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Bilbao Nuñez del Cuvillo, à De Justo la seule oreille

Emilo de Justo coupe, à Bilbao, la seule oreille d’une corrida de Nuñez del Cuvillo manquant de caste et de race. Miguel Angel Perera, qui revient de blessure, et Sébastien Castella, qui sera légèrement blessé par le premier, n’ont pas démérité.

Les toreros

Le premier toro est noble mais manque de rythme et donne des coups de tête en fin de série. Sébastien Castella construit une faena appliquée mais qui manque d’émotion. L’épée est trasera, le Français subit une voltereta en descabellant et part à l’infirmerie. Silence Le quatrième est manso au cheval mais a une bonne corne droite dont profite Castella pour instrumenter de bons derechazos. Le piton gauche est moins propice et la faena va à menos. Salut. Castella rejoint l’infirmerie pour soigner sa blessure du premier toro.

Le second manque de race. Miguel Angel Perera lui aussi s’applique mais la faena manque forcément de transmission et d’intérêt. Salut. Le cinquième a une bonne corne droite mais juste de forces, il va à menos dès que Perera prend la main gauche. Entière à la troisième tentative, le torero est invité à saluer.

Le troisième est inexistant au cheval mais noble au troisième tiers. Emilio de Justo construit une faena sincère avec de très bons passages à gauche. L’épée est tombée mais efficace. De Justo coupe la première oreille de la tarde. Le dernier est deslucido et décasté et ne permet pas à Emilio de Justo, pourtant motivé,  de s’exprimer. Salut

Les toros

De la tête, pas toujours du trapio, les toros de Nuñez del Cuvillo ont été inexistants au cheval. Certains ont fait illusion en début de faena mais ils sont allés à menos par manque de caste et de race  et il a été difficile aux toreros de s’exprimer dans un tel contexte. Seul le troisième a duré un peu plus que les autres.

Fiche technique

  • Arènes de Bilbao troisième festejo des Corridas Generales  2024, six toros de Nuñez del Cuvillo pour
  • Douze piques
  • Saluts de Rafael Viotti au premier, Morenito d’Arles au second et El Fini au cinquième.
  • Président : Matias Gonzalez
  • Sébastien Castella a subi une cornada en descabellant le premier. Après un passage à l’infirmerie, il a pu toréer le quatrième. Il est reparti se faire soigner après l’avoir estoqué. Pronostic léger
  • 5500 personnes
  • Soleil, 24°
Toro à toro
Farfonillo Sébastien Castella

Le premier est protesté par une partie du public. Il n’humilie pas dans la cape de Sébastien Castella.  Il pousse sur une corne à la première rencontre et est peu piqué à la seconde. Rafael Viotti salue après avoir posé deux bonnes paires de banderilles.  Le français commence par des derechazos et des pechos. Le toro est noble mais juste de forces.  Il se défend dans la muleta de Castella lors de la série suivante. A gauche, il débute bien la série puis la muleta est accrochée. La faena est bien construite mais manque de transmission. Le Français réduit la distance et la faena va à menos. L’épée résulte trasera et caidita.   En se préparant à descabeller, Castella est pris spectaculairement. Il part à l’infirmerie une fois le toro mort. Il en revient rapidement. Silence.

Tobilillo Miguel Angel Perera 

Le second est bien armé. Il s’échappe de la cape de Miguel Angel Perera quand le torero le met en suerte. Le toro prend une première pique en se défendant. Il est peu piqué à la seconde rencontre. Emilio de Justo donne un bon quite par chicuelinas. Début de faena à droite, le toro se défend dans la muleta de Perera. Sur la série suivante, il ne s’emploie pas beaucoup. A gauche, le Nuñez del Cuvillo manque de race. Le torero réduit les terrains mais l’émotion n’est pas au rendez-vous. Perera tue d’une entière basse quand sonne l’avis. Salut.  

Postinero Emilio de Justo

Postinero est bien armé mais il manque de trapio. Il tombe suite à un capotazo d’Emilio de Justo. Il prend deux piques légères sans s’employer. On est à la limite du tercio de piques simulé. Le toro fléchit en sortant de la première rencontre. Il arrive au second tercio avec peu de forces. Morenito d’Arles salue après un bon tercio de banderilles. De Justo commence par doubler le bicho. Le Nuñez del Cuvillo est noble et met bien la tête dans la muleta du torero de Caceres. A gauche il s’emploie également. Emilio lie une bonne série de naturelles sincères et expressives qui portent sur le public. La suivante est aussi d’un bon niveau. De Justo termine par une série élégante à droite. Il prend l’épée puis parachève sa faena par naturelles et pechos donnés genoux ployés. L’estocade entière est caidita et rapide d’effet. Oreille.

Ricardito Sébastien Castella:

Le quatrième est le seul toro cinqueño de la course. Il charge avec peu de rythme la cape de Sébastien Castella. Il tarde à démarrer puis prend un premier puyazo en se défendant. Chargé avant d’avoir pu brinder, le Français commence par des doblones puis continue par des derechazos. La première série est très bonne. Le toro est noble et le torero utilise bien cette qualité sur le piton droit en début de la faena. A gauche, le Nuñez del Cuvillo accroche la muleta et s’emploie moins qu’à droite. Le Français revient sur le bon côté de l’animal. Il réduit les terrains pour un final plus encimiste et brouillon. Il prend un coup en portant une entière quasi en place et efficace. Salut puis départ à l’infirmerie

Pardillo Miguel Angel Perera

Le cinquième est sérieux de présentation. Mis en suerte par Miguel Angel Perera, il prend deux puyazos sans grande conviction. Jesus Diez « El Fini »salue après une bonne troisième paire de banderilles. Perera commence sa faena par derechazos et pechos de rodillas. Il continue  de pie sur le piton droit. Le toro est noble et s’emploie en mettant la tête à droite.  A gauche, il fonctionne bien aussi mais avec plus de soseria que de noblesse. Retour à droite, la faiblesse de l’animal prend le dessus malgré les efforts du torero. Perera réduit les terrains mais l’émotion n’est pas au rendez-vous. Pinchazos hondos aux deux premières entrées à matar, un avis sonne quand Perera met une entière habile.  

Ponderado Emilio de Justo

Le dernier est lui aussi bien armé. Juste de forces, il tombe sur une véronique d’Emilio de Justo. Manso , il prend deux puyazos en protestant. De Justo brinde au public. Le Nuñez del Cuvillo manque de noblesse, de race et de chispa. Quand il met la tête dans la muleta, il le fait sans grande conviction. Le torero s’applique, torée avec sincérité mais le toro ne transmet pas. De Justo est bien au-dessus de l’animal qui cherche rapidement l’appui des planches. Il arrache à un bicho très peu impliqué trois bonnes naturelles. L’épée entière est en place et efficace; Salut.

Thierry Reboul (corrida vue sur One Toros TV)

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