Roquefort novillada Valverde : Moyen Medio Medium Mittelmäßig
Roquefort novillada Valverde : Moyen Medio Medium Mittelmäßig
La légende des toros du curé de Valverde n’est plus à faire tant leur sauvagerie et le peu de passes qu’ils offraient faisait courir les aficionados en quête de sensations fortes, mais beaucoup moins les toreros à l’heure de les affronter. Un apport récent de sang de chez El Torero semble avoir permis de canaliser la violence passée, et le lot du jour parut bien plus fréquentable que ses ancêtres. Face à eux trois toreros aux styles différents qui auraient sans doute pu promener quelques pavillons supplémentaire avec plus de dextérité aciers en main.
Les novilleros
Nino Julian
Nino Julian revenait aujourd’hui dans le Sud-Ouest après Soustons dimanche dernier. Toujours à l’écoute de Patrick Varin il fut le plus en vue au capote. Il débuta sa première faena par des doblones supérieurs, continua à droite sur le même rythme jusqu’à ce qu’un désarmé déclenche (coïncidence je préfère le préciser) la musique. Il passa sur l’autre bord avec plus de difficultés pour arrêter le toro. Retour à droite, bien mieux puis il entama une série droitière inutile complètement décroisée. Manoletinas et malheureusement épée au septième jet.
Au quatrième qui paraissait s’être blessé et accuser le coup après la pique il sut à mi hauteur profiter de la charge de l’animal en aguantant de loin. Le toro protestant plus de la voix que du chef se laissa quand même embarquer, avant de supporter des redondos et des luquesinas ou autres demi-passes ressemblantes. ¾ de lame et 1 oreille pour Nino
Pedro Luis
Pedro Luis, le Péruvien localisé à Aranda désormais, se présentait en France en novillada piquée. Conseillé par le « petit brun de Duero » présent au callejon, il ne put pas grand chose face à son premier opposant trop faible. Il tenta d’occuper le temps entre les passes, se déplaçant entre chacunes, cambré au maximum, interpelant le cornu peu décidé à en découdre jusqu’à ce que celui-ci rompe vraiment et cherche les barrières. Pinchazo et entière basse après un avis.
A son second reçu à porta gayola il servit un ouvrage par l’extérieur de sa muleta. Nous retiendrons quelques passes isolées lors de replacements qui montraient surtout la capacité du jeune homme à savoir/pouvoir bien faire. La cuadrilla et les amis font le boulot de vocalise, le public suit et la musique enchaine. Redondos nombreux et pas variés, luquesinas indigestes à force. Entière au quatrième envoi pour vuelta (après un avis) sur une reprise de YMCA.
Mariscal Ruiz
Mariscal Ruiz, Luis Alejandro de ses prénoms est un fils de torero neveu d’un grand péon (de Manzanares père tout de même) et cousin de Salvador Cortes. Je suis sur que j’en oublie. Alors si il a besoin de conseils, d’avis, de suggestions, j’ose penser qu’il sait à qui demander. Aujourd’hui pourtant copie blanche pour lui. Il trimballa sa peine de sa démarche chaloupée et sa grande taille sembla l’handicaper autant dans l’élégance de ses faenas que dans la pose des palos paraissant à des kilomètres du balcon.
On pourra l’excuser à son premier qui chargeait la tête haute et sans classe et dont il ne sut quasiment rien tirer. il le couchât d’un bajonazo. Le dernier fut tout simplement bousillé. Violent à la cape il reçut pour débuter deux rations de fer appuyées au milieu du dos, une lidia longue et désastreuse aux bandérilles enfin une faena par le haut faite d’aller retour en ligne sans conduire le moins du monde. Une épée décalée en arrière pour un autre silence.
Nino Julian et Mariscal Ruiz ont partagé les banderilles à leur premier opposant; Ils ont posées personnellement à leur deuxième sans grande réussite. Mariscal Ruiz se fit attraper par l’extérieur du genoux en retombant après la première paire face au troisième sans séquelles visibles hormis pour son costume.
Les novillos
Une course homogène tant sur la présentation tout à fait admirable que sur le comportement. Les seules grandes différences proviennent de différences de forces au départ ou de lidias douteuses.
Quelques baisses de moral inquiétantes pour certains.
1 Carafeo (31) 2 piques sans classe
2 Tabaco (30) 2 piques pousse soudainement, sort seul sur la deuxième
3 Servicioso 59 3 piques Première pousse fort mais le picador n’est pas à sa place. Deuxième pique épaule poussée moins évidente et enfin simple rencontre
4 Aceiton (50) 1 pique reçue en arrière. Toro collât sans pousser sans doute handicapé par une chute violente (toro applaudi à l’arrastre)
5 Vencedoro (61) 2 piques sans classe peu poussée et une simple rencontre (toro applaudi à l’arrastre)
6 Servicioso (54) 2 piques en arrière très appuyées. Le toro sembla pousser au début
Fiche technique
- Arènes de Roquefort, novillada des Fêtes 2024, six novillos de Valverde pour
- Nino Julian : silence, oreille (avis)
- Pedro Luis : silence (avis), vuelta (avis)
- Mariscal Ruiz : silence, silence
- Douze piques, cuadra Bonijol
- Président : Pascal Darquier
- 2/3 d’arène
- Température moyenne
François Sourbié