Bolsin de Bougue, Pedro Rufo une victoire paradoxale.
A l’issue de la novillada non piquée Pedro Rufo est un vainqueur du Bolsin de Bougue logique mais par défaut. Pedro Rufo a remporté la compétition en tuant très mal et avec deux silences pour seules récompenses. Ses deux concurrents, et en particulier Raul Jerez n’étaient pas au niveau ce qui peut amener à se poser des questions sur le mode de sélection des participants à la finale.
Le vainqueur a certes des qualités de torero et même de lidiador éviidentes. Il a touché deux novillos faibles qu’il a su améliorer. Mais il ne sait pas tuer. Il doit progresser rapidement car sinon il vivra des moments difficiles dans les arènes dans lesquels actue par principe le vainqueur du Bolsin de Bougue.
Les novilleros
Julio Romero est un torero électrique. Sa faena au premier, un eral qui permettait sur les deux cornes, est brouillonne. Le novillero passe à côté du novillo .Il ne se donne pas le temps de bien faire les choses. Salut après une mise à mort approximative. Après un bon début de faena au premier eral de la finale, Julio Romero perd ses moyens et sa prestation va à menos tout comme son opposant qui lui manque de forces et de fond. La mise à mort est approximative mais rapide. Salut
Raul Jerez est très vert et son novillo faible, il y a peu de choses à dire de sa faena si ce n’est qu’elle a été mal conclue à l’épée.
Cape et muleta en main, Pedro Rufo a de la technique et de la classe. Il l’a montré face au faible mais noble eral sorti en troisième position. Malheureusement il n’est pas aussi à l’aise avec les aciers. Silence. Le second toro de la finale est très faible . Il faut l’envie et la technique de Pedro Rufo pour en tirer quelques muletazos car le novillo est invalide. La faena manque forcément d’intérêt. La mise à mort est à nouveau plus que laborieuse .Silence
Les erales
Bien présentés les erales du Camino de Santiago ont manqué de forces ce qui n’a pas aidé les jeunes toreros. Seul le premier a tenu la distance et pu exprimer sa noblesse. Malheureusement Julio Romero est passé à côté de son potentiel. Le dernier, invalide, aurait pu être remplacé.
Fiche technique
- Arènes de Bougue, novillada non piquée du Bolsin 2024, cinq erales du Camino de Santiago pour
- Julio Romero: salut, salut
- Raul Jerez : silence (avis)
- Pedro Rufo: silence(avis), silence
- Président: Hugo Lavigne
- demi-arène
- Temps lourd et orageux. La pluie a eu la décence d’attendre la fin de la novillada pour se mettre à tomber.
La novillada vue par l’objectf de Philippe Latour
Eral à Eral
Qualifications
Numero 88 Julio Romero
Bien fait le premier met en difficulté Julio Romero qui le reçoit à la cape. Raul Jerez fait un quite par véroniques. Début de faena par derechazos de rodillas, le toro est noble. Romero toréé avec application mais parfois avec brusquerie. A gauche il manque de temple et finit par se faire déborder par un novillo qu’il ne domine pas. La faena va à menos alors que le toro a encore des choses à exprimer. Première entrée à matar sans préparation, le novillero pinche. La seconde se termine par une épée basse. Salut
Numéro 76 Raul Jerez
Le second est brocho. Il sort abanto. Raul Jerez finit par fixer un bicho juste de forces .Le Camino fléchit à plusieurs reprises pendant le tercio de banderilles. Première série à droite, le bicho tombe à nouveau. Le torero l’entreprend à mi-hauteur. Jerez manque de technique et la faena ne démarre pas. Quelques muletazos isolés, le reste distille l’ennui. Trois pinchazos, une demie , le novillero est en difficulté pour tuer. Un avis sonne. Nouvelle tentative et nouvelle demie mal placée, plusieurs descabellos et le toro finit par tomber. Silence
Numéro 67 Pedro Rufo
Le troisième est bien présenté. Pedro Rufo le reçoit avec classe et efficacité. Début par le haut, le toro tombe. Le torero essaie de l’obliger mais le novillo est faible . A mi-hauteur, il lie une bonne série à droite. Dans un contexte pas très favorable, on perçoit les qualités du novillero. Fin de faena, il tient le toro debout et arrive à donner des muletazos en baissant la main. La faena est allée à mas grâce à l’application du torero. Un pinchazo, une demie basse, un nouveau pinchazo puis un autre, une demie le temps passe et un avis sonne. Plusieurs descabellos sont nécessaires pour achever le novillo. Silence
Finale
Sont sans surprise qualifiés pour la finale Julio Romero et Pedro Rufo.
Numéro 94 Julio Romero
Le premier toro de la finale est costaud mais commode de tête. Il sort abanto. Il est bien reçu à la cape par Julio Romero. Début de faena par doblones, le toro est noble. Romero est plus posé qu’à son premier novillo. De temps en temps le côté électrique reprend le dessus. Le novillo baisse de rythme et la faena va à menos. Le novillero a du mal à solutionner le problème posé par un bicho qui finit deslucido. Un pinchazo et une épée basse et le Camino tombe rapidement. Salut
Numéro 46 Pedro Rufo
Le ciel est de plus en plus noir quand sort le dernier un eral très bien armé du Camino de Santiago. Bonne réception à la cape de Pedro Rufo, le toro est juste de forces. Il tombe dès la première série à droite. Rufo s’efforce de le tenir debout mais c’est difficile. Le novillo est invalide. Faible il proteste dans la muleta. Rufo s’arrime et lui arrache quelques muletazos à droite. Bonne entrée à matar mais l’épée est basse et traversante. La seconde épée est à peine moins mauvaise mais elle suffit. Silence
Thierry Reboul