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Fallas de Valencia, au tour de Tomas Rufo

C’est au tour de Tomas Rufo de sortir par la Puerta Grande des arènes de Valencia pour la corrida des Fallas. Il a coupé une oreille à chacun de ses toros. Première faena très élégante mais avec un toro limite soso et la seconde est conclue par une épée basse.  

Le public aurait bien aimé qu’il soit accompagné par Roca Rey. Mais les deux toros du Péruvien n’ont pas été à la hauteur du torero qui a pioché dans le répertoire trémendiste pour couper une oreille à son second.  

José Maria Manzanares a coupé une oreille à son premier grâce à une bonne estocade.  Pour le reste élégance et distance sont les bases de sa tauromachie.

Côté bétail deux Parralejo exigeant pour l’un , manquant de fond pour l’autre, un Jandilla noble mais fade et trois autres Jandilla juste de forces et manquant de race. .

Les toreros
José Maria Manzanares

La réception du premier à la cape par José Maria Manzanares est inégale. De bons capotazos alternent avec d’autres plus accrochés. A l’issue du premier tiers Roca Rey fait un quite par chicuelinas. L’alicantino commence sa faena par doblones et se fait désarmer à la fin de la série. A droite Manzanares subit le toro, à gauche, il est plus à l’aise. A droite comme à gauche, il met une certaine distance entre lui et le toro. Le torero lie une bonne série de derechazos aux deux tiers de la faena , la suite est donnée sur le pico sans peser sur l’exigeant animal.  Le coup d’épée sauve la faena même si le Parralejo tarde à tomber. Oreille .

La noblesse du quatrième permet à Manzanares de l’obliger et de toréer de manière très élégante. C’est très bien fait mais jamais le torero ne se croise et la plupart des muletazos sont sur le pico.  Il y avait probablement mieux à faire avec ce toro.  Petit accrochage en fin d’une faena élégante mais sans grande émotion que José Maria Manzanares conclut d’une demie très efficace. Pétition , salut au tiers.

Andres Roca Rey

Le Péruvien reçoit le second avec efficacité . Début de faena par le haut, Roca Rey prend rapidement la mesure du Jandilla.  L’animal manque de transmission, le torero l’oblige comme à la cape avec efficacité mais le début de faena manque d’émotion.  Le torero fait ce qu’il faut mais quand il n’y a pas de toro ….. Il tue d’une entière caida et plusieurs descabellos. Silence

Toujours autant d’efficacité dans le capote de Roca Rey qui reçoit le cinquième. Le Péruvien conclut le premier tercio par un bon quite par chicuelinas. Il commence sa faena par cambiadas et pechos. Le torero est décidé et le public connecté. Cite de loin pour les premières séries à droite,  Roca Rey pèse sur un toro noble. A nouveau cite de loin à gauche ,  le torero fait ce qu’il faut mais le Parralejo manque un peu de rythme et de race. Roca Rey réduit les terrains pour une tauromachie trémendiste et encimiste qui porte sur le public. L’épée est fulminante , mais pas forcément en place. Le toro tombe rapidement.  Une seule oreille malgré l’insistance du public.

Tomas Rufo

Le premier toro de Tomas Rufo ne permet rien à la cape. Début de faena de rodillas, le torero torée en douceur, composant la figure, de manière classique mais la faena manque d’intensité par la faute du toro qui a de la classe mais pas de race. Les naturelles sont superbes mais manque d’émotion. Les meilleures séries sont les dernières   Le public apprécie y compris l’accompagnement musical.  L’estocade est excellente même si le toro tarde à tomber. Une oreille

Tomas Rufo attend le sixième à porta gayola se faisant arracher la cape par le Jandilla. Il continue par une larga, deux véroniques et une demie qui portent sur le public.  A la recherche de la Puerta Grande, il brinde au public. Début de faena par doblones, le torero oblige son toro par le bas avec autorité et élégance. La seconde série à droite, donnée avec temple, est excellente. La troisième est un peu plus accrochée. A gauche, le toro est plus court de charge. Le Torero de Talavera de la Reina reprend la main droite pour un final plus trémendiste . L’épée, quasi entière, est basse. Un avis sonne et le toro tombe. Une oreille malgré l’épée.

Les toros
N° 59 Laminado 599 Kg

Le premier est un Parralejo. Il est lourd et correctement armé.  Il met la tête dans la cape de Manzanares en l’accrochant parfois avec le piton gauche. Malgré deux cariocas, il ne pousse pas et sort seul de ses deux rencontres avec la cavalerie. A la muleta, il charge tête haute et donne des hachazos. Il humilie mieux à gauche. Pas beaucoup de classe mais une certaine exigence,  l’animal est intéressant mais ce n’est pas ce type de toro qui convient à Manzanares. Palmas à l’arrastre.

N° 31 Precursor 550 Kg

Bien fait, il est un peu juste de forces. Il pousse à la première rencontre et chahute le cheval en l’attaquant par devant Le Jandilla est peu piqué à la seconde.  A la muleta, il charge en marchant et cherche une sortie en fin de passe.  Rapidement il s’éteint et la faena va « à menos ». Silence à l’arrastre.

N°91 Macarra 521 Kg

Le troisième est protesté car son trapio n’est pas celui attendu en première catégorie. Il ne s’emploie pas lors deux brèves rencontres avec la cavalerie. A la muleta, il est noblissime mais très court de charge et de forces.  Il sert le torero qui doit l’obliger sans le brusquer mais ne transmet aucune émotion.  Palmas à l’arrastre.

N° 70 Timonel 520 Kg

Le quatrième est juste de forces. Il fléchit avant que ne sortent les piqueros.  Il est peu piqué.  A la muleta, il embiste mais perd l’équilibre à la troisième passe. Il a vraiment de la caste ce qui lui permet répondre aux sollicitations de Manzanares avec noblesse. Palmas à l’arrastre.

N°54 Betico 537 Kg

Le cinquième est un Parralejo rescapé comme le premier de la corrida reportée de vendredi. C’est un castaño sérieux de présentation. Il ne s’emploie pas beaucoup au cheval.  A la muleta, il est noble, met la tête mais manque de rythme et race. Palmas à l’arrastre.

N°76 Repipi 545 Kg

Le dernier prend un premier puyazo en mettant les reins. Il s’emploie mieux à la seconde rencontre. A la muleta ; le Jandilla est noble et répète. Si à droite il a une charge longue, il est plus court à gauche obligeant Tomas Rufo a le toréer sur l’autre piton. Palmas à l’arrastre.

Fiche technique
  • Arènes de Valencia, – Quatre toros de Jandilla et deux de El Parralejo (1er et 5ème)  pour
    • José Maria Manzanares : oreille, salut au tiers
    • Andres Roca Rey : silence (avis), une oreille
    • Tomas Rufo: oreille, oreille (avis)
  • Douze rencontres
  • Président :  Pilar Bojo
  • Lleno de « No Hay Billetes »
  • Pluie à partir du cinquième

Corrida vue sur One Toro TV

Thierry Reboul

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