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Bilbao et Enrique Ponce, c’est fini.

Enrique Ponce a fait ses adieux aux arènes de Bilbao. Beaucoup d’émotion au moment du paseo et quand le Maestro a fait sa dernière vuelta sur le sable gris de Vista Alegre. Il n’y a pas plus à retenir d’une corrida plombée par le manque de forces et de race des toros de Daniel Ruiz. Enrique Ponce, Andres Roca Rey et Pablo Aguado ont fait ce qu’ils ont pu avec si peu de matériel.

Les toreros

Le premier est noblote mais trop juste de forces pour permettre à Enrique Ponce de construire une faena avec un minimum d’émotion. L’épée est rapide d’effet mais mal placée. Salut. Ponce voulait quitter l’Aficion de Bilbao sur une bonne note. Hélas le quatrième Daniel Ruiz n’avait ni race, ni caste, ni forces. Vuelta très émouvante.

Le second manque de forces et de race. Andres Roca Rey s’applique mais la faena manque d’intensité et d’émotion. Silence. Le cinquième est un peu plus solide que les premiers. Avec sa muleta poderosa, Roca Rey en tire une faena méritoire avec de très bons passages à droite. L’épée prive le Péruvien de trophée. Salut

Beaucoup de facilité et d’élégance dans la muleta de Pablo Aguado, qui fait une bonne temporada, malheureusement le troisième manque de forces et de race.  Le dernier est un copier-coller du troisième, le torero s’applique mais il n’y a pas grand-chose à faire avec ce type de bétail. Silence

Les toros

Tous les toros ont été sifflés à l’arrastre. La corrida de Daniel Ruiz, inégale de présentation a été homogène de comportement. Tous les toros ont manqué de race, de forces. Ils sont allés rapidement à menos. Seul le cinquième, et encore grâce au poder de Roca Rey, a permis une faena.

Fiche technique
  • Arènes de Bilbao, cinquième festejo des Corridas Generales 2024, six toros de Daniel Ruiz pour
    • Enrique Ponce : salut, vuelta (avis)
    • Andres Roca Rey : silence, salut (avis)
    • Pablo Aguado : silence, silence
  •  Douze piques
  • Aurresku d’honneur avant le paseo et grande ovation après pour Enrique Ponce qui a torée pour le 73ème et dernière fois à Bilbao.
  • Président : Matias Gonzalez
  • Quasi lleno
  • Beau temps
Toro à toro
Revoltoso Enrique Ponce 

Quelques protestations quand le premier entre en piste. Juste de forces, il ne s’emploie pas dans la cape d’Enrique Ponce.  Mal piqué, il se défend au contact du fer lors de la première rencontre. Il est peu piqué lors de la second. Début par le haut, le toro tombe dès le premier muletazo. Le Daniel Ruiz est plus soso que noble. Le torero compose mais le toro ne transmet pas d’émotion . Il tombe à nouveau . Ponce a du métier, il fait ce qu’il faut mais il ne peut pas inventer l’émotion si le toro est faible. A gauche, le bicho a du mal à tenir debout. Beaucoup d’élégance mais le contexte n’est pas favorable à enflammer les foules. L’estocade est entière mais trasera et caidita.  Salut

Ginebrito Andres Roca Rey

Ginebrito est mieux présenté que le précédent. Il se défend sur le piton gauche, et s’emploie sur l’autre dans la cape de Andres Roca Rey. Il est peu piqué lors de la première rencontre et ne l’est pas du tout lors de la seconde. Le Péruvien réalise un quite par gaoneras.  Il brinde à Enrique Ponce.  Début par statuaires, le Daniel Ruiz est noble mais juste de forces. Premiers derechazos, Roca Rey torée en douceur mais avec efficacité. Le bicho manque d’alegria et la faena ne transmet pas. A gauche, le bicho embiste mais sa faiblesse le fait fléchir à plusieurs reprises. Changement de main, le torero domine mais le toro manque trop de race et de forces. Le Péruvien pinche avant de mettre une entière habile. Silence

Enemigo Pablo Aguado

Le troisième est astifino. Il a tendance à s’échapper du capote de Pablo Aguado qui parvient à lui donner de bonnes véroniques. Mal et peu piqué, il pousse brièvement sur une corne lors de la première rencontre. La seconde est un simple picotazo. Le torero réalise un bon quite par véroniques conclu par un demie. Comme il se doit Aguado brinde à Enrique Ponce . Il double en douceur le Daniel Ruiz puis continue par des derechazos. Le toro manque de chispa. Il se défend dans la muleta et ne transmet rien. Aguado torée avec facilité et élégance. A gauche, le bicho ne s’emploie pas. Quelques naturelles de qualité, mais l’ensemble manque d’émotion . Le toro tombe après un pinchazo, un pinchazo hondo et un descabello. Silence

Visitante Enrique Ponce 

Le quatrième est bien armé. Il met la tête dans la cape d’Enrique Ponce sans grand style. Il est, lui aussi, juste de forces. Deux rencontres, deux picotazos le toro ne s’emploie pas au premier tiers.  Début de faena par doblones genoux ployés. Première série à droite très élégantes, le toro noble mais manque de style. Il se défend dans la muleta. II tombe si on l’oblige trop. A gauche, Ponce s’applique mais le toro ne permet pas grand-chose de bien.  Le torero réduit les terrains, torée de façon plus encismiste mais le Daniel Ruiz est allé à menos et est quasi décomposé. La machine tourne à vide. Un pinchazo hondo, un avis sonne. Le toro tombe dans la foulée. Vuelta

Madrileño Andres Roca Rey

Le cinquième est sérieux de présentation. Il met bien la tête dans la cape d’Andres Roca Rey. Comme les précédents, il est juste de forces. Il prend deux picotazos sans s’employer.  Il est violent au second tercio. Début par derechazos de rodillas , la connexion est établie avec le public. Sur les deux premières séries Roca Rey exige beaucoup du toro. A gauche, c’est moins facile car le bicho ne s’emploie pas sur piton. Le Péruvien insiste et donne une bonne série de naturelles. A droite, muleta très basse, le Daniel Ruiz est dominé Le torero réduit les terrains pour un final trémendiste qui porte sur le public. Pinchazo hondo, un avis sonne. L’épée suivante est un peu en avant et caidita mais elle est suffisante.  Salut

Miedoso Pablo Aguado

Le sixième est le mieux présenté de la tarde. Pablo Aguado le reçoit à la cape avec classe. Premier puyazo appuyé, le toro se défend. La seconde est un picotazo léger. Le Daniel Ruiz est juste de forces. Le Sévillan commence par des doblones. Il continue par des derechazos. Le bicho est tardo et quasi parado. Il suit la muleta sans aucune motivation. Aguado torée avec intelligence et application. A gauche, l’animal n’est pas pire mais pas meilleur. Malgré les efforts du torero, la faena ne transmet aucune émotion. Quelques bons derechazos et la faena va à menos. Aguado insiste au-delà du nécessaire. L’épée est habile. Silence

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