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Bayonne novillada, de menos à mas

Pedro Luis après ses prestations de Parentis et Roquefort et Alejandro Chicharro vu à son avantage à plusieurs reprises en cette temporada sont sortis en triomphe à Bayonne d’une novillada qui est allé de menos à mas. De menos avec trois premiers novillos de Fernay, justes de présentation, faibles et querenciososo à mas avec trois derniers bichos plus faits, nobles et avec de la caste surtout le dernier. Les deux vainqueurs du jour ont montré pour le Péruvien des qualités et une sincérité qui portent sur le public. L’Espagnol (Chicharro) a fait preuve de maturité et d’efficacité ce qui est quasi normal pour un torero aux portes de l’alternative. Lalo de Maria , moins bien servi au sorteo, s’est appliqué mais sa tauromachie transmet peu.

Les novilleros

Le premier est invalide et querencioso. Lalo de Maria essaie de le garder dans sa muleta. Il n’y parvient pas, abrège et tue mal. Silence. Le quatrième est noble et un peu juste de forces. La tauromachie de Lalo de Maria est « allurée » mais transmet peu. Le Français, malgré ses efforts , reste en dessous du novillo. Il coupe une oreille après une épée contraire.

Le second est suelto mais Alejandro Chicharro parvient à le garder dans sa muleta. De bons derechazos lui permettent de couper une oreille. L’épée défectueuse le prive fort justement d’un second appendice. Le cinquième est noble mais manque de rythme . Les premiers muletazos de Chicharro sont brouillons puis la faena va à mas avec trois très bonnes séries à droite. L’épée est efficace et le novillero coupe une nouvelle oreille.

Le troisième est suelto (fuyard) et faible. Pedro Luis s’applique mais le toro manque trop de transmission. Nouvelle épée basse, le novillero péruvien salue. La dernière faena de Pedro Luis à un toro brave au cheval et noble est essentiellement droitière. Elle est intéressante et sincère. Le novillero coupe deux oreilles après une épée en place.

Les novillos

Olivier Fernay a envoyé à Bayonne un lot très hétérogène Les trois premiers, justes de présentation, sont sortis faibles et ont rapidement cherché l’abri des planches. La corrida est allée à mas avec la sortie du quatrième. Les trois derniers, mieux présentés, un peu plus piqués , et nobles avec de l’exigence en particulier le dernier, le plus complet, ont permis que la novillada se finisse mieux qu’elle n’avait commencé.

Fiche technique
  • Arènes de Bayonne, novillada de la Féria de l’Atlantique 2024, six novillos de Fernay pour,
    • Lalo de Maria : silence (avis), oreille
    • Alejandro Chicharro : oreille, oreille
    • Pedro Luis : salut, deux oreilles
  • douze piques et picotazos cuadra Bonijol
  • Salut du bandrillero au second et de Marco Leal au quatrième
  • Président : Dominique Perrin
  • trop peu de monde
  • chaleur estivale mais supportable
La novillada vue par l’objectif de Philippe Latour
Novillo à novillo
Numéro X Lalo de Maria

Le premier est léger et correctement armé. Le toro est suelto mais met bien la tête dans la cape de Lalo de Maria. Première pique légère,  le toro pousse sur une corne puis reste collé au peto. La seconde pique se limite à un picotazo. Alejandro Chicharro fait un quite par gaoneras avorté parce que le toro est invalide et tombe. Début de faena de rodillas,  le Fernay naturellement fléchit. Il va rapidement aux planches. Le novillero n’arrive pas à le garder dans sa muleta. Quelques derechazos dans les tablas, le torero insiste inutilement. Lalo de Maria entre à matar le long des planches et met une entière tombée. Le toro tarde à mourir, un avis sonne.  Plusieurs descabellos sont nécessaires. Silence pour le torero, quelques sifflets pour le toro.

Numéro  27 Alejandro Chicharro

Le second est commode de tête.  Alejandro Chicharro le reçoit avec efficacité. Simulacres de pique en deux rencontre,  le novillo est juste de forces. Pedro Luis fait un quite applaudi par tafalleras et gaoneras. Salut du banderillero après une bon  second tercio. Début de faena par le haut, le novillo est noble malgré sa faiblesse. Intelligemment,  Chicharro torée à mi-hauteur et le laisse récupérer .  Il s’applique mais la faena manque de transmission. Rapidement le bicho cherche à partir à la fin de passe.  Le novillero instrumente deux bonnes séries en gardant la tête du Fernay dans la muleta. L’épée est basse mais, « hélas », efficace. Une oreille

Numéro 36 Pedro Luis

Pedro Luis attend le troisième à Porta Gayola. Le novillo, bien présenté, lui arrache le capote.  Le Péruvien enchaîne par faroles et véroniques. Mal mis en suerte et piqué en arrière,  le Fernay s’emploie un peu à la première rencontre.  La suivante est un simple picotazo. Lalo de Maria fait un quite,  le novillo fléchit. Début par cambiadas et derechazos,  le  Fernay est noble mais juste de forces. Première série à gauche , le bicho cherche à partir.  Il tombe  presque à  chaque passe.  Le novillo est de plus en plus suelto. A droite c’est le même scénario.  Le novillero fait des efforts mais la faena ne transmet rien.  On passe à un mode trémendiste qui porte sur le public. Pedro Luis pinche à plusieurs reprises puis finit par mettre une épée bien entendu tombée. Salut

Numéro 30 Lalo de Maria

Le quatrième est léger mais bien fait. Il met bien la tête dans la cape de Lalo de Maria. Deux simulacres de piques tiennent lieu de premier tiers. Le toro est très juste de forces. Marco Leal salue à l’issue du second tercio. Début par doblones genoux ployés, le novillo est noble et permet une bonne série de naturelles. La seconde manque de temple. Les premières naturelles manque de poder et la faena est en dessous du potentiel du bicho. C’est un peu mieux sur les derechazo qui suivent mais la connexion avec le public ne se fait pas malgré le final encimiste. L’épée est contraire mais efficace. Une oreille

Numéro  13 Alejandro Chicharro

Le novillo est plus fait que les précédents. Il met bien la tête dans la cape d’Alvaro Chicharro. Première pique légère mais trasera,  la seconde est un simple picotazo.  Chicharro commence sa faena par des doblones genoux ployés. Le novillo est noblote.  Le novillero enchaîne des muletazos méritoires mais qui manquent de transmission. A gauche,  le Fernay se défend plus qu’il ne charge. Le torero pèse plus sur le bicho et la faena va alors à mas avec de bons passages à droite. Les deux dernières séries , à un toro  qui est allé à menos, sont par contre brouillonnes. L’épée est quasi en place et rapide d’effet. Une oreille

Numéro  34 Pedro Luis

Nouvelle Porta Gayola de Pedro Luis,  le toro sort au pas ce qui donne de l’émotion à la suerte.  Le Fernay est  bien présenté. La première pique est légère mais le novillo s’emploie. La seconde est un picotazo pris en mettant les cornes. Au second tercio la charge de l’animal est désordonné. Pedro Luis entame les débats par statuaires. Noble le bicho humilie.  Le Péruvien enchaîne des derechazos intéressants et qui porte aussi sur le public. A gauche le toro s’emploie moins.  Retour à droite,  mains basses cela fonctionne mieux même si le Fernay regarde parfois les planches. Manoletinas puis le torero entre à matar et place une épée entière,  presque en place et efficace.  Deux oreilles

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