Madrid , une pour Ventura, une pour Marin
A Madrid ce samedi Diego Ventura et Gines Marin ont coupé une oreille. C’est ce que retiendront les staticiens d’une corrida qui sera vite oubliée.
Diego Ventura a montré tout son talent de cavalier face à son second toro collaborateur idéal pour un rejoneador. Son premier a rapidement baissé de rythme et ne transmettait pas beaucoup d’émotion.
Les toros réservés à la tauromachie « a pie » provenaient de la ganaderia de Montalvo. Pas grand chose à leur reprocher par rapport à leur présentation, pour le comportement c’est une aute histoire. Bravitos au cheval, ils ont été sosos et sans transmission . A l’exception du dernier, ils ont tous sortis faibles et se sont vite éteints au troisième tiers.
Les deux du lot de Paco Ureña, et surtout son second, ne permettaient pas grand chose. On reverra le « chouchou » du public madrilène face aux Victorinos.
Le premier de Gines Marin a baissé de rythme dès la seconde série. Son dernier était soso mais avait un peu plus de forces que les trois autres. Le torero de Jerez de la Frontera a construit une faena honnète, appliquée et qui, conclut par un bon coup d’épée, lui a permis de couper une oreille.
Fiche technique
- Arènes de Madrid, quatrième festejo de la San Isidro 2023,Toros de Guiomar Cortés de Moura (rejon) et de Montalvo pour
- Diego Ventura : silence,une oreille
- Paco Ureña : salut ,silence
- Ginés Marín : silence, oreille (avis)
- Sobresaliente: Jérémy Banti
- huit piques et rencontres
- Président: Don Ignacio Sanjuan Rodriguez
- Quasi lleno
- ciel grisonnant mais moins de vent en piste qu’hier
- Durée de la corrida : deux heures et quinze minutes.
Toro à toro
Place au rejon pour commencer cette quatrième corrida de la San Isidro. Diego Ventura ne pose qu’un rejon de castigo au premier. Il économise un toro noble mais juste de forces. Aux banderilles, le cavalier alterne poursuites et quiebros. Le bicho va à menos mais la tauromachie spectaculaire de Ventura entretient l’ambiance. Il pose quatre banderilles puis trois roses. Diego termine sa faena par une paire à deux mains. Pinchazo avant un rejon de muerte en place, le toro tombe rapidement. Salut
Le second est plus madrileño que les Garcigrande de jeudi. Paco Ureña le reçoit par des véroniques et une media. Il pousse sur une corne à la première et à la seconde rencontre. Très bon quite de Gines Marin, le Montalvo montre des signes de faiblesse. Paco Ureña répond par des gaoneras applaudies. Début de faena au tendido 7, le torero commence par le haut. Le toro est soso et manque de forces. Beaucoup d’élégance dans les derechazos mais peu d’émotion car le toro ne transmet rien. A gauche, il s’arrête à mi-passe. Ureña toréé avec beaucoup de sincérité mais le toro n’a plus rien dans le ventre. L’estocade est basse mais (ou plutôt donc) efficace. Silence
Le troisième est bien armé. Economisé, il prend deux puyazos en poussant sortant seul de la seconde rencontre. Début par doblones, Gines Marin amène le Montalvo au centre. Le toro est noble, humilie mais le torero se fait toucher la muleta lors de la première série à droite. Le toro s’éteint à la seconde série. A gauche, il vire soso. Marin s’applique mais l’ennui s’installe en piste. Le torero insiste ce qui énerve un partie du public. Il abrège, enfin, et va prendre l’épée. L’estocade est trasera et tendida, le toro tarde à tomber. Silence.
Le quatrième est bien présenté. Il a du tranco quand il sort en piste. Diego Ventura lui met deux rejons de castigo. Le toro est noble et le cavalier peut se faire poursuivre le long des planches ou au centre ce qui plait au public. Quatre banderilles classiques avec Nomada, la troisième est ratée mais la monte spectaculaire de Ventura porte sur le public. Avec Bronce, la faena monte d’un cran dans le « spectacle équestre». Deux paires sont posées, la seconde est superbe. Trois courtes al violin, desplante du téléphone, une partie du public se lève. Un pinchazo et un rejon en place, le toro tombe rapidement. Une oreille et ovation à l’arrastre.
Le cinquième est bien armé. Il est protesté par le 7 car il traîne l’arrière-train. Mal piqué, il pousse un peu lors des deux rencontres avec le groupe équestre. Le défaut du toro ne s’est pas arrangé lors des deux premiers tercios. Début de faena par le bas, le Montalvo est noblote. Très vite sa charge se ralentit. Une série à droite, une à gauche, le bicho est de plus en plus soso. Paco Ureña fait ce qu’il peut mais la faena va de menos à encore plus menos. Le torero finit parbaisser les et va chercher l’épée de muerte. Une entière légèrement tombée et on passe au toro suivant. Silence et pitos à l’arrastre.
Le sixième sort abanto. Il prend deux piques sans s’employer. Gines Marin brinde au public. Début de faena original avec trinchera, molinete et changement de main, le toro est noble et répète. Il manque de forces et chute si on l’oblige un peu. Gines Marin va le toréer à mi-hauteur. Il attaque à gauche, c’est du bon travail mais manque d’émotion faute de toro. A droite, le Montalvo est un peu plus intéressant. Le toreo lie une bonne série de derechazos. On est quand même plus près de la soseria que de la noblesse pure. C’est le toro qui assume à lui seul la transmission lors de cette faena. Une série à gauche plus spectaculaire porte sur le public. Final à droite, Gines Marin se fait toucher la muleta. Belle entrée à matar, l’épée entière est efficace. Une oreille
Thierry Reboul, corrida vue sur Mundotoro TV
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