Madrid 12 mai: quand les toros sont mauvais …..
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Après deux courses très entretenues, on s’est ennuyé ferme à Las Ventas ce jeudi. La faute à un lot de El Torero superbe de présentation mais complètement décasté. Le sobrero de Montealto (5bis) a été pire que les cinq autres. Difficile de juger Antonio Ferrera, Daniel Luque et Gonzales Caballero dans ces conditions. Ce dernier, qui revenait à Madrid après sa grave blessure dans cette arène, a touché le moins mauvais lot. Soutenu par le public, il s’est beaucoup arrimé et mérite une nouvelle opportunité.
Fiche technique :
- Arènes de Madrid, cinquième festejo de la San Isidro 2022, 5 toros de El Torero: bien présentés mais totalement dénués de caste et de race et un sobrero (5bis) de Montealto encore plus mauvais pour
- Antonio Ferrera : silence, silence
- Daniel Luque: silence, silence
- Gonzales Caballero : silence, silence
- 12 piques,
- Salut au troisième de Raul Ruiz, de Jose Chacon et Fernando Sanchez au quatrième
- demi-arène
Toro par toro
Le premier très bien armé et astifino renverse le groupe équestre à la première rencontre. Il est durement châtié à la seconde. Le toro est juste de forces et Antonio Ferrera le toréé par le bas. Le bicho est un manso avec peu de caste. Une série à droite puis à gauche, quelques muletazos et Ferrera, peu inspiré, prend l’épée. Une entière basse et efficace,
Le second, lui aussi bien armé, sort seul des deux rencontres réglementaires. Doblones pour régler le toro , Daniel Luque commence sa faena à droite. Le toro est violent aussi bien à droite qu’à gauche. Luque s’arrime mais le Domecq a peu d’options. Pinchazo, entière basse et descabello, silence pour le torero.
Le troisième , au trapio impressionnant; est applaudi à son entrée en piste. Première pique en se défendant, il sort seul de la seconde. Gonzales Caballero, ovationné pour son retour à Madrid après sa grave blessure dans ces arènes brinde au public. le toro est violent et suelto. Le torero, soutenu par le public, s’arrime et le retient dans sa muleta. Le toro est rapidement décomposé et Caballero prend l’épée. Pinchazo, quasi entière,
Encore un toro très bien présenté, il pousse à la première rencontre, picotazo à la seconde. Comme les autres le toro est juste de forces et violent. Quelques muletazos prudents à droite puis à gauche, Antonio Ferrera abrège et tue mal. Silence pour le torero.
Pour ne pas changer, le cinquième est superbe mais il est faible et est renvoyé aux corrales. Le sobrero de Montealto, gordito, sort seul de la première rencontre et ne s’emploie pas à la seconde. Daniel Luque commence sa faena à droite, le toro a une charge courte. A gauche, c’est pire. Je n’ose pas vous traduire ce que le torero a grommelé après quelques vaines tentatives pour faire charger ce mulet. Luque prend l’épée, mete y sace, une entière habile et retour au burladero.
Le dernier, le plus lourd du mot, est inexistant au cheval. Le toro est juste de forces mais a un peu de charge. Bonne série pour commencer de Gonzales Caballero. Le torero s’arrime , toréé avec sincérité soutenu par le public. A gauche, le bicho est court. Le toro se rapproche des planches en fin de faena. Dernière série à droite, une demie, descabellos, silence.
Thierry Reboul (corrida vue sur Toros TV)
