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Alejandro Chicharro, la sincérité à tout prix

Alejandro Chicharro, la sincérité à tout prix

Alejandro Chicharro depuis deux saisons fait partie des novilleros punteros. 2024 est la temporada de son éclosion. Madrid lui a ouvert sa grande porte tout comme de nombreuses arènes (Mugron et Bayonne pour ce qui est de la France). Torero puissant et sincère Alejandro Chicharro va prendre l’alternative en 2025. Il a de nombreux atouts pour réussir et prendre une bonne place à l’échelon supérieur. Le jeune homme qu’il est, comme il aime à le dire est ouvert et transparent dans ses propos. Il nous a accordé une interview. Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à la lire que nous en avons eu à la réaliser.

Tertulias : « Bonjour Alejandro comment vas-tu? »

Alejandro Chicharro :  « La vérité est que j’ai connu quelques “accidents” de campo. A la finca de mon apoderado, un grand toro de Dominguez Camacho m’a attrapé, et est sorti assez compliqué. J’ai été bien mais il m’a “mangé” et il m’a fait beaucoup de mal, mais ça m’a beaucoup aidé. Puis je suis allé dans à un tentadero de machos chez Aurelio Hernando et un d’entre eux m’a blessé au poignet. »

Tertulias : « Combien de lésions as-tu subi cette année? »

Alejandro Chicharro :  « Beaucoup et l’année n’est pas encore finie, mais je suis toujours là. »

Tertulias : « Tu as toréé cette année 34 novilladas, 22 l’an dernier. Quand tu as commencé à Navas del Rey ta carrière  pensais-tu atteindre ce niveau dans l’escalafon aussi rapidement? »

Alejandro Chicharro :  « Tout a été très rapide. Quand j’ai fait mes débuts avec chevaux je ne pensais pas que dès la première année j’allais être parmi les 5 meilleurs novilleros. On ne s’habitue pas non plus à l’idée, jusqu’à percevoir la responsabilité de figurer dans certains cartels et surtout l’exigence accrue des aficionados. C’est donc à ce moment-là que tu réalises plus ou moins dans quelle position tu te trouves. Depuis mes débuts, je n’étais pas celui dont je rêvais et c’est pour quoi je m’entraînais et que je continue à m’entraîner, mais je n’avais pas la moindre idée où j’allais arriver. »

Tertulias : « Ce qui a dû changer, c’est l’état d’esprit. Quand, entre guillemets, tu es en haut, l’aficionado exige et attend beaucoup de toi? »

Alejandro Chicharro :  « Chaque après-midi, tu ne peux avoir à l’esprit  que tu fais partie des meilleurs novilleros. Si cette idée t’accompagne, tu peux te relâcher et ne pas te donner à cent pour cent. En fait je ne sais pas si j’ai changé car j’ai la même mentalité depuis que j’ai commencé dans ce métier. Vouloir être le meilleur, travailler comme si j’étais pour ainsi dire, le deuxième afin de pour pouvoir être le premier, me donner à cent pour cent chaque après-midi. »

Tertulias : « Comment à ce propos vois-tu l’émergence d’un Marco Pérez par exemple? »

Alejandro Chicharro : « C’est un surdoué de la tauromachie, dont il faut prendre soin parce je pense que l’on vit une période très importante et qui est cruciale pour l’avenir. Dans ce cadre qu’un novillero comme Marco émerge, avec cette capacité de comprendre beaucoup d’animaux, de toréer comme il le fait et au delà des gens qu’il fait venir, je pense que c’est très important.

Je ne suis pas envieux de lui. car je pense que l’on doit être très fier de ce qu’il accomplit. Nos deux chemins sont totalement différents. J’ai dû gagner novillada par novillada. Peut-être qu’il y a des gens qui pensent qu’il emprunte un chemin plus facile, mais je pense que ce soit le cas comme quand il a toréé en traje corto à côté des figuras par exemple. Je crois, avec tout le respect que je lui dois, que pour un jeune de 16 ans, il ne doit pas être facile de gérer cette responsabilité et l’exigence de tout le monde. Nos deux chemins sont différents, comme je l’ai dit, mais bon, ce serait très positif pour la tauromachie qu’il y ait deux ou trois Marco Pérez qui sortent chaque année. »

Tertulias : « La prochaine étape, c’est l’alternative l’année prochaine. C’est une conséquence logique des deux années précédentes, de tous les succès et cornadas reçues, n’est-ce pas ? »

Alejandro Chicharro : « Tout à fait. Je pense que c’est le moment de la prendre parce que je crois sincèrement que je l’ai méritée. Ce n’est pas quelque chose dont on me fait cadeau. Je me la suis gagné dans l’arène. Je suis super mentalisé et avec beaucoup, beaucoup d’envie de réaliser un rêve de plus en devenant matador de toros. »

Tertulias : « Pour cette nouvelle étape as-tu changer quelque chose dans ta préparation? »

Alejandro Chicharro : « Beaucoup de choses changent. J’ai changé l’équipe d’apoderamiento. Cela a changé ma façon de m’entraîner, de me mentaliser et de penser à la corrida. Nous avons  donné un tour de vis supplémentaire. J’exige un peu plus de moi-même. je m’entraîne un peu plus et je pense que c’est ce qui va faire la différence avec ces deux dernières années. »

Tertulias : « Tu as changé chaque année d’équipe d’apoderados, pour finir cette année avec le seul Raúl de Tomas. Il y a une certaine forme d’instabilité, non? »

Alejandro Chicharro : « Ma première année en tant que novillero avec les picadores et jusqu’à ce début de temporada, j’ai été apodéré par Carlos Aragón Cancela. professeur à l’école de Colmenar Viejo. Au début de cette année, après la novillada à Mugron, j’ai pris la décision de rompre parce je pense qu’il y a des trains qui ne passent qu’une fois dans une vie. Pour moi ce train s’appelle Raúl de Tomás. J’ai ressenti ce besoin de  changement d’air.

J’étais pleinement convaincu que ma carrière devait être entre les mains de Raúl de Tomás. J’ai donc pris la décision de me séparer de Carlos Aragón Cancela. Ce n’était pas une décision prise d’un commun accord. Je ne regrette pas de l’avoir prise, au contraire. Je pense à la fin de la saison que c’est une bonne decision. Raul de Tomás avait une équipe composée de Jesús González et Daniel Torres “Cotola”. Quand la saison s’est terminée, nous avons parlé avec Raúl et nous avons tous les deux pris la décision de nous séparer à la fois de Jésus et de Cottola pour emprunter d’autres chemins. »

Tertulias : « Si Raúl de Thomas est connu en Espagne, il ne l’est pas du tout en France,peux-tu nous en parler?

Alejandro Chicharro : « Raúl de Tomás est un footballeur de première division (ndlr: il joue a Getafe). C’est un grand amateur de tauromachie. Nous unit une relation d’amitié. C’est pourquoi il a commencé à être mon apoderado parce que c’est un aficionado a los toros. Il m’aide beaucoup quand il s’agit de mentalisation et il est très important d’avoir une personne qui sait vous guider et qui sait vous dire ce qui est bien et ce qui est mal, ce que vous pouvez et ce que vous ne pouvez pas faire. C’est un joueur de haut niveau qui est toujours sous les feux de la rampe. Sur cet aspect, il m’aide beaucoup à gérer la pression dans les mauvais moments, surtout quand cela m’aide le plus. »

Tertulias : « A-t-il du pouvoir dans le monde taurin ? »

Alejandro Chicharro : « Oui, maintenant beaucoup parce qu’il a acheté une ganaderia. Au début, en tant que footballeur, il n’avait pas de contacts. C’est pourquoi il s’est tourné vers Jesús González et Cotola pour avoir les avoirs. Après cette temporada et avec tout ce que nous avons toréé, il est plus impliqué dans le mundillo. Il a désormais ses contacts pour pouvoir s’y retrouver. De toute façon, je le dis toujours, celui qui doit gagner les contrats, c’est le torero lui-même. »

Tertulias : « On va parler de l’économie de la tauromachie qui est très compliquée. Comment peux-tu en vivre actuellement? »

Alejandro Chicharro : « Eh bien, c’est compliqué. Heureusement, je suis dans une situation privilégiée. Je peux dire que je vis du toro et que je peux aider ma famille, avec ce que j’ai fait jusqu’à présent. Non pas que j’ai gagné tant que ça mais en tout cas suffisamment pour vivre et ce dont je suis le plus fier pouvoir aider à la maison. C’est très gratifiant pour une personne de pouvoir vivre de son travail, qui plus est de ce qu’elle aime le plus faire. »

Tertulias : « N’as tu pas peur de l’escalafon supérieur car c’est un énorme changement au début pour regagner du poids, du respect, être contracté et rentrer de l’argent. »

Alejandro Chicharro : « Ce changement est un peu effrayant. Nous savons tous que dans le monde du toro, il n’y a rien de facile. Je crois que quand quelqu’un est vraiment prêt à donner aux choses ce que les autres ne donneraient pas, la récompense arrive. Cette récompense pour moi serait de pouvoir toréer autant que je veux en tant que torero et de pouvoir recevoir ce que les figuras reçoivent. Ce n’est pas facile du tout, heureusement, le début de saison va être explosif afin de pouvoir me mettre dans une situation favorable. »

Tertulias : « En deux ans de novilladas, ton toreo a évolué. Quelle forme de toreo recherches-tu ? »

Alejandro Chicharro : « J’ai encore un long chemin à parcourir. J’essaie de tout faire avec la plus grande vérité possible, la plus grande pureté. Ma passe doit très profonde, très longue et durer longtemps. C’est comme cela que les gens ont des émotions et c’est comme cela que je le ressens le plus. Que l’animal passe le plus près possible. Que je dirige la charge et exige de l’animal avec un maximum de rondeur, c’est ce que je recherche. Je dois m’améliorer car je n’ai pas encore atteint cet objectif et c’est ce qui me passionne et me motive pour continuer à travailler. »

Tertulias : « Ces améliorations vont elles te permettre de d’adapter à n’importe quel toro ou encaste? »

Alejandro Chicharro : « Je suis ouvert à toutes sortes de corridas. Je pense que je l’ai montré pendant ces deux années, Il y a bien sûr plusieurs ganaderias qui donnent plus d’options de triomphes. Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas toréer d’autres élevages. Je suis prêt, comme je l’ai été jusqu’à présent, à faire des corridas de toutes sortes, de n’importe quel encaste. J’aime beaucoup l’encaste de Santa Coloma via Buendía comme on retrouve chez Rehuelga, Flor de Jara. Je pense que ce sont des ganaderias très intéressantes pour les aficionados et qu’en ce moment, ils offrent des possibilités de triomphes. Mon concept s’adapte à tous les types d’encaste parce qu’il est basé sur le mando, la proximité avec le toro. »

Tertulias : « Le toro ideal existe t’il pour ce concept? »

Alejandro Chicharro : « Celui qui bouge, et qui transmet de l’émotion à l’aficionado. Le toro qui ne me convient pas du tout, c’est celui qui reste immobile et n’a pas de transmission, surtout pour moi car je ne me définis pas comme un torero artiste, donc, ce dont j’ai besoin, c’est qu’il bouge, qu’il ait une étincelle, qu’il ait de l’émotion. »

Tertulias : « Comment travailles-tu ton toreo au quotidien? »

Alejandro Chicharro : « Principalement de la tauromachie de salon. J’essaie de boire à plusieurs fontaines. Nous sommes dans une période privilégiée pour ressuciter en quelque sorte les anciens toreros. J’essaie de boire à toutes ces sources, celles de ces toreros anciens mais aussi à celles des actuels que j’ai l’occasion de voir en personne. Avoir cette disponibilité pour voir ces toreros et pouvoir les étudier, est très important pour avoir l’opportunité de remettre en avant des anciennes “suertes”. Au final, je prends cela comme une étude, et les heures où je ne m’entraîne pas, j’étudie la tauromachie pour toujours suivre son évolution et toujours être capable de pouvoir faire quelque chose de nouveau pour m’entraîner et à offrir aux aficionados. »

Tertulias : «Adaptes-tu le toreo de salon aux encastes que tu vas affronter ou bien répètes-tu à l’infini les muletazos parfaits que tu as dans la tête? »

Alejandro Chicharro : « Je divise la partie de toreo de salon, en deux parties. La première, c’est l’aspect technique, puis le travail des toques, de la torsion du poignet, le tracé du muletazo. L’autre partie, intervient toujours avant les corridas. J’aime étudier l’élevage que je vais toréer. J’aime regarder des vidéos à l’avance et imaginer comment je pourrais toréer. Quand je fais de la tauromachie de salon, je m’entraîne pour que plus tard, quand je serai dans l’arène, rien ne se révèle être quelque chose de nouveau, mais que cela soit quelque chose que j’ai déjà travaillé et etudié afin que cela se fasse le plus naturellement possible. Je travaille beaucoup avec la théorie pour m’adapter rapidement et avoir de nombreuses ressources pour que, lorsque l’animal présente ces difficultés logiques de chaque type d’encaste, j’ai mon propre répertoire et que je ne sois pas pris au dépourvu. »

Tertulias : « Raconte nous tes novilladas de Madrid et ce que ça a changé dans ta carrière? »

Alejandro Chicharro : « Madrid est une arène qui te donne et qui te reprend. Madrid cette saison ne m’a pas pesé. J’étais très préparé mentalement et je savais à quoi je m’exposais. Pour mon premier après-midi, j’ai pu ouvrir la grande porte. Pour la San Isidro, j’ai pu laisser une impression très positive. Mon troisième après-midi de cette saison, a été le plus compliqué et celui qui m’a coûté le plus. La veille, j’ai été encorné par un Adolfo à Arnedo. Mon physique n’était pas à cent pour cent, mais bon, j’ai mis la jambe parce que c’était Madrid, Heureusement, je suis très préparé mentalement et ce que j’avais perdu physiquement, je l’ai compensé avec le mental. »

Tertulias : « Les toreros sont faits d’un autre “matériau” Peux-tu nous expliquer pourquoi ? »

Alejandro Chicharro : « Je pense que c’est la capacité de souffrir que nous avons. Jour après jour. Nous souffrons tellement par exemple simplement au quotidien avec la nourriture. Au moment de s’entraîner, nous souffrons constamment, et je parle de mon cas, j’essaie quand même de profiter de cette souffrance. Nous sommes aussi très préparés mentalement. Nous savons que les toros peuvent attraper et te faire mal et c’est normal. Si un toro t’attrape et ne te faisait rien, alors il n’y aurait pas cette émotion. Je suis conscient qu’un toro peut m’attraper et qu’il peut me faire beaucoup de mal et qu’il peut même me tuer. C’est là que ça fait la différence, en faisant ce pas en avant que les gens normaux ne feraient pas. »

Tertulias : « Cela doit être compliqué pour ton environnement et ta famille. Comprennent-ils vraiment cela? »

Alejandro Chicharro : « Heureusement, j’ai une famille qui aime la tauromachie. Il n’y a pas de taurins professionnels, mais, heureusement, je dois être reconnaissant que ma famille m’ait soutenu et me soutienne à tout moment. Quand je torée, elle passe un très mauvais moment, surtout ma mère. Quand je parle à ma mère, elle me dit que si c’est ce que j’aime vraiment, que je le fasse, même en sachant qu’à la fin elle pourrait s’habiller de deuil. Je pense que la récompense que le toro peut te donner est beaucoup plus, beaucoup plus grande et plus importante que tout cela. »

Tertulias : « N’est-ce pas un prix important à payer pour un jeune homme ? »

Alejandro Chicharro : « Oui, c’est le cas. C’est un prix que tout le monde n’est pas prêt à payer. Aujourd’hui je suis prêt à le faire et pour le moment la récompense en vaut la peine. Peut-être qu’un jour je me dirais que cela n’en vaut plus la peine, et si ce moment arrive, alors je devrais arrêter. C’est très compliqué d’expliquer et de dire à quelqu’un que tu es prêt à mourir dans une arène pour t’offrir au toro et à l’aficion en essayant de créer une œuvre d’art. C’est très compliqué à comprendre, même pour une personne qui aime la tauromachie, mais c’est la beauté de la chose, n’est-ce pas ? Que tout le monde ne nous comprenne pas et ne soit pas prêt à faire cela, c’est pourquoi je pense que c’est si beau. »

Tertulias : « Quand tu parles comme çela, tu sembles apprivoiser ta peur en façade mais pourtant elle est bien présente ? »

Alejandro Chicharro : « Il existe de nombreux types de peur parce qu’il y en a beaucoup. Il y a la peur de la mort, le trac, la peur de l’échec, la peur de décevoir. La peur dont je souffre le plus et qui peut m’affecter le plus, c’est la peur, qui a peut-être moins d’importance. C’est la peur de l’échec personnel, pas la peur de décevoir, la peur de ne pas être niveau que je dois avoir. C’est peut-être à cause du niveau d’exigence que j’ai envers moi-même, même si ce niveau m’a permis d’être là où je suis aujourd’hui. »

Tertulias : « Tu es venu trois fois en France. Que penses-tu de la France, de son public et de son aficion ? »

Alejandro Chicharro : «  C’est une aficion très connaisseuse, très respectueuse mais aussi très compliquée. Vous êtes très compliqués, très exigeants, mais quand les aficionados français remarquent et voient la sincérité en piste, ils se rendent. Si vous faites ce que vous devez faire à savoir donner votre vie et être prêt à créer une œuvre d’art, peu importe ce qui se passe, tous les publics se rendent français, valenciens, madrilènes, sévillans ou mexicains. L’aficion française est différente par son silence quand on torée, et puis le respect qu’il y a. Beaucoup des aficions que j’ai mentionnées ont à apprendre sur le sujet du public français. »

Tertulias : « Quel est ton point de vue sur l’avenir de la tauromachie en Espagne avec un ministre de la Culture très anti-taurin. ? »

Alejandro Chicharro : « Jessaie de ne pas trop m’impliquer dans la politique. J’essaie de rester en dehors de ça. La vérité est que, s’ils mettent beaucoup d’obstacles sur notre chemin, ils ne peuvent pas se débarrasser de nous. C’est là que je m’en rends compte que les seuls capables de détruire la fiesta brava, c’est nous-mêmes. Si nous regardons l’Espagne, quelque soient les types de gouvernements, ils n’ont pas été en mesure de le faire. Et s’ils n’ont pas été en mesure de le faire, c’est parce que plus de la moitié de la population espagnole est en faveur de la tauromachie. Et s’ils n’ont pas été en mesure de la supprimer jusqu’à aujourd’hui, je réalise que ceux qui sont les seuls à être vraiment capables d’y mettre fin c’est nous-mêmes si nous ne prenons pas soin des nôtres. »

Tertulias : « Il y a un dicton qui dit qu’on torée comme on est? En fin de compte, qui est Alejandro Chicharro ? »

Alejandro Chicharro : «  Je me considère comme une personne très sincère, très ouverte, très transparente et qui toujours dit la verité. Je pense que cela peut être similaire à ce qu’est Alejandro Chicharro en tant que torero, surtout en termes de transparence. Je l’ai remarqué de nombreux après-midi, quand en tant que personne tu n’es pas bien, il est difficile pour le torero d’être à la hauteur de la tâche. C’est à cause de cette transparence que j’ai et qui est perceptible. J’essaie surtout de tout faire avec le maximum de vérité possible et comme dans la vie. Peu importe ce qui peut arriver.»

Tertulias : « L’éducation que tu as reçue a beaucoup d’influence ? »

Alejandro Chicharro : « Je dois être reconnaissant envers mes parents, qui, ont fait un excellent travail dans mon education. Je dois aussi dire que, cette education, je l’ai reçue à l’école taurine de Colmenar Viejo. Je le remarque beaucoup au niveau de la maturité dans la prise de decision. Quand il s’agit de prendre des decisions, le même garçon avec le même âge et avec la seule différence d’être ou non torero, serait incapable de prendre une décision aussi importante qu’elle est pour changer le destin de sa vie. »

Merci à Alejandro Chicharro pour sa diponibilité, sa simplicité et sa sincérité.

Propos recueillis par Philippe Latour

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