Arles, Roca Rey en véritable maestro
Arles, Roca Rey en véritable maestro triomphe.
Le Péruvien, à l’occasion jour pour jour du 50e anniversaire de la mort de Picasso, a offert une oeuvre majeure aux 13000 privilégiés qui avaient envahi jusqu’au ciel les arènes arlésiennes.
Avec pour toile les toros de la Quinta et pour pinceau sa muleta, le torero de Lima (1 oreille, 1 avis et 1 oreille, vuelta au toro, 1 avis et 2 oreilles) a dessiné trois tableaux de mains de maître. Du relief et de la couleur sortis d’une palette d’arabesques à la technique irréprochable.Avec ses jambes transformées en compas, il a offert un récital d’immobilisme en fin de parcours comme s’il avait voulu sortir de ce cadre magistral.
De son côté, Sébastien Castella diminué par une blessure au dos a souffert la comparaison. Quelques estampes de ci de là, quelques croquis sans grande émotion ont sorti ponctuellement de leur torpeur les aficionados tout acquis à la cause sud-américaine.
Les deux toreros, de rose et de fushia vêtus avaient-ils voulu rendre hommage au peintre de Malaga et à son époque rose qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement.
Paul Massabo
Fiche technique
- Arènes d’Arles. Corrida. 6 toros de La Quinta – vuelta pour le 4ème n°39, Castañero – pour
- Sébastien Castella silence (avis), silence (2 avis), silence.
- Andrés Roca Rey oreille, oreille (avis), 2 oreilles (avis).
- Sobresaliente : Jérémy Banti.
- Cavalerie Bonijol
- Président: Sébastien Hébrard
- Lleno
- Beau temps
- A l’issue du paseo la Marseillaise a été entonnée par le public. Sébastien Castella a été invité par le public à saluer, salut qu’il a partagé avec Andres Roca Rey.
Bon, visiblement nous n’avons pas vu la même corrida, à moins que je me sois endormi un moment donné…
Les toros : 6 limaces d’une naïveté de premier communiant, avec parfois un certain entrain pour aller au cheval.
Castella : très décevant; souvent j’ai eu l’impression qu’il s’ennuyait lui-même. Soit il est mal remis de sa blessure, soit il n’aurait pas dû reprendre. Il se sauve de probables sifflets par de bons coups d’épée, notamment une 1/2 Lagartijera à son deuxième.
Roca Rey : c’est la première fois que je le vois devant des toros valides, et là, les bras m’en tombent…Comment ce type peut-il être considéré comme l’incontestable numéro un???? Il ne torée pas, il fait de la chiffonnade. Il fait des ronds, à l’endroit à l’envers, 2 fois, 3 fois, 4 fois…Il fait 15 luquesinas qui finissent par ne plus avoir le moindre sens car elles finissent par rendre le toro ridicule.
Sue ses deux premiers toros il se fait accrocher la muleta sans cesse (un peu moins que Castella malgré tout).
Sur les quatre oreilles qu’il coupe, une seule est valable et méritée.
Je lui sais gré d’une seule chose : il n’a pas essayé d’orchestrer l’indulto du 4° toro demandé par la partie ignare (et majoritaire) du public. Il a suffi que le dit animal fasse trois tours à l’envers pour que tous ces imbéciles le considèrent comme un immense toro.
On aurait eu Luque à la place de Roca Rey à ce moment-là, le toro serait revenu dans ses pâturages.
Bref, aburrimiento!
Beñat