Séville : Alvaro Lorenzo et Gines Marin coupent une oreille
Daniel Luque revenait après son très récent triomphe. Allait il confirmer et revendiquer une place de choix pour la temporada 2022? Le public n’a pas répondu présent. Le temps est très incertain et le maestro de Gerena n’a pas encore réussi à s’attirer les faveurs du tout Séville. Les toros de JP Domecq ont pour la plupart plombé l’après-midi sévillane. Le 5ème et le 6ème des Parladé ont permis au lot d’échapper à la médiocrité totale. Dans ces conditions, Daniel Luque a essayé de donner le change face à un lot qui manquait de tout , l’épée aurait même pu lui faire couper l’oreille du 4ème.Lorenzo fut longuet avec le 2ème et profita de la bonne charge du 5ème pour couper un appendice. Gines Marin sans option avec le 3ème sut avec mérite prendre la mesure de la charge désordonnée du dernier Parladé qu’un estoconazo fit passer de vie à trépas et tomber la seconde oreille de la soirée.
Fiche Technique
- Arènes de la Real Maestranza de Séville, 7ème corrida de la Feria d’Avril, petite demie arène
- 6 de Juan Pedro Domecq–Parladé (5&6), le 4ème , 5ème et 6ème âgés de 5 ans et demi
- Daniel Luque : saluts, saluts
- Alvaro Lorenzo : silence (avis), oreille
- Gines Marin: silence, oreille
- 12 piques (ou assimilées)
- Temps orageux et pluvieux durant la première partie de spectacle
Toro a toro
Le premier est reçu avec classe par Luque à la cape. Il prend une pique en poussant, la seconde est juste pour la forme. La pluie s’invite aux banderilles. Le Domecq est juste de forces et n’humilie pas . Luque le toréé à mi-hauteur. Le toro est noble mais manque de chispa. La faena est bien construite avec de bons passages à droite. Mais le toro, du genre facile, ne transmet pas l’émotion n »cessaire pour en faire une grande faena. Une entière en avant suffit.
La pluie redouble. Le second prend deux piques en sortant seul. Luque glisse et manque de se faire prendre. Le toro est brusque à droite et suave à gauche ? Alvaro Lorenzo choisit de le toréer sur cette corne. Il enchaîne passe sur passe sans se croiser, toréant sur le bout de la muleta. Le toro va à menos mais la faena s’éternise. Silence après une demie basse et un descabello.
La pluie continue mais avec plus de retenue puis s’arrête. Le troisième, faible, est peu piqué. Sur les deux côtés, il fléchit, charge en marchant et s’arrête à mi passe. Gines Marin s’applique mais la faena manque de transmission et d’intérêt. Silence après pinchazos et une entière habile et basse, sifflets à l’arrastre.
Le quatrième prend deux piques traseras en poussant. Juan Contreras glisse et manque lui aussi d’être pris, quite du patron. A la muleta, le Domecq est soso à droite et manque de charge à gauche. Faena appliquée, le toro va à menos. Luque réduit rapidement les terrains, c’est bien fait mais manque de transmission et d’intérêt. L’épée basse tu vite (avec hémorragie), pétition d’oreille difficile à comprendre.
Le cinquième, Parladé, juste de forces est protesté Il est peu piqué. A la muleta, il s’est repris. Il part de loin et charge avec un certain tranco. Alvaro Lorenzo enchaîne les passes utilisant la noblesse du toro. Comme au premier, il toréé bien mais sur le bout de la miuleta. Une oreille après une estocade quasi entière. Le toro lutte pour ne pas tomber, ovation à l’arrastre.
Le sixième, Parladé, prend deux puyazos en poussant sur une corne. Comme le précédent, il vient de loin at charge avec de la chispa. Ginès Marin construit une faena intéressante qui manque un peu de temple mais qui porte sur le public. Gros coup d’épée efficace, oreille pour le torero, applaudissements à ’l’arrastre.