Aignan, non piquée: El Quitos triomphe
A Aignan pour la non piquée , le ciel est bleu. Il y a du monde sur les gradins . Les conditions sont favorales pour ce début de journée taurine.
Ben présentés , avec un peu faiblesse accentuée par une piste très dure, les erales du Lartet ont été intéressants. Exigeants, ils ont parfois mis en diffculté les deux jeunes novilleros.
César Fernandez « El Quitos » a coupé une oreille à chaque novillo, la seconde très généreuse. Le franco-mexicain est plein de bonne volonté mais il est encore vert et n’a pas tiré tout le potentiel, de ses adversaires, en particulier du second.
Andoni Verdejo a été très bien à la cape tout au long de la matinée. Son premier novillo s’est blessé à une patte et la faena est allée à menos. Face à l’exigeant quatrième, il a fait preuve d’application et nous a proposé une bonne série de naturelles.
La Présidence a été généreuse accordant des trophées malgré des estocades basses.
Fiche technique
- Arènes d’Aignan, novillada non piquée. Quatre erales du Lartet bien présentés ,intéressants pour l’aficionado et exigeants pour le torero, pour
- César Fernandez « El Quitos »: une oreille, une oreille
- Andoni Verdejo : vuelta, une oreille
- Le prix des Organisateurs du Sud-ouest a été partagé entre les deux novilleros
- L’Union des Clubs Taurins de France a remis une muleta à El Quitos triomphateur de la matinale.
- Salut du ganadero
- Président : Michel Raymond
- un tiers d’arène
- doux soleil printanier
A l’issue du paseo, une minute de silence a été observée en mémoire de membres d’Aignan y Toros et de Marcelle Duvignau aficionada très appréciée dans le Sud-ouest.
Reportage photographique de Philippe Latour ⤵️
Toro à toro
Le premier est haut et costaud. Il met bien la tête dans la cape d’El Quitos qui se fait débordé et désarmé. Les deux novilleros vont se défier par quites interposés tout au long de la novillada. Andoni Verdejo remporte la première manche. Le toro, à la muleta , part de loin. Piste dure et un peu de faiblesse, il fléchit à la sortie de la première série. Il est noble et répète. Les premiers muletazos du franco-mexicain sont brusques et restent en dessous du potentiel du novillo. Le Bonnet va à mas en particulier quand il est cité sur la corne gauche. Deux séries appliquées sur ce piton, dommage que le novillero n’insiste pas . Le final est plus trémendiste et la dernière série est brouillonne. L’estocade résulte entière mais est malheureusement basse. Pourtant le public réclame et obtient une oreille.
Le second est lui aussi bien présenté. Suelto, il humilie quand même. Il permet à Andoni Verdejo de donner de bonnes passes de réception. Le novillo est un peu juste de forces Le novillero commence sa faena en le doublant . L’eral se défend dans la muleta et demande une faena autoritaire. Le novillero a du mal à trouver le sitio sur les deux premières séries. Il le trouve à la troisième et les derechazos qu’il tire seront les meilleurs de la faena. Le bicho se blesse à une patte . Il a de plus en plus de mal à s’appuyer dessus. Sa charge se raccourcit, il se retourne très vite. Toro et faena vont à menos. Andoni s’engage pour tuer mais l’épée résulte contraire et en avant. Trois descabellos sont nécessaires. Vuelta pour le novillero.
La réception du troisième par El Quitos est pleine d’envie. Elle est plus spectaculaire qu’efficace. Après un bon quite d’Andoni Verdejo , César Fernandez brinde au public. Le novillo est exigeant et bouscule le novillero sur les premiers muletazos de rodillas. La faena est volontaire, cherche à communiquer avec le public mais ne pèse par un novillo, intéressant manso con casta, qui demande plus d’autorité. El Quitos enchaine deux bonnes séries en fin de faena. Il entre à matar, avec énergie, pour un pinchazo. L’épée suivante résulte très basse. Petite pétition d’oreille, le président cède, une partie du public conteste.
Le dernier est un joli novillo avec une armure large et déjà bien développée. Il donne un coup de tête en sortie de passe. Andoni Verdejo aura du mal à régler de port de tête compliqué. Le novillo demande à être cité avec autorité. Il faut aller le chercher. Deux séries appliquées à droite, Andoni enchaîne par de bonnes naturelles. Il se fait déborder à la suivante sur ce même piton gauche. Le Bonnet va à mas et se livre mieux en fin de faena. L’élève d’Adour Aficion coupe une oreille malgré une entière atravesada , une autre en avant et deux descabellos.
Thierry Reboul