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Bayonne nouvelle sortie a hombros d’Adrian

Bayonne nouvelle sortie a hombros d’Adrian

Fernando Adrian est sorti une nouvelle fois a hombros. Il a coupé deux oreilles généreuses au quatrième à l’issue d’une faena où il a plus lidié le public que le toro. Ce n’était pas le jour de Manuel Escribano qui a du se contenter d’un salut au cinquième. Ce que l’on retiendra de cette corrida blanche, ce sont les deux premiers toros de Juan Manuel Criado dont la noblesse n’a pas été suffiament exploitée.

Les toreros

Manuel Escribano conclut très mal à l’épée une faena appliquée mais superficielle à un toro noble et intéressant. Le torero n’a jamais pesé sur le toro et l’a payé à la mort. Silence

Le troisième est juste de forces mais a une très bonne corne droite qu’Escribano n’exploite que superficiellement. A la mort,  l’épée est insuffisante et le torero attend que le bicho tombe. Comme il attend trop, une partie du public râle (à juste titre). Silence

 Le cinquième est deslucido. La faena s’éternise au-delà du nécessaire et supportable. L’épée est rapide à faire son office. Salut

Le second est un manso avisé avec une corne gauche dangereuse. Fernando Adrian s’applique mais le toro se décompose rapidement. Le torero ne trouve pas la solution au problème posé. Silence .

Le troisième manso au cheval est noble à la muleta.  Adrian construit une faena plus spectaculaire que sincère qui porte sur le public. Deux oreilles, la seconde injustifiée.  A noter l’attitude indigne d’Angel Otero mendiant le second trophée comme dans un pueblo.  

Le dernier manque de race. A force d’insister Adrian lui arrache une bonne série sur chaque corne. L’épée portée avec prudence est efficace. Une oreille (une de trop!).

Les toros

Correctement présentés les toros de Juan Manuel Criado ont été les plus intéressants de ce desafio. Le premier brave et noble et avec de la race a juste manqué un peu de moteur pour être un très bon toro. Les Monte La Ermita, très bien armés, ont manqué de fond. Discret au cheval, ils ont souvent protesté au troisième tiers et se sont vite éteints.

Fiche technique
  • Arènes de Bayonne, Corrida Blanche. Trois toros de Juan Manuel Criado(1,3,6) et trois de Monte La Ermita pour
    • Manuel Escribano: silence (deux avis), silence (deux avis), salut
    • Fernando Adrian: silence, deux oreilles, oreille
  • Sobresaliente: Salvador Ruano
  • Salut d’Angel Otero au quatrième
  • Douze piques, cuadra Bonijol
  • Président: Dédé Lascoumes
  • Demi arène
  • soleil, nuages et petit vent frisquet
La corrida vue par l’objectif de Philippe Latour

Toro à toro

Juan Manuel Criado Estimado Manuel Escribano

Le premier est costaud. Il se freine dans la cape de Manuel Escribano. Première pique trasera, le toro pousse sur une corne.  Quite par tafalleras et chicuelinas,  il s’emploie bien plus à la seconde rencontre. Le public l’attend,  Escribano le fait. Le Sévillan réalise un bon tercio de banderilles. Début par cambiadas le toro est noble.

A gauche, la muleta est accrochée. Le torero ne profite pas de la noblesse du toro et ne baisse pas assez la muleta. Il torée sur le voyage,  le torero ne pèse pas sur un bicho auquel il manque juste un peu de moteur pour être un très bon toro. Les dernières naturelles sont , comme le reste de la faena, profilées. Le final par redondos porte sur le public. Un avis sonne . Le toro, parce que pas dominé, est difficile à fixer.  Plusieurs pinchazos se succèdent , un nouvel avis sonne avant un descabello à toro vif. Silence

Monte La Ermita Afortunado Fernando Adrian

Le second est plus léger mais bien fait. Fernando Adrian le reçoit par une larga de rodillas. Le toro est suelto. Il pousse à la première rencontre. La seconde est en place mais trop longue. Début par le haut,  le bicho proteste dans la muleta.  Il est compliqué et le torero a du mal à trouver la solution. . A gauche le toro n’a pas de charge. Il va à menos et devient de plus en plus compliqué sans que le torero n’arrive à corriger son comportement. L’entrée à matar est prudente. L’épée est contraire et traversante. Silence

Juan Manuel Criado Janero Manuel Escribano

Le troisième est applaudi à son entrée en piste. Manuel Escribano le reçoit par deux largas de rodillas.  Le toro est faible. Il prend une première pique en poussant. Il sort seul du picotazo qui suit.  Escribano est toujours aussi brillant palos en main. Début de faena par doblones, sur la corne droite le toro fait l’avion sur les premiers muletazos.

A gauche il est plus soso que noble. Retour à droite,  le Criado a perdu du rythme d’autant plus que le torero ne se croise pas et ne l’oblige pas  Le toro va à menos et le torero est de plus en plus distant. Il est en dessous du potentiel du bicho qui finit par partir aux planches. L’épée caidita et tendida est longue à faire effet. Un avis sonne et le bicho est toujours debout. Mal estoqué il ne tombe qu’au moment du second avis. Silence et ovation au toro

Monte la Ermita Guindatelo Fernando Adrian

Le Monte la Ermita est bien présenté. Il est suelto quand Fernando Adrian le reçoit par chicuelinas et tafalleras. Sans mise en suerte,  il prend une vilaine pique trasera. Il fait le tour à la seconde rencontre.  Angel Otero salue après un bon tercio de banderilles. Début par cambiadas et derechazos de rodillas,  le toro est noble et le torero torée le public qui lui est réceptif. A gauche le torero est élégant mais la distance entre lui et le toro est loin d’être négligeable. Pour finir , les derechazos de rodillas achèvent de conquérir le public. Final par bernardinas, l’épée est trasera et caidita mais efficace. Deux oreilles, une de trop,  palmas au toro

Monte La Ermita Orillero Manuel Escribano

Manuel Escribano accueille le cinquième à Porta Gayola. Le toro est léger. Il met bien la tête dans la cape Premier puyazo pris avec violence,  la seconde est plus soft de la part des deux acteurs. Quite serré mais brouillon d’Adrian, Escribano répond par des faroles. Le tercio de banderilles n’est pas le meilleur de la tarde. Début assis sur l’estribo, le toro est noble et tardo. La faena est appliquée mais ne transmet pas. Le Monte Ermita est fade et s’éteint rapidement Le public  (et le rédacteur) décroche. Et pourtant le torero insiste au delà du supportable. La demie est trasera mais efficace en peu de temps.  Salut

Juan Manuel Criado  Jarana  Fernando Adrian

Le dernier est très bien présenté. Il serre quand Fernando Adrian le reçoit à la cape. Il prend deux piques légères sans s’employer. Début par le haut,  Adrian a du mal à trouver le sitio.  Le bicho s’arrête à mi-passe et n’humilie pas.  La série suivante est meilleure.  Le Criado est fade et la faena aussi. A gauche c’est mieux mais Adrian ne continue pas sur ce piton. ’Les derechazos suivants sont les plus sincères donnés par Adrian ce jour. Mais il est vrai que le toro ne se livre que si le torero se croise. Le final cherche à porter sur le public . L’épée, portée en prenant les boulevards extérieurs est efficace ,une oreille discutable.

Thierry Reboul

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