Maurrin, non piquée, une agréable fin d’après-midi
Les organisateurs avaient le sourire a l’issue de la novillada non piquée de Maurrin . Les arènes étaient quasi pleines à l’heure du paseo. Le public est aussi sorti content des arènes. Le lot d’erales d’Alma Serena et la motivation des novilleros ont permis d’avoir une course entretenue. Et pourtant, il n’y a pas eu d’oreilles coupées. Les quatre novilleros ont tous connu des problèmes avec les aciers ce qui les a privé de trophées..
Les novillos
Des quatre novillos, le meilleur a été le dernier. Très encasté, l’eral a chargé avec noblesse et alegria d’un bout à l’autre de la faena. Les premier et troisième ont été d’une noblesse exigeante principalement sur la corne droite. On les a moins vus sur l’autre piton d’autant plus que les novilleros prennent tardivement la main gauche , souvent au moment où le novillo commence à aller à menos. Le second, le moins bon du lot, n’a pas permis à Andoni Verdejo de s’exprimer.
Les toreros
Clément Hargous a une tauromachie un peu froide ce qui le dessert. Il a touché un bon novillo et a construit une faena appliquée sur la corne droite. Il n’a pas résolu le problème posé par l’autre piton et son épée a mis du temps à faire effet. le bordelais a salué au tiers.
Début de soirée difficile et désagréable pour Andoni Verdejo qui a touché un eral manso et de sans option qu’il a mal tué.
Le madrilène Luis Rivero a des qualités certaines. Il manque d’expérience ce qui lui a valu d’être débordé par son eral en fin de faena après un bon début. Une partie du public a réclamé une oreille à l’issue d’une prestation méitoire mais conclue par une vilaine épée. Luis Rivero s’est contenté de faire une vuelta.
Le nîmois Manuel Fuentes revêtait le costume de lumères pour la seconde fois. iIl a touché un novillo de grande classe. Par manque d’expérience, il est resté en dessous du potentiel de son Alma Serena. Mais son application, sa motivation et sa capacité à écouter les conseils, ont fait qu’il est allé à mas. Comme ses collègues, il a eu quelques difficultés avec les aciers.
Rendez-vous a été pris à l’issue de la course pour la novillada non piquée à Maurrin en 2024 avec des erales d’Alma Serena.
Fiche technique:
- Arènes de Maurrin, novillada non piquée des Fêtes de Maurrin, quatre erales d’Alma Serena intéressants et donnant du jeu pour
- Clément Hargous: salut (avis)
- Andoni Verdejo: silence (avis)
- Luis Rivero: vuelta
- Manuel Fuentes: vuelta (avis)
- Le prix des organisateurs du Sud-ouest a été partagé entre Luis Rivero et Manuel Fuentes
- Le prix de la Peña Toro Cardeño et du Comité des Fêtes de Maurrin a été partagé entre les quatre novilleros.
- Président: Jean Christian Dabadie
- 3/4 d’arène
- Petit vent glacial qui vous fait douter que l’on est au mois d’août
Le reportage photographique de Matthieu Saubion
Toro à Toro:
Pistolero Clément Hargous (CFT Nîmes)
Le premier est reçu par véroniques par Clément Hargous. Andoni Verdejo réalise un quite par tafalleras et chicuelinas Le novillero pose trois bonnes paires de banderilles, la troisième paire, quiebro dans les planches est la meilleure. Le girondin entame sa faena de façon classique par doblones. Le novillo est noble et répète sur la corne droite mais il avertit le torero sur les pechos. Le torero cite de loin et enchaîne deux bonnes séries de derechazos. La corne gauche est plus compliquée et le novillero ne trouve pas la solution. Sur chaque naturelle il est en difficulté. Clément revient à droite corne où le toro passe toujours aussi bien. Manoletinas, un pinchazo précède une entière en arrière. Un avis sonne. Le toro tarde à tomber et le puntillero est maladroit. Cela refroidit le public. Salut
Tiabalo Andoni Verdejo (Adour Aficion)
Le second saute dans la cape d’Andoni Verdejo au premier tercio. Luis Rivero fait un quite par tafalleras. Doblones élégants pour commencer, le novillo est violent et andarin à droite et à gauche. Le torero doit l’obliger par le bas et cela ne fonctionne pas toujours. Une bonne série à gauche, le toro part aux planches. Beaucoup d’application du torero mais le novillo est trop manso et offre peu d’options. La mise à mort est laborieuse. Silence après un avis.
Truchero Luis Rivero (El Yiyo Madrid)
Le troisième est le plus costaud mais il est gachito. Luis Rivero l’accueille par une larga. Manuel Fuentes fait un quite par chicuelinas. Aux banderilles, le madrilène connait des fortunes diverses. La troisième paire est la meilleure. Le novillero débute par cambiadas, comme le premier le toro est noble et répète. Le torero va alterner de bons passages où il maîtrise la charge du novillo en l’obligeant par le bas et d’autres où il ne donne pas assez la sortie A gauche le bicho est plus compliqué. Le novillo finit par déborder Luis Rivero en fin de faena. Le final trémendiste est brouillon, le novillero se faisant bousculer. Un pinchazo précède une épée très basse. Vuelta après une pétition d’oreille.
Liquieto Manuel Fuentes (CFT Nîmes)
Le quatrième est le plus costaud et le plus fait du lot. A la cape Manuel Fuentes se fait déborder par la caste du novillo. L’Alma Serena est noble avec du tranco et de l’alegria. Il fait » l’avion » à droite et à gauche. Pour Manuel Fuentes, c’est la deuxième novillada. Il est courageux mais est encore vert. Il a touché ce jour un très grand novillo. Son manque de métier fait qu’il est en dessous du potentiel de l’Alma Serena. Le novillo dure et le novillero, intégrant les conseils qui lui sont donnés, pose sa tauromachie et oblige le toro vers le bas. Les derniers muletazos sont les meilleurs de la faena. Première entrée à matar, l’épée est contraire trasera et verticale. La seconde est un peu meilleure. Un avis sonne avant que le nîmois ne descabelle. Ovation au novillo, vuelta pour le torero
Thierry Reboul.
