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Azpeitia, Ana Romero et Luque, danger et technique

Azpeitia Ana Romero Luque, danger et technique

Corrida compliquée que cette corrida d’Ana Romero à Azpeitia. Les Santa Coloma / Buendia ont créé le danger en piste plus par leur mansedumbre que par leur caste. Diego Urdiales a été blessé par le criminel sorti en premier. Borja Jimenez, pas au top de sa forme, a souvent pris les bordures et a mal tué. Daniel Luque a fait parler sa technique et a coupé une oreille à chacun des trois toros qu’il a lidiés. Il s’est peu croisé aux deux premiers. Sa faena au dernier plus sincère dans l’exécution a été la meilleure de la tarde.

Les toreros

Le premier est totalement décasté.  Intoréable à gauche,  il met en difficulté Urdiales qui ne peut que lui opposer son courage.  Blessé en estoquant le torero de Logroño doit laisser Luque achever le toro.

Le second est incertain et plein de mauvaises intentions.  Daniel Luque le contraint.  Sans l’améliorer,  il le rend supportable.  La mise à mort est très vilaine mais efficace.  Une oreille quand même. Le quatrième se laisse faire à droite.  Daniel Luque le torée sur les bordures avec efficacité.  A gauche,  c’est plus compliqué. Il n’insiste pas et tue plus vite que bien.  Oreille. Le troisième de Luque est tout sauf simple. C’est la technique qui parle.  C’est la faena la plus construite et intéressante de la tarde. Une oreille

Le troisième est décasté.  Borja Jimenez porte sur le public en toréant sur le pico.  Il tue mal mais salue. Manque de forme ou de confiance la prestation de Borja Jimenez à son second va rapidement à menos.  L’épée est à la hauteur de la faena. Salut

Les toros

C’est peut-être en raison de l’absence des religieuses aux fenêtres de leur couvent, mais les Ana Romero ont été tout sauf des enfants de cœur. Hétérogènes et parfois justes de présentation , les Santa Coloma n’ont jamais été très clairs. Incertains à la muleta, ils se sont immédiatement décomposés dès qu’ils touchaient un torero. Le premier, une vraie alimaña, s’est pris pour un Albaserrada dès mauvais jours et était quasi intoréable. Il y a toujours eu du danger en piste mais pas beaucoup de caste.

Fiche technique

  • Arènes d’Azpeitia, seconde corrida de la Féria 2024. Six toros d’Ana Romero pour
    • Diego Urdiales : blessure
    • Daniel Luque :  oreille, oreille à celui tué pour Diego Urdiales, oreille (avis)
    • Borja Jimenez : salut, salut (avis)
  • Huit piques
  • Salut de Pirri et Tito au quatrième et Juan Contreras au sixième
  • Président : Jésus Ferro Mugica
  • 7/10ème d’arène
  • Du crachin au début, de la pluie au milieu et de la grisaille tout le temps
La corrida vue par l’œil de Philippe Latour
Toro à toro
Cortinero Diego Urdiales

Le premier est anovillado et astigordo. Il se freine dans la cape de Diego Urdiales. Piqué à la volée,  il pousse sous le fer. Le torero de Logroño entame les débats par le haut,  le toro tombe. Bien que faible,  il met le torero en difficultés. A gauche c’est tout aussi brouillon car le toro est avisé. En fait le torero n’a pas pesé en début de faena sur un toro qui n’était déjà pas clair et celui-ci est devenu dangereux. Sur ce piton,  il vient direct sur l’homme et le danger est présent.  Inapprochable, le toro est difficile à tuer. Urdiales pinche à plusieurs reprises avant de se faire prendre spectaculairement.  C’est Luque qui envoie en enfer ce diable d’Ana Romero. 

Mariposa Daniel Luque

Le second est juste de présentation. Il met la tête dans la cape de Daniel Luque. Bien mis en suerte, il prend une pique appuyée en se défendant. Il coupe le terrain aux banderilleros lors du second tercio. Le bicho est court de charge et n’a pas que bonnes intentions.  Luque l’oblige par le bas avant d’enchaîner sur une série à mi-hauteur.  Une bonne série à droite puis passage à gauche,  le torero arrache des naturelles méritoires.  Luque a pris le dessus sur l’animal.  L’estocade est habile,  très basse et rapide d’effet.  Une oreille

Carteado Borja Jimenez

Le troisième est léger mais dans le type.  Borja Jimenez le met en suerte pour une pique carioquée que le toro prend en poussant. Début de faena par doblones,  Jimenez continue par des naturelles.  Le toro est court de charge.  A droite le bicho est compliqué.  A gauche le torero est prudent mais il connecte avec le public.  Le Santa Coloma est de plus en plus distrait.  La faena qui n’a jamais transmis va a menos et dure inutilement longtemps. Nouvelle épée basse,  le toro tombe rapidement, est relevé puis se couche. Entre temps un avis a sonné, salut.

Culino Daniel Luque

Diego Urdiales étant à l’infirmerie,  c’est Daniel Luque qui se charge du quatrième.  Le toro est plus costaud mais moins dans le type.  Il prend une seule pique en poussant  Bon quite de Luque, le torero de Gerena double le toro puis torée par derechazos.  Le toro est noble.  Il humilie dans la muleta.  Luque torée main basse avec aguante et temple A gauche c’est plus compliqué. Mais il reste sur les bordures. Sans se croiser,  le torero continue sa faena et toréé de façon très efficace. Retour à droite,  le toro a baissé de rythme mais se laisse faire.  L’épée caidita et trasera est efficace.  Oreille

Carrilero Borja Jimenez

Le sixième sort en cinquième position pour permettre à Luque de faire une pause.  Le toro bien présenté échoit à Borja Jimenez . Il met la tête dans le capote.  Il subit le premier puyazo sans s’employer. La seconde est un simple picotazo. Début de faena par doblones,  le torero ne pèse pas sur le bicho,  il recule à chaque passe et se fait déborder ’sur la première série à droite.  Pour (ne pas avoir à) résoudre le problème, Jimenez torée fuera de cacho.  Une série à gauche,  le torero ne se croise pas plus.  Trois derechazos sans conviction,  trois naturelles lointaines, la suite est du même tonneau.  Borja Jimenez pinche puis met une demie en avant. Salut

Ruleta Daniel Luque

Pour que les choses rentrent dans l’ordre, le cinquième sort en sixième position. Il met les pieds sur le frein quand Daniel Luque le cite à la cape.  Le toro est faible mais est maintenu en piste Il sort seul de la première rencontre, grosse pique appuyée à la seconde, le toro se défend . Juan Contreras salue après avoir posé deux bonnes paires de banderilles.  Début de faena à droite,  le toro est tenu debout parce que la muleta est placée à mi-hauteur. 

Dès que le torero baisse la main le bicho tombe.  A gauche il est de plus en plus soso et ne charge que contraint.  On ne peut pas nier la technique du torero mais le toro ne transmet rien.  Sur un extraño le torero se fait toucher et dès lors le bicho se décompose. La fin de faena est plus que méritoire, le torero prend le dessus sur l’animal et donne les meilleures passes de sa tarde. L’épée entière est caidita et de travers.  Un avis sonne,  un  descabello et le toro tombe. Oreille

Thierry Reboul

2 réflexions sur “Azpeitia, Ana Romero et Luque, danger et technique

  • Un grand maestro aurait refusé la sortie a hombros…par respect pour le copain blessé. En plus son actuacion n’avait pas de quoi casser trois pattes à un canard.

    Beñat

  • Urdiales a tremblé et paniqué devant son premier et unique toro que fait il encore en piste?
    j’ai entendu dire que le toro « cortinero » n’était pas toréable?,sachez qu’il n’y a pas de mauvais outils il n’y a que de mauvais ouvriers.
    Luque, a joué sur son « desplente », mais n’a JAMAIS torer, il a fait des passes, c jolie….
    Jimenez a été le plus honnête des trois, certes dépassé, il a le mérite d’avoir un peu essayé
    pas une mise en suerte correcte, pas une épée acceptable, bien sur les toros étaient difficiles
    mais pourquoi s’employer quand le public qui n’y connait plus rien applaudit.
    ou est le temps des sifflets et des bronca???

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