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Bilbao, Victoriano del Rio, le réveil du Roi Andres

Bilbao, Victoriano del Rio, le réveil du Roi Andres

Ceux qui ont vu Roca Rey à Dax ont le souvenir d’un torero fatigué, quasi endormi. Le public, qui remplissait, presque les arènes de Bilbao, a assisté au réveil du Roi Andres au sixième. Sans une épée basse et la juste rigueur du Sénéchal Matias, le Péruvien aurait coupé deux oreilles à son second toro. José Maria Manzanares a un bon feeling avec Vista Alegre. Il coupe un trophée après une faena élégante mais durant laquelle, il ne s’est jamais croisé. Alejandro Talavante a eu les deux moins bons d’un lot de Victoriano del Rio juste de forces et de fond.

Les toreros

Le premier toro est manso au cheval. A la muleta, il se laisse faire avec noblesse,  mais n’humilie pas. Le début de faena à droite de José Maria Manzanares est d’un très élégant mais un peu distant. A gauche, le toro ne s’emploie pas autant. Estocade contraire efficace, une oreille.

Le quatrième, juste de forces, a une bonne corne droite, José Maria Manzanares le torée à mi-hauteur sur ce piton avec élégance mais souvent sur le pico. Estocade en deux temps, le torero est invité à saluer.

Le second manque de race, de forces et de fond. Alejandro Talavante, intéressant à la cape, s’applique mais tue mal un animal qui est allé rapidement à menos. Silence. Le cinquième manque de forces et de race. Talavante s’applique mais la faena ne démarre pas et le torero tue mal. Silence.

Le troisième est manso au cheval. Il se décompose rapidement et Andres Roca Rey ne trouve pas la solution et tue mal. Silence. Le sixième est noble. Roca Rey le rend collaborateur avec sa muléta efficace et dominatrice. Le final spectaculaire porte sur le public. L’épée limite les récompenses à un seul trophée.

Les toros

Très inégaux de présentation et de comportement les toros de Victoriano del Rio n’ont pas montré grand-chose au cheval. Au troisième tercio, ils sont allés à menos. Seul le premier et le sixième ont offert des options que ni Manzanares et ni Roca Rey n’ont laissé passer.

Fiche technique

  • Arènes de Bilbao quatrième festejo des Corridas Generales  2024, six toros de Victoriano del Rio pour
    • José Maria Manzanares : oreille, salut
    • Alejandro Talavante : salut (avis) , silence
    • Andres Roca Rey : silence , oreille
  • Douze piques
  • Saluts de Javier Ambiel et Manuel Izquierdo au second, Viruta en fait de même au dernier.
  • Président : Matias Gonzalez
  •  9/10èmes d’arène
  • Soleil, 24°
Toro à toro
Marchante José Maria Manzanares.

Le premier est très bien armé. Suelto, il a tendance à sortir du capote de José Maria Manzanares. Il prend deux piques trasera en se défendant. A la fin du second tercio, le Victoriano est parado. Manzanares le double et l’amène au tercio. Cite à mi-distance, le torero enchaîne sur une bonne série de derechazos. Du temple dans la seconde que le bicho prend en mettant la tête mais sans humilier. Il en est de même sur la troisième. Comme à son habitude, le torero ne se croise pas. A gauche, le toro s’emploie avec moins de style que sur l’autre piton.  Manzanares change de main. Le toro est allé au menos. Les muletazos du torero d’Alicante portent sur le public mais sont moins allurés qu’en début de faena. Manzanares tue d’une entière contraire rapide d’effet. Oreille.

Maleado Alejandro Talavante 

Maleado sort abanto. Il ne s’emploie pas dans la cape d’Alejandro Talavante. Il subit, sans conviction, deux picotazos. Entre les deux rencontres,  Talavante réalise un bon quite par chicuelinas. Le toro fléchit à plusieurs reprises lors du premier tiers. Javier Ambiel et Manuel Izquierdo saluent après un tercio de banderilles qui est allé à mas. Début par doblones, Talavante prend la main gauche. Le toro est noble mais manque de race et ne permet pas de lier les passes.

Série suivante, il commence déjà à baisser de rythme. Le torero est en difficulté à la troisième série. Le toro va à menos et tombe même à la sortie d’un derechazo. Changement de main, le torero s’applique mais l’ensemble manque de transmission. Les derniers muletazos n’apportent rien car le toro n’a plus de charge. Talavante le met en suerte près des planches. Il pinche plusieurs fois avant de mettre une entière quand sonne le premier avis.  Silence

Soleares Andres Roca Rey

Le troisième est plus fait que le précédent. Abanto il répond sans grande conviction aux sollicitations de la cape d’Andres Roca Rey. Il prend un premier puyazo trasero et appuyé en se défendant. Il est un peu plus ménagé lors de la seconde rencontre. Le péruvien commence les débats par le haut, la main sur les talanquères et termine par un bon pecho. Il oblige le toro dès les premiers derechazos. Le Victoriano est noble mais avec du piquant. A gauche, le toro a moins d’implication et fléchit à plusieurs reprises. Il désarme le torero sur un pecho. Changement de main, le toro accroche la muleta.  Roca Rey oblige le toro mais n’arrive pas à peser sur un animal qui est décomposé. Le péruvien met une demie basse. Le bicho bouscule le banderillero Antonio Manuel Punta.  Roca Rey tarde à descabeller. Le Victoriano finit par tomber. Silence.

Lastimado José Maria Manzanares

Le quatrième est astifino. Il met la tête dans la cape de José Maria Manzanares. Mal piqué, il s’emploie au début lors de la première rencontre. Très bon quite par chicuelinas et demie de Manzanares, le bicho pousse sur une corne lors de la seconde rencontre. Début de faena par le haut, le toro est juste de forces. Manzanares le torée à mi-hauteur sur le piton droit. Le Victoriano est noble mais manque de chispa.  Beaucoup d’élégance , d’efficacité dans les derechazos du torero d’Alicante, mais ils sont donnés en utilisant le pico. Manzanares baisse la main quand il torée par naturelles. Il n’insiste pas sur ce piton. Une série de derechazos puis aidée par le haut et trincheras pour conclure, le torero pinche avant de placer une entière contraire.   

Casero Alejandro Talavante

Le cinquième est le plus lourd du lot. Il met la tête dans la cape d’Alejandro Talavante.  Il prend deux puyazos en poussant. Roca Rey s’essaie avec un certain succès à un quite par chicuelinas et tafalleras. Début de faena par le haut, le toro est court de charge et n’humilie pas. Il s’emploie sans grande conviction dans les derechazos de Alejandro Talavante.  Le torero s’applique mais lebicho manque de race. A gauche, il est un peu plus brusque qu’à droite. La faena manque d’intensité et par conséquence de transmission. Le torero de Badajoz va chercher l’épée.  Il pinche à plusieurs reprises. Silence.

Cochabamba Andres Roca Rey

Cochabamba manque de tamaño pour un cinqueño. Il sort abanto. Andres Roca Rey se contente de la parer car le toro ne s’emploie pas dans la cape. Il fléchit au contact du fer lors de la première rencontre. Andarin il est difficile à mettre en suerte mais il finit par prendre un picotazo en lieu de seconde rencontre. Viruta est invité à saluer. Début de faena par cambiadas,  pechos puis derechazos de rodillas, le torero et le public connectent.

A droite, le péruvien impose sa loi à un toro noble et peu exigeant.   Il le torée avec efficacité entre mi-hauteur et bas. A gauche, il applique les mêmes règles et obtient les mêmes résultats. Le Péruvien mêle quelques passages trémendistes et le public est debout. Les deux oreilles sont au bout de l’épée. L’estocade est entière, caidita et efficace. Le public demande deux oreilles, Matias résiste au vu de la position de l’épée. Ce sera un seul trophée;

Thierry Reboul (corrida vue sur One Toros TV)

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