Mathieu Guillon, torero avant tout!
Mathieu Guillon, torero avant tout!
On le connait dans les ruedos sous l’apodo d’ « El Monteño« . Mathieu Guillon a pris la décision, il y a sept ans , de renoncer à ses rêves en or pour rejoindre les rangs des toreros de plata (ou d’azabache). Il y construit une carrière à la trajectoire ascendante et dispose désormais d’un bagage solide et d’une expérience certaine. Tertulias a rencontré ce professionnel de l’arène, reconnu, pour nous faire mieux découvrir le rôle de ces toreros qui oeuvrent dans l’ombre des maestros.

Pas de place pour les regrets
Tertulias : « Mathieu, tu as eu un parcours de matador avant de rejoindre les cuadrillas. Qu’est-ce qui t’a poussé à faire cette transition ? Ne l’as-tu jamais regretté ?
Mathieu Guillon : « Ma carrière ne décollait pas. Suite à ma dernière corrida de Victorino Martin à Mont de Marsan, ne s’offraient à moi au cœur de l’hiver que des opportunités dans un créneau de corridas dures que je savais ne pas être fait pour moi. Ayant consacré toute ma vie au monde du toro, je ne me voyais pas l’abandonner. Rentrer dans le rang des cuadrillas a été une décision naturelle car cela me permettait de vivre ma passion. L’alternative s’était mal passée, j’ai continué pour regagner ma dignité. La corrida de Victorino m’a permis de le faire, de regagner ma fierté et de boucler la boucle sans regret. »
Tertulias : « Comment as-tu vécu cette évolution de statut, passant de celui qui tue le toro à celui qui seconde le matador ?»
Mathieu Guillon : « J’ai découvert un nouveau métier. En tant que matador tu es surtout concentré sur toi. Tu ne perçois pas toute l’ampleur du rôle de banderillero. La saison s’est mise en place rapidement à partir de mon annonce de passer dans le rang des cuadrillas. La bascule s’est donc faite naturellement. J’ai eu de suite des perspectives de mettre le costume assez souvent et de pouvoir toréer dans pas mal de grandes arènes. Je savais donc que j’avais fait le bon choix. Bien sûr que le statut change, quand tu arrives aux arènes, tu n’es plus au centre de l’attention. J’ai accepté de suite de passer au second plan et je n’ai pas mal vécu la situation. »
Tertulias : « Ton expérience de matador finalement ne t’a pas vraiment servi dans ton nouveau rôle?»
Mathieu Guillon : « Cela m’a servi, car quand tu es matador, tu peux de suite être banderillero en corrida de toros sans devoir faire toutes les gammes en passant par les étapes intermédiaires. J’ai donc gagné du temps mais si intégrer des cuadrillas de matador d’alternative reste compliqué. Il faut faire ses preuves, capote en main.»
Tertulias : « Quel a été le regard des banderilleros de voir arriver un matador dans leur rang?»
Mathieu Guillon : « J’ai été très bien accueilli. Je n’ai pas senti de jalousies particulières, malgré un marché qui est réduit. De toute façon le parcours dans le monde de toros est pour moi un chemin assez solitaire, et personne ne prend la place de personne. Chacun doit faire ce qu’il faut pour se la gagner et se la mériter.»

Tertulias : « Avant de parler spécifiquement du rôle du banderillero, y’a-t-il un statut spécifique en France pour ce métier ?»
Mathieu Guillon : « Il n’existe pas de convention collective spécifique en France pour la profession de torero (ce qui explique que notre rémunération par les usances se fait sur la base du convenio espagnol). Néanmoins, nous bénéficions d’un statut plutôt protecteur en France d’intermittents du spectacle qui date d’il y a une trentaine d’années. Les anciens se sont battus pour avoir un guichet taurin. Nous sommes donc considérés comme des artistes.
Avant cette période, nous devions être travailleur espagnol pour avoir une couverture. Aujourd’hui, si tu cumules un total de 43 spectacles dans l’année tu bénéficies d’un revenu lors des périodes sans travail effectif (même si ce que tu fais au quotidien pour être performant est en soi un vrai travail). Par contre quand tu torées en Espagne, tu le fais en tant que travailleur espagnol et c’est le régime social espagnol qui joue. Les contrats que tu torées hors de France ne sont pas comptabilisés dans les 43 spectacles qui ouvrent des droits à revenus. »
Se préparer
Tertulias : « Comment t’entraînes-tu au quotidien?»
Mathieu Guillon : « Généralement je m’entraîne avec les toreros, avec qui je vais toréer dans l’année. Que ce soit dans le sud-ouest, dans le sud-est voire en Espagne. Je fais beaucoup de répétions de gestes à la cape. Je travaille le physique pour avoir du fond pour supporter les courses qui s’enchaînent surtout quand elles se répètent au fur et à mesure de la saison. »
Tertulias : « Ta préparation physique diffère-t-elle de celle d’un matador?»
Mathieu Guillon : « Oui car la préparation physique d’un matador aujourd’hui est poussé un peu à l’extrême dans sa spécifité. Même si certains toros te demandent des courses répétées d’avant en arrière, l’effort qui m’est demandé est moins intense. Je privilégie pour ma part le footing et je peux travailler le capote avec les matadors avec qui je m’entraîne. Lors des entraînements de salon, je leur fais le toro et en échange, ils me font aussi le toro. Cela me permet de travailler mes gestes, mes toques, mes déplacements. »
Tertulias : « Pour le capote, il y a un travail spécifique ?»
Mathieu Guillon : « Lors de l’entraînement, je me mets en situation car il y a plein de manière « d’engancher » un toro. C’est un peu comme pour un matador, il est nécessaire de travailler différentes situations de salon pour pouvoir s’adapter à toutes circonstances une fois en piste. »
Tertulias : « Et pour les banderilles ? »
Mathieu Guillon : « Avec le carreton, on reproduit des situations, des trajectoires différentes. C’est important de le faire pour gagner en automatisme et précision. Rien ne remplace l’expérience en piste pour gérer au mieux les circonstances de courses. C‘est quand même mieux de ne pas avoir trop à réfléchir en banderillant car le toro ne t’en laisse pas vraiment le temps. Souvent on anticipe le pire alors que la réalité est plus simple à gérer. »
Tertulias : « Y a-t-il un aspect particulier de ta préparation mentale qui a évolué depuis ton passage dans les cuadrillas ?»
Mathieu Guillon : « Il y a déjà une différence fondamentale. En tant que matador, sur mes épaules pesait en permanence le poids de la responsabilité. J’avais l’impression de jouer ma carrière à chaque contrat. En tant que banderillero, l’erreur est en quelque sorte « permise ». Un jour de moins bien, ne remet pas en cause ton avenir. Cela change quand même pas mal de choses. Je n’ai donc pas de préparation mentale spécifique. Je veille à être bien dans mon corps, prêt techniquement ce qui me permet d’aborder plus serein la saison. »
Tertulias : « Mais comment réagis le torero qui t’engage, les jours où tu es moins performant?»
Mathieu Guillon : « Pour l’instant, si j’ai bien sûr eu des après-midi plus délicates que d’autres, je n’ai pas eu de contreperformances qui fassent qu’un torero me remette en question. Bien sûr, il est des fois où tu te refais la course en pensant que tu aurais pû faire mieux sur telle ou telle action. J’ai un niveau assez constant heureusement, et je n’ai pas eu à gérer ce genre de situations. »
Le rôle du banderillero
Tertulias : « Le public ne voit le banderillero que comme un « second » dans l’arène, mais en réalité son rôle est bien plus complet ?»
Mathieu Guillon : « Tout commence effectivement par le sorteo du matin où notre rôle important. Voir les toros, observer leurs comportements, leurs morphologies pour faire les lots homogènes est fondamental. Détecter d’éventuels défauts physiques aussi. Chaque banderillero représentant son torero, doit bien analyser les toros pour discuter et échanger. Plus tu as d’expérience et mieux tu gères ce rôle. Le plus souvent nos avis concordent. C’est vraiment notre premier rôle avant que la corrida commence et il faut être bon. Les plus aguerris sont capables de te donner la généalogie de tel animal ou tel animal. »
Tertulias : « Aux corrales, vous arrivez véritablement à bien analyser le comportement futur de tel ou tel toro? »
Mathieu Guillon : « On va surtout voir, assez vite, le toro qui ne va pas avoir de mauvaises intentions en piste. Il a un comportement plutôt harmonieux, une expression noble dans les corrales. En piste, Il sera peut-être manso, décasté, faible mais pas dangereux de par ses intentions. Il y a des toros qui nous plaisent plus que d’autres bien sûr, et il nous appartient ensuite de pouvoir, si le matador le demande, lui indiquer dans les grandes lignes, quel lot nous avons touché bien que certains toreros ne veulent rien savoir. »
Tertulias : « En quoi consiste précisément le travail de lidia et plus généralement en piste? »
Mathieu Guillon : « Quand c’est moi qui banderille, je suis à un burladero à côté de celui du matador pour, à sa sortie, faire tourner le toro et le faire remater. Je le garde au burladero pour éviter qu’il s’échappe au cheval tout en veillant à ce qu’il ne tape pas dans les planches.
Quand je suis lidiando, j’enlève le toro une fois que le matador a fini sa réception et je le place au burladero. Je dois ensuite me positionner à la tête du cheval de piques, et c’est à moi de le sortir après la « puya ». C’est un moment délicat. Le toro sort quelque peu désorienté et éprouvé. Il faut veiller à ne pas le faire tomber en prenant la bonne hauteur et donner la bonne sortie. Et tout en donnant le moins de passes possibles pour l’économiser, je le repositionne pour que le matador le reprenne en main.

Pour les banderilles, il faut avoir de la complicité avec tes compagnons pour positionner le toro en fonction de ce que préfèrent nos collègues. Le plus important n’est pas de donner le moins de capotazos possibles mais d’en donner de plus justes possibles. Certains animaux ont plus besoin d’être toréés que de courir. Il est inutile alors de faire des grandes courses en arrière pour éviter de donner une passe. Il faut savoir s’adapter aux besoins du toro et aux exigences du torero pour qui tu travailles. »
Tertulias : « Comment échanges sur la lidia avec ton matador? »
Mathieu Guillon : « Même si on sait ce que nous avons à faire, il y aura toujours un regard, une parole où il va nous indiquer de baisser les bras, de toréer plus à mi-hauteur, de peser sur le toro ou de l’aider dans sa charge. La complicité avec le matador est importante pour sa satisfaction ou pour lui permettre de voir des détails qu’il souhaite creuser comme la qualité de la charge sur une corne en particulier. »
Tertulias : « T’est-il arrivé de devoir faire des choses dans la lidia avec lesquelles tu n’étais pas forcément d’accord? »
Mathieu Guillon : « Oui ça a pu arriver mais c’est extrêmement rare et tu comprends ce que souhaite le torero. Sur les choses les plus importantes, on se rejoint dans l’analyse des fondamentaux. »
Tertulias : « Avec les toreros moins expérimentés comme les novilleros comment cela se passe t ‘il ? »
Mathieu Guillon : « C’est une approche différente. Un banderillero expérimenté prend plus d’initiatives en essayant de mettre en avant les qualités du novillo que le jeune ne voit pas forcément immédiatement. »
Tertulias : « Pendant la faena, on attend souvent les banderilleros, quel en est la raison ? »
Mathieu Guillon : « Tout dépend des toreros en fait. Les toreros peuvent être preneurs de conseils éventuels (distance, placement) car du burladero tu vois des choses différentes que face au toro. Après il y a beaucoup d’encouragements aussi, car certains toreros ont besoin de cet accompagnement moral. Le tout bien entendu, se fait avec un maximum d’attention pour ce qui se passe en piste afin d’être réactif s’il y a besoin d’une intervention en cas de voltereta. Le plus souvent c’est le lidiando qui parle au torero mais chaque membre de la cuadrilla peut intervenir à condition de la faire sans cacophonie. »
Tertulias : « Qu’en est-il après le coup d’épée ? »
Mathieu Guillon : « C’est un moment très important de notre travail. Il faut rapidement analyser en quelques fractions de seconde comment est orientée l’épée dans le corps du toro, afin de le faire tourner dans le bon sens pour augmenter l’efficacité de l’estocade. La marge de manœuvre est réduite, car le règlement nous limite à deux vueltas. Il faut donc ne pas se tromper et l’expérience nous aide beaucoup, tout comme la complicité avec le compagnon, le « je rentre, je sors, je rentre je sors » doit-être très coordonné. »
Tertulias : « En tant que torero banderillero, comment vis-tu ce moment particulier où tu es un peu plus dans la lumière ? »
Mathieu Guillon : « Je ne cherche pas de succès aux banderilles. S’il y a des moments où je peux bien planter je vais le faire, mais mon premier objectif reste l’efficacité. Plus ou moins réussie la pose doit laisser les deux banderilles sur le toro, pour éviter de faire plus que les trois passages réglementaires. Même si cela amène du spectacle, le banderillero ne doit pas chercher à briller. Lors de ma deuxième novillada à Captieux, je me suis arrimé avec un novillo difficile du Freixo. Je me suis fait accrocher sans gravité mais de manière spectaculaire. Les professionnels m’ont alors dit que le premier des succès dans ce métier était aussi de durer en étant efficace. »

Dans l’ombre et la lumière
Tertulias : « Comment vis-tu le succès ou l’échec du torero pour qui tu travailles ? »
Mathieu Guillon : « On sait tous les sacrifices que font les toreros pour réussir. On partage et on savoure le succès avec le torero. Quand il triomphe, c’est bon lui, mais c’est aussi bon pour nous car il a plus de chance, ensuite, de toréer encore plus. Quand il y a échec on est forcément déçus. Certains toreros ont besoin d’être réconfortés ou simplement d’échanger. D’autres préfèrent qu’on les laisse tranquille. Là aussi il faut savoir s’adapter. »
Tertulias : « Quel lien se crée entre un banderillero et un matador au fil du temps ? Est-ce une relation purement professionnelle ou y a-t-il un véritable esprit d’équipe ?»
Mathieu Guillon : « Nous partageons en piste de l’intime et du profond. Il peut donc se créer des liens d’amitié avec les toreros avec qui nous toréons souvent car nous vivons des choses fortes dans l’arène et en dehors de l’arène notamment au campo. Après c’est du travail, avec ce que que tu ne connais pas ou peu, cela reste des relations professionnelles. »
Tertulias : « Qu’en est-il de ce fameux compañerisme dont on parle souvent ?»
Mathieu Guillon : « Nous sommes dans un milieu concurrentiel, donc forcément ça peut créer des tensions. Néanmoins quand tu revêts le costume de lumières, le professionnalisme prend toujours le dessus car tu as une responsabilité forte. Affinité ou pas, il est important de faire preuve de compañerisme. Tu le fais d’ailleurs sans y réfléchir. »
Tertulias : « Quelle est l’importance du rôle d’une cuadrilla dans la réussite d’un matador sur une saison entière ?»
Mathieu Guillon : « Il est pour moi très important. Une bonne cuadrilla, efficace, faisant bien les choses, la lidia adéquate pour ne pas gâcher un toro ou aux banderilles pour mettre le public dans de bonnes dispositions, est un atout notamment pour les figuras qui doivent revendiquer chaque après-midi leur statut. »
Tertulias : « Qu’est-ce qui explique alors qu’il y ait un turn-over régulier dans les cuadrillas ?»
Mathieu Guillon : « Quand tu es avec une figura qui torée plus de quarante corridas à l’année, entre les voyages, le campo, les corridas, tu passes la moitié de l’année en petit groupe. Il y a donc et c’est normal, des affinités fluctuantes au sein de l’équipe. Le courant peut aussi moins bien passer entre le torero et son professionnel (banderillero, picador, valet d’épée). Cela implique des changements. Certaines circonstances font que ta vie de famille devient incompatible avec le rythme d’une cuadrilla de vedettes de l’escalafon. Ceci étant, s’il existe bien sûr, le turn-over n’est pas si important que cela. »
Tertulias : « Avec ton expérience aujourd’hui, quelle sont les qualités principales que doit posséder un bon banderillero?»
Mathieu Guillon : « Même si ça va manquer de toreria, je pense que l’efficacité et la régularité sont des qualités indispensables. Il faut également se sentir torero, c’est-à-dire que même en étant aux ordres d’un matador, il faut penser en torero. Tu mets le costume de lumières et tu ne dois pas te comporter comme un simple travailleur du toreo. »
Tertulias : « As-tu envie t’intégrer une cuadrilla fixe?»
Mathieu Guillon : « C’est un de mes objectifs en tout cas, même si sur les trois dernières années, j’ai fait 50 à 60 contrats à l’année. En terme de nombre, ça ne changerait pas vraiment mais je suis un torero qui a encore des rêves et intégrer une cuadrilla d’une figura en pouvant toréer dans les plus grandes arènes d’Espagne, en Amérique en est un. Il faut travailler dur et avoir un peu de chance. »

Tertulias : « Est-ce compatible avec une vie de famille?»
Mathieu Guillon : « Je le pense. Ma compagne a toujours été un soutien dans mon parcours professionnel depuis que je suis dans ce monde des toros. Je ne pense pas qu’habiter Saint-Sever soit un handicap sinon je déménagerais au cœur de l’Espagne pour être au contact permanent de tous les professionnels! »
Tertulias : « Jusqu’à quel âge te vois-tu endosser encore ce costume de plata et peux-tu imaginer ta vie sans toros ni arènes ? »
Mathieu Guillon : « Avec le poids des ans, et le physique qui décline, je ne me vois pas endosser le costume de lumières jusqu’à la fin de ma carrière dans les toros ou en tout cas jusqu’à l’âge de la retraite. Ca serait quand une bonne nouvelle de pouvoir imaginer une vie toujours dans les toros, ça voudrait dire que la corrida existe toujours ! »
Tertulias : « Quels sont jusqu’à présent tes meilleurs souvenirs dans une cuadrilla ? »
Mathieu Guillon : « Ils ne sont pas forcément liés à une de mes propres performances en fait. Les très bons souvenirs sont souvent liés aux grands triomphes des toreros avec qui j’ai toréé. Si je n’en dois retenir qu’un, c’est lors de l’alternative de Solal (aux ordres de qui j’étais) à Nîmes. Nous avons toréé ce jour-là avec le Juli qui faisait sa despedida en France. En sortant dans cette arène pleine à craquer, aux côtés de ce torero que j’admire, j’ai eu beaucoup d’émotion Durant tout le paseo (et à Nîmes, c’est long) en entendant l’ovation du public, j’en ai eu les larmes aux yeux. »
Bien plus qu’un simple assistant du matador, le banderillero est un élément important de la lidia, garantissant la bonne conduite du combat et la mise en valeur des qualités du toro. L’entraînement rigoureux, la très bonne connaissance du bétail, la régularité tissent un lien de confiance essentiel qui diot se nouer enre un badeillero et son matador. Merci à Mathieu Guillon de nous avoir consacré du temps pour nous aider à mieux découvrir ce métier d’engagement et de discrétion.
Propos recueillis par Philippe Latour.