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Novillada de Saint Perdon, Garcia Pulido confirme

On se serait cru fin octobre ce dimanche au Plumaçon. Deux points positifs, la course a bien eu lieu malgré les problèmes rencontrés côté bétail. Autre point positif, Garcia Pulido a confirmé qu’il était un bon torero lors de cette novillada de Saint Perdon. Malgré deux novillos manquant de fond, il a toréé avec intelligence et a réalisé quelques très belles séries des deux mains.

Solalito a été handicapé par sa blessure de Saint Gilles, et un sorteo défavorable.

Malgré deux utreros vite éteints, Diego Bastos a eu de beaux gestes. Par contre il toréé sur le voyage et en mettant de la distance entre lui et son adversaire et tue mal.

Point négatif, les novillos juste de forces, de bravoure. ils se sont vite éteints au troisième tiers.

Les novillos

Cette course a failli ne pas avoir lieu puisque les organisateurs ont du remplacer les trois Escolar Gil par trois Pedraza de Yeltés. Cela explique la différence de présentation entre les toros initialement prévus et les trois appelés de la dernière minute. Points communs aux six novillos, ils n’avaient pas les têtes que l’on retrouve souvent chez les pupilles de la famille Uranga.

Autre point commun, c’est le peu de forces et de durée des six utreros. Ils ont été peu, et souvent mal piqués et ne sont jamais employés au cheval. Au troisième tiers, ils se sont vite éteints et n’ont pas permis aux novilleros de s’exprimer

Les toreros

Le premier novillo de Solalito s’est vite éteint et le torero a mal tué. Son second, juste de forces et manquant de transmission, permet à Solalito de lier une bonne série de naturelles. Le nimois tue à nouveau avec difficulté.

Garcia Pulido a touché un premier novillo noblote et juste de forces. Le novillero a exploité la charge du toro tout en l’économisant. Il a pu ainsi baisser progressivement la main et lier deuxième de très bonnes séries de derechazos puis de naturelles. L’estocade est, elle, efficace mais approximative. Son second s’éteint vite malgré les efforts du torero.  Quelques bons derechazos au début, le novillo ne permettait pas plus.

Le premier novillo de Diego Bastos était un invalide. Dommage car le novillero a des gestes élégants même s’il toréé souvent sans se croiser. Il est par contre fâché avec les aciers. Son second s’est éteint sans que l’on puisse juger des qualités, et/ou des défauts, du torero.

Fiche technique
  • Arènes du Plumaçon, novillada des Fêtes de Saint Perdon 2023, six novilos de Pedraza de Yeltes pour
    • Solalito: silence, salut (un avis)
    • Guillermo Garcia Pulido: oreille, vuelta (un avis)
    • Diego Bastos: silence (un avis), silence (un avis)
  • Neuf piques, cavalerie Bonijol
  • Président: Franck Lanati
  • Mille personnes environ
  • Du soleil mais un vent polaire

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Novillos à novillos
Burriño Solalito

Le premier est costaud mais commode de tête. Il prend un premier puyazo appuyé en poussant. La seconde se limite à un picotazo. Le novillo est court de charge. Solal le toréé à droite à mi-hauteur. Le toro a une charge molle et ne permet que des demi-passes et des séries courtes.  A gauche,  le Pedraza ne passe pas. Toro et faena vont à menos.  Le novillero entre à matar et met un bajonazo. La seconde tentative se solde par un quart de lame suffisant. Silence

Burreñito Garcia Pulido

Le second est plus léger. Il a peu de tête et manque de forces. Mal piqué, il ne s’emploie pas à la première rencontre. Le président écourte le tercio. Garcia Pulido débute par cambiadas et pechos. Le novillo perd les mains. Le toro est noble mais charge en sautillant. La seconde série de derechazos et la première à gauche sont intéressantes. Le novillo se laisse faire. La suivante, à droite, est trop basse compte tenu de la faiblesse du novillo. Les suivantes derechazos et naturelles sont excellentes et connectent avec le public. Pulido termine par des bernardinas avant de tuer d’une quasi entière basse. Une oreille

Hurante Diego Bastos

Le troisième est haut, il est quasi invalide. Il prend une pique sévère sans arriver à mobiliser son train arrière pour pousser. Diego Bastos commence par des naturelles aidées à mi-hauteur. S’il baisse le toro fléchit à chaque passe. Le novillero fait ce qu’il peut pour bien toréer . Il ne se se croise pas mais le Pedraza ne l’aide pas. La faena compte tenu du toro est bien trop longue et ne transmet rien.  Bastos pinche avant de mettre un quasi golletazo, de pincher à nouveau, puis de descabeller juste après qu’un avis ait sonné.  Silence pour le torero et quelques sifflets pour le toro.

Granadero Solalito

Le quatrième est haut et brocho. Il sort abanto. et tombe sur un capotazo un peu sec de Solalito.  Il pousse sans poder à la première et unique rencontre. Le nimois banderille avec sincérité, élégance et efficacité, le Pedraza chute à la seconde paire. Solal brinde à Thomas Dufau. Il entame sa faena par des statuaires et un farol. Le novillo est noble, répète mais tombe si on l’oblige. Le novillero le toréé en douceur,  s’applique mais la faena transmet peu. A mi-parcours le torero lie une bonne série de naturelles qui déclenche la musique. Final par redondos qui porte sur le public,  le toro part aux planches quand le novillero s’essaie aux luquesinas. L’entrée à matar est sincère mais l’épée est trasera et nécessite l’usage du verduguillo ce qui n’est pas le fort du nimois ce jour. Un avis et salut

Dudedito Garcia Pulido

Le cinquième est un toro déjà fait. Il est suelto quand Garcia Pulido le reçoit à la cape. Placé au centre, il prend une vilaine pique trasera en poussant. Tardo, il prend un picotazo en guise de seconde rencontre. Au second tercio,  le volume du toro n’inspire pas les banderilleros. Début par doblones, le novillo est noble mais lui aussi juste de forces. La première série à droite est bien donnée mais le toro ne transmet rien. A gauche,  le Pedraza désarme le torero puis s’éteint. Retour à droite,  la soseria prend le pas sur la noblesse. Malgré les efforts du novillero et la qualité de la musique, que c’est triste . Le torero s’engage pour tuer, mais l’épée entière et contraire. Trois descabellos sont nécessaires pour clore les débats. Un avis et Vuelta

Dulce Diego Bastos

Le dernier est costaud mais commode de tête. Il sort abanto. Très mal piqué,  dans l’épaule, il pousse sur une corne à la première rencontre. La deuxième pique est aussi mauvaise,  le toro ne s’emploie pas, bronca pour le piquero. La cuadrilla en panique est catastrophique au second tercio. Premiers derechazos genoux ployés, le novillero s’applique. Le novillo est noblote et manque de rythme. A gauche il n’a pas de charge. Diego Bastos passe rapidement aux redondos. Le toro se défend de plus en plus et s’éteint. Les naturelles pieds joints dans un autre contexte auraient eu un autre cachet. Une mete y saca horizontale et un picotazo précédent un entière en avant et contraire. Silence après un avis.

Thierry Reboul (photos Philippe Latour)

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