Alès non piquée, La Suerte et Miguel Losana triomphent
Bravo aux aficionados qui se sont déplacés pour la non piquée de la Féria d’Alès malgré la froidure et l’humidité ambiante. La météo capricieuse de ce dimanche cévenol a épargné cette première finale du Bolsin Temperas Cévennes. Il faisait frisquet mais le crachin cevenol-breton s’est arrêté au premier novillo.
Côté bétail deux erales sont sortis du lot. Sérieux, le novillo de La Suerte est allé « a mas » et a remporté le trophée mis en jeu. Très intéressant, le François André n’a pas rencontré le novillero qui aurait pu le mettre en valeur.
Miguel Losana a coupé deux oreilles au novillo de La Suerte. Bien qu’en dessous du novillo, il a du potentiel et sera revu avec plaisir. Clément Hargous a confirmé qu’il méritait de passer à l’échelon supérieur.
Les autres novilleros n’ont pas démérité mais sont restés un ton en dessous.
Fiche technique
- Arènes d’Alès, novillada non piquée erales dans l’ordre de sortie de Barcelo, San Sebastian, François André, La Suerte, Roland Durand, Tardieu frères pour
- Clément Hargous: une oreille
- Rafael Ponce de Leon: siilence (un avis)
- Joaquin Caro: salut (un avis)
- Miguel Losana: deux oreilles
- Simon Burriel : vuelta
- Juan de Morena: silence (deux avis)
- Miguel Losana a remporté le 1er Bolsin Temperas Alès Cévennes
- Clément Hargous a remporté le trophée mis en jeu par le club taurin « La Banderilla » d’Alès et celui de la meilleure estocade.
- Le prix du meilleur toro a été attribué au novillo de la ganaderia La Suerte.
- Météo désagréable mais la pluie s’est arrêtée au second toro
- Un tiers d’arène réparti entre les gradins et les coursives.
Le reportage photographique de Philippe Gil Mir
Toro à toro
Le premier novillo, ganaderia Barcelo, bien reçu, désarme Clément Hargous sur la dernière passe de cape. Clément pose les banderilles. Du tercio ressort un bon quiebro. Le bordelais brinde au public. Il commence sa faena par des doblones. Le bicho est noble mais n’humilie pas à droite et manque de forces. De deux bonnes séries de naturelles on retiendra la seconde donnée de face. Sur la fin, le torero réduit les terrains à un toro qui est allé « a menos ». Clément s’engage pour une bonne épée entière et efficace qui à elle seule vaut l’oreille accordée.
Le deuxième, un San Sebastian bien fait, échoit à Rafael Ponce de Leon. Le bicho est juste de forces. Rafael le brinde au public. Début par des aidées par le haut, l’eral est noble et répète. Les derechazos de face pèsent trop sur le novillo qui tombe. Les naturelles données de face également sont plus douces. Le torero se fait accrocher sur la deuxième série. Sur la droite, le toro tient et passe mieux. Le novillero est élégant, appliqué mais manque de transmission. Il prolonge inutilement la faena. Le final par manoletinas précède un pinchazo et un bajonazo. Un avis et silence.
Très typé Santa Coloma et encasté, le François André déborde Joaquin Caro à la cape. Le torero banderille avec aisance et efficacité. Il débute par le haut. Le novillo est noble. Le novillero cherche la distance. Il toréé de trop près et se fait bousculer. Il étouffe trop le bicho des deux bords. Comme souvent le font les toreros actuels, il toréé un Santa Coloma avec brusquerie et en lui raccourcissant la sortie. Avec plus de recul, les naturelles suivantes sont meilleures. Le bicho, très intéressant, a beaucoup de fixité et de classe. Caro est en dessous de son potentiel. Le final par manoletinas est brouillon. Un avis sonne, la mise à mort est laborieuse. Plusieurs pinchazos précèdent un bajonazo. Salut
Le novillo de La Suerte, bien fait, sort au pas. Il est suelto. Miguel Losana le brinde au public. Le novillo est exigeant. Après un début hésitant le novillero tire une bonne série à droite. A gauche il ne finit pas ses passes et doit reculer. L’autre piton est meilleur mais le torero a du mal à trouver le sitio à droite comme à gauche. Ce qu’il fait est bien fait mais l’eral, qui est allé « a mas », permettait plus et mieux . Losana s’engage pour une bonne épée efficace. Deux oreilles (une de trop), palmas au novillo. Le président, à juste titre, ne cède pas à la pétition de vuelta.
Typé Miranda, le novillo de Roland Durand est compliqué à gauche. Le tercio de banderilles, à charge du torero, est brouillon. Brindis au public, Simon Burriel ne trouve pas le sitio. Le toro est court de charge. Le torero est trop brouillon. La faena va « a menos » et abrège rapidement une faena sans transmission. L’épée est en place mais plate. Vuelta généreuse.
Le novillo de Tardieu, est sérieux de présentation. Il tombe en se tordant le cou. Sa faiblesse naturelle sera aggravée par cet incident. Juan de Morena brinde au public. Le bicho s’arrête dans la passe et s’avère trop faible pour que la faena ait un intérêt. Le novillero, par ailleurs très vert, allonge inutilement une faena sans grand intérêt. La mise à mort est compliquée et deux avis sonnent avant que le Tardieu ne tombe. Silence