Arles dimanche : Les sans-grade prennent du galon
Dernière corrida de la temporada, ce dimanche à Arles Confrontation franco-espagnole en terre arlésienne en clôture de cette courte feria des Prémices du Riz tant au niveau des toros que des toreros. Les Yonnet ont montré qu’ils avaient gardé tout leur piquant, les Escolar Gil ont, de leur côté, posé d’épineux problèmes. Premier en piste, Domingo Lopez Chaves, le natif de Ledesma s’est montré volontaire et n’a jamais rien lâché. Malgré son engagement, il n’est pas parvenu à transmettre beaucoup d’émotion lors de ces deux valeureux combats. Le succès d’estime revenait à Alvaro de la Calle qui signait avec bonheur sa première opportunité. Avec ses 22 années d’alternative derrière lui, le torero de Salamanque remarqué à Madrid pour avoir suppléé avec bonheur à Emilio de Justo en qualité de sobresialente s’est montré appliqué. Et même s’il a perdu par moment du terrain, il s’est toujours remis dedans malgré le danger d’un Yonnet dangereux notamment sur la corne gauche.. Une demi lame efficace lui permettrait de décrocher le seul trophée du jour. Quant au Martégal Maxime Solera. qui a brindé son premier toro à Nicolas Mas, il a fait preuve d’une réelle détermination. Et même s’il a été « bougé » notamment lors de son second combat, il s’est chaque fois repris pour se croiser avec sincérité. Dommage que cette corrida toriste, ce dimanche à Arles, n’ait pas vu la foule des aficionados qui sait pourtant se faire entendre lorsque les toros ne sont que des faire valoir. Paul Massabo |
Fiche Technique
- Arènes d’Arles – Corrida de Competencia de Ganaderias
- , promedio 535 kgTrois toros de Yonnet (1, 2, 3) et trois toros d’Escolar Gil
- Domingo Lopez Chaves: salut au tiers, salut au centre
- Alvaro de la Calle: une oreille, salut au centre
- Maxime Solera : palmas, silence (deux avis)
- Vuelta du second toro « Cemaphore », ganaderia Yonnet
- Charlotte Yonnet a reçu le prix au meilleur toro, Jean-Loup Aillet celui du meilleur picador
- Un quart d’arène
La corrida « torista » est, hélas, le parent pauvre de nos ferias, alors qu’elle devrait en être le point d’orgue… Elle est bien souvent montée au rabais quand les « vedettes » et le décorum ont été payés. On préfère les coups de torchon d’un « Morante » qui se sent menacé par un « méchant » sans trapio, sans cornes et la langue pendante, à un modeste qui va batailler avec un adversaire qui connaît le grec et le latin après avoir fait suer picador et cuadrillla. C’est ainsi. On préfère des spectateurs qui ont oublié ce qu’ils viennent de voir avant d’avoir passé less grilles de la sortie…. Un Talavante qui, lui. sort sur les épaules d’une arène qui se vide sitôt le dernier toro arrastré, donnant la valeur réelle des deux oreilles coupées. Triste constat des temps modernes.