Dax: Toros y Luque
Luque a encore triomphé à Dax. Qu’ils soient du Puerto ou de La Ventana, les six pupilles de la famille Fraile ne passeront pas à la postérité. Medio-toros ils n’ont brillé ni au premier tiers, ni au troisième.
Daniel Luque a enthousiasmé le public sortant au nom de « Luque, Luque » scandé par un public en fusion. Il a sauvé pour la seconde fois consécutive les spectacles dacquois. Attention, le culte de la personnalité peut mal se marier avec la corrida. Il pourrait être difficile pour les « Luquistes » de la première heure de se retrouver dans l’évolution de sa tauromachie. Il y a de très bons moments et gestes dans ce qu’il fait ( de ceux qui ont fait que certains sont fans de ce torero). Par contre, cela pourrait déranger quand la forme finit par prendre le dessus sur le contenu. La mise en scène occulte parfois le texte et c’est dommage car les alexandrins sont de bien belle facture.
Morante de la Puebla est un torero atypique et particulier. Ce dimanche, il n’a pas pu faire grand chose avec son premier toro. Au second quelques détails auraient mérité plus de considération de la part d’une partie d’un public prompt à s’enflammer par ailleurs.
Juan Ortega est venu mais n’a pas convaincu.
Fiche technique
- Arènes de Dax, deuxième corrida de Toros y Salsa
- Quatre toros du Puerto de San Lorenzo et deux de La Ventana del Puerto (1er et 6ème) sans grand intérêt pour
- Morante de la Puebla : pitos, division de « opiniones » lors du salut au centre ( un avis)
- Daniel Luque: salut au tiers, deux oreilles
- Juan Ortega : silence (un avis), silence (un avis)
- Salut de Abraham Neiro qui a banderillé le troisième.
- Quatorze rencontres, cavalerie Heyral
- Président: Franck Lanati
- 9/10ème d’arène
- chaleur de mois d’Août caniculaire
- Daniel Luque a été appelé à saluer à l’issue du paseo.
Le reportage photographique de Philippe Latour⤵️
Toro à toro
Le premier est un Ventana del Puerto. Léger, brocho il se freine dans la cape de Morante de la Puebla. La mise en suerte est laborieuse. Il sort seul de la première rencontre, de la seconde, de la troisième. Il est enfin piqué à la quatrième. Le toro est suelto. Quelques passes prudentes pour commencer, il n’a pas de charge. Morante abrège. Entrées(?) à matar pour un quart de lame, Morante pinche à nouveau à plusieurs reprises puis il met une demie à la sauvette. Pitos pour les deux.
Daniel Luque, très attendu par le public de Dax , reçoit le second, un Puerto de San Lorenzo, typé Atanasio, par véroniques puis demie. Il le met au centre pour un picotazo. Le toro est juste de forces et tombe à la deuxième pique. Le début de faena est le travail d’un infirmier. Luque baisse un peu la main pour les derechazos suivants. Deux passes à droite puis changement de main, le toro est soso. A gauche comme à droite la gestuelle est belle mais le bicho et ;a faena ne transmetent rien. Luque tue d’une estocade rapide d’effet. Quelques sifflets pour le toro et salut au tiers pour le torero.
Le troisième met la tête dans le capote de Juan Ortega. Il est abanto et prend deux puyazos en poussant à la première. Juan Ortega lui sert un quite élégant. Il est bien banderillé par Abraham Neiro qui salue. Début de faena par doblones, le toro embiste et les premiers derechazos portent sur le public. Série suivante, le toro commence à baisser. Ortega le laisse souffler, deux bonnes naturelles puis le toro s’éteint. La série suivante à droite a plus d’élégance que de transmission. Ortega entre à matar pour une demie. Nouvelle entrée pour une entière basse, le toro tombe au premier descabello. Silence
Deux bonnes véroniques et une demie de Morante de la Puebla accueillent le quatrième. Le toro prend deux puyazos en poussant à la seconde rencontre. Début par aidées par le haut et firma puis viennent trinchera et faroles. Les premiers derechazos sont morantesques. La série suivante est moins brillante, le toro n’est pas des plus simples. A gauche c’est plus difficile. Les derechazos suivants sont de meilleure qualité. La dernière série est brouillonne. Derechazos de face, et d’une certaine classe, en guise de conclusion, pecho enchaînée avec l’entrée à matar pour une entière caidita et en avant longue à faire effet. Une partie du public n’aime pas. Division de opniones et grosse incompréhension entre certains dacquois et Morante.
Le cinquième est brocho. A la cape, il est suelto. Il prend une première pique à mi-chemin du patio. Mis au centre, il vient, pousse mais le palo a été relevé. Quite applaudi de Ortega, Daniel Luque lui répond et est très applaudi. Brindis du torero de Gerena à son public. Début de faena, genoux ployés, le toro collabore. Premiers derechazos templés, les naturelles suivantes sont données main basse. Les suivantes en communion avec la musique sont cinématographiquement belles . Le final par luquesinas fait se lever le public. Le toro n’existe que parce qu’il est toréé par Luque.
Il y a de vrais bons moments taurins dans cette faena et d’autres qui relèvent plus de la mise en scène. La facilité pourrait (ou a déjà conduit) Luque à être plus acteur que torero Ces attitudes théâtrales portent sur le public mais sont souvent « forcées ». Le coup d’épée est efficace Deux oreilles , avec raison le président refuse la vuelta au toro. Le fait qu’elle soit demandée avec insistance par le torero est une faute de goût. On reverra Luque à Dax l’an prochain.
Difficile de passer à Dax après Luque, Juan Ortega reçoit le sixième, un Ventana del Puerto le plus lourd de l’envoi. Il pousse à la première rencontre. Piqué forte à la seconde, il pousse moins. Début par le haut, Ortega s’envoie le toro dessus. Le bicho manque de charge et le torero de poder. A gauche, Ortega se fait accrocher la muleta. Il insiste au-delà du nécessaire. Nombreux pinchazos, un tiers de lame et un descabello. Silence.
Thierry Reboul
Putassier (terme emprunté à Campos y ruedos à propos de Luque), démago, Luque n’en est pas à son coup d’essai. Mais le nullissime et bobo public dacquois s’y laisse prendre.
Jusqu’à quand?
Messieurs les Présidents soyez vigilants.
Beñat
Ça faisait longtemps que l’on avait pas eu de nouvelles de » Mr j’ai inventé la corrida « . Qui se permet de donner son avis sur le public dacquois. Je serais curieux de savoir où cet individu va voir des corridas. Aigri Mr Beñat? sûrement !!!
Salut garçon, viens avec moi à Céret et tu verras la différence. Sinon va sur le blog de « campos y ruedos » et tu verras que je n’ai rien inventé et que je ne suis pas le seul à stigmatiser le public dacquois (et bien d’autres).
Salutations distinguées.
Béñat
Bonjour Mr Beñat, à tu vu les corrida de Dax cette année ?
Pardon pour l’orthographe, je voulais dire « as tu vu »