Madrid : la terna au dessus des Pedraza de Yeltes
En France et surtout dans le sud-ouest , les toros de Pedraza de Yeltes bénéficient d’une très belle cote de popularité. Tras los montes c’est plus compliqué pour ce fer de faire son trou (hormis à Azpeitia qui a révélé cet élevage). Les sorties madrilènes de l’élevage cher à Luis Uranga se sont révélées jusqu’à présent plutôt décevantes. D’ailleurs le public ne s’est pas précipité au guichet avec à peine plus d’une demie arène. La corrida avait plutôt pas trop mal débuté avec les intéressants 2ème et 3ème avant de sombrer dans la torpeur, la faute en revenant au bétail. Mal servi , D Lopez Chaves très professionnel a justifié de sa programmation madrilène. Javier Cortes à cause de l’épée au 2ème passe à côté d’une oreille éventuelle. JE Colombo aurait du mieux faire avec le 3ème et n’avait rien à faire avec le dernier. Finalement, Pedraza continue de décevoir à Madrid.
- Madrid Las Ventas , corrida de Pedraza de Yeltes
- Domingo Lopez-Chaves Saluts – Silence
- Javier Cortes Saluts(avis) – Silence
- Jesus Enrique Colombo Silence (avis) – Silence (avis)
- Moitié d’arène
- 12 piques
- Beau temps chaud, légère brise
Toro a toro
Pour commencer, les 563kgs du tambour major ne se livrent pas dans le capote de Lopez-Chaves, et s’il essaie de pousser sous les deux piques d’Oscar Bernal, il manque de puissance et reste la tête haute. Le Pedraza possède un fond de noblesse mais manque singulièrement de chispa. Au bout de 3 séries il s’éteint et les efforts louables de Chaves sont vains pour arriver à construire une faena. Entière tombée. Saluts.
Brigadier se fixe difficilement au capote. A la pique, il part avec alegria mais ne pousse que sur la première. En quelques passes , Javier Cortes jauge la charge et enchaîne par des séries courtes de derechazos rythmées. A gauche c’est plus complexe mais les naturelles données transmettent de l’émotion. Quelques détails très toreros rematent la faena , le toro baissant de ton. Entière perpendiculaire, deux descabellos. Saluts. Ovation pour le Pedraza.
Réception par delantales de Colombo.Le Pedraza s’emploie sous les deux piques de Jose Palomares. Spectaculaires et athlétiques (supérieure la 3ème) , bien que pas toujours dans le berceau les poses de banderilles sont ovationnées. Répétant dans la flanelle , le toro délivre un coup de tête génant en fin de passe. Le vénézuélien donne de la distance, le Pedraza répète mais Colombo reste trop périphérique et ne s’impose pas suffisamment. Le toro finit par s’ennuyer, le public aussi. Dommage! Sur une série terminale de bernardinas, on frôle de près la cornada. Entière. Avis. Ovation nourrie au Pedraza. Silence.
La vie publique du 4ème débute plutôt discrètement dans les deux premiers tiers. Lopez Chaves s’adapte à la condition du toro et, mi-hauteur et en douceur, tire les premières passes de muleta. Le toro ne transmet pas et se décompose à gauche. Le salmantin insiste et sincère construit une faena sérieuse mais sans echo sur les tendidos. Estocade basse. Silence.
Plutôt distrait , le 5ème ne s’engage pas dans les véroniques initiales. Prompt à s’élancer contre le lancier , le toro reste tête haute dans le peto. Prudente panique de la cuadrilla aux banderilles. L’embestida du Pedraza manque de classe et d’humiliation. A force d’insister Javier Cortes finit par tirer d’estimables muletazos. Tout le mérite de la faena revient au torero. Entière. Silence.
Le 6ème est le plus lourd de l’envoi (610kgs). Colombo pourrait aux palos mettre moins de spectacularité et plus de sincérité , c’est pourquoi les avis se partagent à l’issue du tiers des banderilles. Le toro garde la tête haute, et marche plus qu’il ne charge. La partie la plus dure du public reproche quelques placements hasardeux du vénézuélien bien que pour sa décharge, il n’a pas un animal propice à un quelconque succès. Entière habile , au descabello on frôle une nouvelle fois l’accident le torero volant dans les airs. Avis .Silence
Philippe (corrida télévisée vue sur Toros TV)