Novillada de Mont de Marsan, Nek Romero et Tristan Barroso à hombros
Le soleil est revenu pour la novillada des Fêtes de Mont de Marsan
Un bon lot de novillos
Les novillos de la ganaderia Cuillé ont affiché une présentation parfois supérieure à certaines corridas. A l’exception des troisième et quatrième, ils étaient bien armés. Est ressorti du lot l’excellent second. Très brave au cheval, il a répondu avec noblesse et alegria aux cites du novillero et a été, fort justement, honoré d’une vuelta al ruedo. Les autres ont été intéressants. Mansos con casta, ils offraient des options aux toreros à condition de ne pas aller au-delà du nombre de passes qu’ils permettaient. La plupart ont fini aux planches parce qu’ils ont laissé une partie de leur potentiel dans les bregas au second tiers et surtout dans les quites de cape. Chaque échange de quites de deux fois quatre capotazos enlève trois séries au dernier tercio.
On reverra les pupilles de Domonique Cuillé, en corrida, le 08 août à Villeneuve de Marsan.
Les novilleros
Solalito a réalisé une très bonne faena à son premier avec deux très bonnes séries de naturelles à mi-parcours. Le toro qui a un peu tardé à tomber et la maladresse du puntillero l’ont privé de trophée. Le quatrième ne permettait rien.
Nek Romero a coupé deux fois une oreille. Resté un peu en dessous de l’excellent second , ll a été plus posé et dominateur avec le cinquième. Il sera un des novilleros à suivre dans les mois qui viennent.
Tristan Barroso reprenait après une opération de l’épaule. De sa première faena, on retiendra une bonne série à droite. Au second , plus centré sur la lidia et moins sur la posture, élégant et puesto, il a réalisé une prestation intéressante, et coupé deux oreilles, à un novillo qui permettait plus au début qu’à la fin de la faena.
Comme pour ses deux collègues, ses estocades étaient tombées.
Fiche technique
- Arènes de Mont de Marsan, novillada piquée des Fêtes de la Madeleine 2023 , six novillos de la ganaderia Cuillé bien présentés et intéressants pour
- Solalito: vuelta , silence
- Nek Romero: oreille, oreille
- Tristan Barroso :vuelta , deux oreilles
- douze piques, cavalerie Bonijol
- Vuelta au second
- Président: Jean Christian Dabadie (Saint Sever)
- 4/10 ème d’arène avec un public jeune
- Soleil et ciel bleu
Le reportage photographique de Philippe Latour:
Toro à toro
Guitarista Solalito
Le premier novillo est costaud et armé. Il se défend sous le fer à la première et à la seconde rencontre. Nek Romero fait un bon quite par chicuelinas. Solalito pose trois bonnes paires de banderilles. Le novillo fléchit sur les premiers muletazos. Toréé au centre de la piste, il se défend à droite. A gauche, il se livre mieux et le torero peut baisser la main. Le nîmois torée alors avec relâchement profitant de la meilleure corne du novillo. Deux bonnes séries de naturelles, le pecho est difficile car le bicho est plus compliqué à droite. Après un bon final par naturelles de face, l’épée est basse. Elle tarde à faire effet et le puntillero est maladroit ce qui refroidit le public. Vuelta
Bandolero Nek Romero
Applaudi à son entrée en piste, le second sort abanto. Il fait une vuelta de campana sur une véronique genoux ployés de Nek Romero. Bien mis, mal piqué, il prend avec beaucoup de bravoure deux piques, forte la première. Tristan est applaudi après un bon quite . Le novillo a du tempérament. Il remate à chaque fois après les banderilleros. Le novillero cite de loin un toro, très encasté, qui vient avec alegria et qui répète à droite comme à gauche.
Le Cuillé est un grand novillo et le torero en dessous de son potentiel. En effet, le novillero demande beaucoup au toro mais reste brusque muleta en main et ne l’aide pas à durer. Le novillo a quasiment tout donné quand Romero prend la gauche et la fin de faena est plus brouillonne. Le novillero pinche avant de mettre une quasi entière en avant et tombée qui s’avère efficace. Oreille et vuelta au Cuilé.
Napoléon Tristan Barroso
Le troisième est plus léger et commode de tête. Il sort lui aussi abanto. Tristan Barroso se fait accrocher la cape en recevant le toro. Le novillo met les reins au cheval mais manque de poder. Le novillo coupe le terrain à des banderilleros peu inspirés. Début de faena par le haut, le Cuillé est tardo. Noble, il permet à Tristan de lier une bonne série à droite. La seconde pèse moins sur le toro. Les naturelles sont peu convaincantes. Le Cuillé part en querencia et la faena va à menos. L’épée, basse, tue rapidement. Vuelta
Picasso Solalito
Le quatrième est cornicorto. Son piton droit saignera pendant la lidia. Le toro a beaucoup tapé avant son entrée en piste. Abanto et violent, il désarme Solalito. Le toro est suelto. Économisé aux piques, le premier tercio se limite à deux picotazos. Nek Romero est ovationné après un très bon quite. Solalito répond par chicuelinas et tafalleras. Le toro est tardo et querencioso mais le novillero parvient à poser trois bonnes paires de banderilles. Début de faena de rodillas, la suite est compliquée car le Cuillé est court de charge et violent. Il n’a aucune transmission. Il part en querencia aux tablas. Solal doit le tuer alors qu’il est collé contre les planches et recule quand le novillero s’approche de lui . Solal pinche puis met un tiers de lame, avant de descabeller. Silence pour le torero et pitos pour le toro.
Caramelo Nek Romero
Le cinquième est très armé. Juste de forces, il prend deux piques en se défendant. Bon quite par chicuelinas de Tristan Barroso. Nek Romero entame, les débats par le haut Le novillo est tardo. Les naturelles sont templés, parfois sur le voyage. A droite le Cuillé est presque soso ce dont profite le novillero pour lier de bons derechazos. La faena est appliquée, bien construite mais manque un peu de transmission. Le bicho va à menos et finit par partir aux planches. Après un pinchazo, Romero tue d’une entière dans le Rincon. Une oreille.
Pianista Tristan Barroso
Le dernier est très toro et armé de deux poignards. Tristan le reçoit avec élégance. Le Cuillé ne pousse pas au cheval et sort seul des deux rencontres. Échange de quites entre Solalito et Tristan, les deux toreros sont applaudis. Début de faena à genoux, les derechazos sont bons malgré un toro suelto. Deux bonnes séries à droite, le torero, plus puesto et élégant qu’à son premier, arrive à garder le toro au centre. Le novillo cherche de plus en plus la sortie et Tristan commet l’erreur de continuer la faena. A gauche, le novillero se fait emmener dans les planches. Le torero prolonge trop la faena à un toro qui est allé à menos. Même si les muletazos sont bons, le Cuillé a pris querencia aux tablas. Bernadinas sans l’estoqueador, Tristan s’engage pour tuer, L’épée entière est légèrement tombée mais efficace, deux oreilles , la seconde légèrement contestée .
On ne voit vraiment pas les mêmes choses parfois ( je parle des piques bonnes ou mauvaises… un puyazo caido de 5 cm sur le côté de l’hoyo de las agujas, ce n’est pas « mal piqué » . il n’est pas parfait mais il n’est pas mauvais .Certains puyazos étaient vraiment mauvais mais là « le toro ne pousse pas »… Alors du coup quand on voit qui gagne le prix du MATIN à Orthez c’est quoi ? piquer à l ‘épaule pour gagner ? parce qu’on a faillit tomber à cause d’une jument au refus qu’on ne sait pas remettre en avant une seule fois comme il faut ? aie aie aie