Plaisance du Gers novillada goyesque : une oreille pour Tristan Barroso
Plaisance , avec sa goyesque, est devenue la Ronda du Gers. Première arène à monter une non piquée de ce type. Il est dommage que le syndrome de la canicule ait limité la taquilla. Les efforts des organisateurs, la qualité de la décoration et de la présentation des erales méritaient une meilleure fréquentation. Les erales du Lartet sortent vainqueurs de leur confrontation avec ceux de l’Astarac. Bien présentés, hauts et bien armés, nobles, ils offraient des options que les jeunes toreros ont parfois eu du mal à exploiter. On retiendra l’excellent troisième, le meilleur eral de la course. Le second était aussi intéressant. Les Astarac ont manqué de fond. Nobles en début de faena, ils ont fini par partir aux planches. Le dernier, manso avisé, a été le plus dangereux et a pris spectaculairement Roberto Martin « Jarrocho ».
Nino Julian, qui remplaçait Manuel Roman, très bon banderillero, a été un peu en dessous de son premier Lartet. Il a été plus à l’aise et meilleur face à son eral de l’Astarac. Tristan Barroso a lidié avec intelligence son premier (Lartet) ce qui a mis en valeur le novillo et lui a permis de donner une dimension plus artistique à sa fin de faena. Bon début de faena face à son Astarac qui malheureusement va à menos. Roberto Martin a eu les meilleur (Lartet) et plus mauvais (Astarac) erales de la course. En progrès par rapport à Magescq, il a été intéressant face à son premier même s’il est resté , surtout à gauche, en dessous du potentiel du novillo. Au compliqué et dangereux dernier novillo de l’après-midi, il n’a pu opposer que son courage.
Les Lartet, permettaient de couper des oreilles. Malheureusement , les trois novilleros ont mal tué.
Fiche technique
- Arènes de Plaisance du Gers, novillada goyesque
- Trois erales du Lartet (1,2,3) bien présentés et donnant du jeu et trois de L’Astarac compliqués pour
- Nino Julian: vuelta, un avis et vuelta.
- Tristan Barroso : une oreille , un avis et vuelta
- Roberto Martin « Jarrocho » : un avis et silence, silence
- Président Hugo Lavigne
- Demi arène
- les platanes nous ont aidé à supporter la chaleur.
Le reportage photos de Pierre Delhoste ⤵️
Toro par Toro
Le premier Bonnet costaud et bien présenté est abanto. Il est bien fixé par Nino Julian. Tristan Barroso réalise un bon quite par chicuelinas. Nino prend les palos pour trois bonnes paires, supérieure la troisième. Brindis au public, début par cambiadas et pechos, le toro est noble. et offre des options Première série à droite le novillero s’applique mais ne baisse pas assez la main. Débordé sur la suivante et les premières naturelles, Nino ne se croise pas et ne pèse pas sur le toro qui part aux planches. De la faena, on retiendra deux bonnes naturelles de face. Pinchazo et un bajonazo . Vuelta
Le second Bonnet est bien reçu à la cape par Tristan Barroso. Jarrocho est débordé par le novillo lors de son quite. Le toro est exigeant. Brindis au public, le novillo est brusque. Tristan lui règle la tête sur les 3 premières séries à droite puis lui fait baisser sur la suivante. Bonne lidia, Le toro est dominé. Cela permet plus d’expression artistique à gauche pour finir la faena, deux tiers de lame trasera, demie basse en avant. Dommage la qualité de la faena méritait une autre fin une oreille quand même. La première de la novillada goyesque de Plaisance. Palmas au novillo.
Le troisième, un joli novillo est bien reçu à la cape par Jarrocho. Roberto Martin banderille avec un fortunes diverses, mieux la troisième. Brindis au public, le novillero à du mal à canaliser la charge du toro. Il guide mieux la seconde série à droite. Dommage qu’il ne donne pas assez de distance car l’éral a beaucoup de race et de classe La faena est appliquée mais ne lui permet pas au toro d’exprimer tout son potentiel surtout à gauche . Final par manoletinas, pinchazo, demies, descabellos. Silence et Palmas au toro.
Changement de fer, le quatrième, Astarac, est reçu par Nino Julian par des passes de rodillas puis des véroniques. Bon quite par faroles de Tristan Barroso, Nino et Jarrocho partage les banderilles, palmas aux deux novilleros. Brindis au public, début par derechazos de rodillas. Le toro est noble mais cherche les planches. Son comportement est étrange. Il part dans les planches mais quand le novillero lui npèse dessus , il met la tête et repète. Bonnes séries à droite et gauche, Nino le tient dans sa muleta. Sur la fin l’eral s’échappe de plus en plus et la faena va à menos. Final trémendiste dans les planches, luquesinas entière très basse suffisante. Le puntillero relève le toro, vuelta.
Le cinquième, Astarac, est bien présenté. Il est abanto et désarme Tristan Barroso. Bel échange de quite entre Tristan et Jarrocho, nouveau brindis au public. Le toro est noble. Tristan donne de la distance et pèse sur le toro. Très bonnes séries à droite, à gauche le toro à tendance à s’échapper vers les planches. Le novillero a du métier mais le toro manque de fond. Le bicho va à menos.,la fin de faena est plus brouillonne. Pinchazos, entière, descabellos , vuelta.
Le dernier, Astarac, est le plus costaud de la course. Accueil par paquirinas puis veroniques,Nino et Jarrocho font un quite por colleras avant de partager les banderilles. Jarrocho se fait accrocher sur la dernière paire. Roberto Martin commence sa faena par des derechazos de rodillas. L’eral part dans les planches. Il se défend plus qu’il ne charge et prend de nouveau le novillero. Manso, avisé et dangereux, il est devenu quasi intoréable. Pinchazos, demie suffisante. Le puntillero relève le novillo. Descabello silence.
Merci aux organisateurs de la goyesque de Plaisance pour leur accueil et la qualité de leur organisation.
Thierry Reboul
Le quite al alimón au dernier toro de l’Astarac