Madrid : vuelta pour Garrido, lot décevant de Valdefresno
Seul le premier Valdefresno avait un peu de race. Le reste du lot deslucido et décasté offrait très peu de possibilités. Juanito, qui confirmait, a eu le meilleur lot mais n’a pas montré grand chose. Daniel Luque, avec expérience, a fait le job. José Garrido après une faena méritoire et un bon coup d’épée a fait une vuelta méritée. Corrida dont on ne gardera que peu de souvenirs!
Fiche technique :
- Arènes de Las Ventas (Madrid) : 17ème festejo de la San Isidro 2022.
- 6 toros de Nicolas Fraile Valdefresno sans race ni caste pour
- Daniel Luque : silence, un avis et salut au tiers
- José Garrido : un avis et vuelta, un avis et silence
- Joao Silva Juanito : (confirmation) un avis et silence, deux avis et silence.
- Douze piques
- 3/4 d’arène, vent et froid.
Toro par toro
Le premier reste longtemps collé au peto lors de la première pique. La seconde se limite à un picotazo. Le vent gêne Juanito en début de faena. A gauche , le bicho est tardo, suit la muleta mais manque de chispa. Idem à droite. D’une faena qui transmet peu, on retiendra une série de derechazos. Pinchazo, demie, entière trasera , silence.
Le second est suelto. Il pousse sur une corne à la première rencontre . Il s’endort à la seconde. Quite de Garrido, il est bien banderillé par Cariscol et Zayas. Daniel Luque brinde au public(?). Il débute la faena par doblones. Le toro est court de charge. A droite, il se défend plus qu’il ne charge. A gauche, il est aussi compliqué. Retour à droite, le Valdefresno saute dans la muleta. Luque va chercher l’épée de muerte. Demie, mete y saca, entière habile et descabello, silence pour le torero, quelques sifflets pour le Valdefresno.
Le troisième, typé Atanasio, pousse sur une seule corne à la première rencontre et sort seul. Sans mise en suerte, il prend un second puyazo avec plus de style. Aibanto, il est difficile à fixer et à banderiller. Il oblige José Chacon à user de son expérience et de sa technicité. Brindis au public, José Garrido , gêné lui aussi par le vent, commence à droite. Il doit insister pour garder un toro qui cherche à partir. Faena dans les tablas où le Valdefresno s’est réfugié. Dans ce terrain, le torero arrive à lui extirper une bonne série à gauche. Il continue sur ce piton, le bicho continue à vouloir partir. Manoletinas pour finir une faena trop longue, quasi entière fulminante, pétition, vuelta al ruedo.
Le quatrième, très bien présenté, est un pur Atanasio. Il est abanto. Il pousse à la première rencontre et renverse la cavalerie à la seconde. A gauche, il est compliqué. A droite, Daniel Luque l’oblige et lui impose deux bonnes séries . Le toro est suelto et demande une lidia autoritaire ce que sait très bien faire Luque. Faena technique, adaptée et méritoire mais qui, par la faute du toro, manque de transmission. Entière en place, salut au tiers.
Le cinquième, comme les deux premiers est typé Lisardo Sanchez. Il prend deux puyazos en poussant à la seconde. José Garrido sort le bicho des tablas . Le toro cherche à y revenir. C’est compliqué pour le torero qui fait ce qu’il peut. Il finit par laisser tomber . Pinchazo hondo, quasi entière. Silence pour Garrido et pitos pour le Valdefresno.
Le sixième , burraco, saute dans la cape et désarme Juanito. Il se défend sans pousser au cheval. Le portugais le toréé dans les planches sans grand succès. Il le remet au tiers . Le toro manque de race et le torero d’officio et de confiance. La faena est ennuyeuse et dénuée d’intérêt. Pinchazo, quasi entière tendida, descabellos silence.
Thierry Reboul (corrida vue sur TorosTV)