Castelnau Rivière Basse : il ne manquait que le soleil!

06/07/2024 Tertulias

l ne fallait pas avoir peur des nuages pour aller à Castelnau Rivière Basse cette année. C’est sous la pluie qu’a débuté la course. Une novillada pour le moins intéressante, avec une belle diversité tant niveau erales que toreros.

Et un événement rare, la grâce d’un eral qui a donc été rendu à son éleveur.

Les erales

L’éral de Malabat était le dernier de son élevage à fouler le sable d’une arène en course formelle, il s’est montré exigeant sur les deux cornes.

L’éral du Lartet à fait une bonne démonstration de noblesse couplée à un caractère marqué; sa grâce est discutable principalement du fait de l’absence de pique à ce niveau.

Le premier Camino de Santiago était vif, très vif, mais pas toujours très franc.

Le deuxième Camino de Santiago manquait de transmission mais pas de caractère.

L’exemplaire de la ganadéria Alma Serena est beau, bon et très piquant, trop pour son torero.

Pour finir, l’éral de La Espera était d’une grande suavité dans la muleta.

Les toreros

Jaime Padilla a fait preuve d’un bon esprit et d’envie, mais ses adversaires ne lui ont pas vraiment permis de briller.

Jairo Lopez a su mettre en avant son premier opposant, au point de le voir être gracié. Avec son deuxième, bien plus piquant, il a été moins à son aise.

J. Mi Vidal a donné une prestation convenable à ses deux erales, en profitant de la vivacité de l’un et de la suavité de l’autre.

Fiche technique

Arènes de Castelnau Rivière Basse; novillada non piquée concours, erales de Malabat, Lartet, Camino de Santiago, Camino de Santiago, Alma Serena et La Espera. pour
- Jaime Padilla : vuelta (avis), vuelta (avis
- Jairo Lopez: deux oreilles et queue symboliques ( avis), oreille
- Juan Mi Vidal : silence (avis), oreille avis)
Le second du Lartet Cara Alegre numéro 9 né en avril 2022 a été gracié.
Affluence mince mais vaillante sous la pluie
Temps pluvieux pendant 3 erales, couvert les 3 suivants, léger vent intermittent
Musique: Peña Al Violin
Le prix de l’ACOCNSO est remis à Jairo Lopez
Vainqueur du concours: Le Lartet

Eral à eral

Eral numéro 1 Malabat Jaime Padilla

Le premier eral de la journée était un Malabat, portant le numéro 998. Un eral très particulier, car il est le dernier de son élevage à combattre en piste. Imposant, bien dans le type de la ganadéria, il va malheureusement foncé droit devant à la sortie du toril jusqu’à rencontrer le burladero opposé. il s’y cassera la corne. Dans la cape de Jaime Padilla,

il donnera justement de la corne. J. Lopez venu au quite lui sert une série par le haut. Jaime partage les banderilles avec ces compagnons de cartels. Les poses sont très correctes et l’ambiance festive malgré la pluie froide. Dans la muleta, le Malabat se réserve vite à gauche et se montre rétif à droite. Padilla, s’arrime mais ne trouve pas de solution à cette équation taurine. Au terme de la faena, c’est le torero qui fait passer la muleta et non pas le toro qui passe. Il met ensuite une épée entière correcte. Vuelta

Eral numéro 2 Le Lartet Jairo Lopez

Le Lartet a vécu une journée exceptionnelle. L’éral portant le numéro 9, est joliment fait, avec un port de tête haut. Il s’engouffre avec énergie dans la cape, et accepte même le quite très serré de Mi Vidal. Jairo renvoie la politesse et invite lui aussi ces compagnons de cartels à partager les trois paires de bâtonnets. Dans la faena, en 11 séries sur les deux mains, l’éral est énergique, noble, franc mais affiche un solide caractère. Surtout sur la corne gauche. Lopez fait tout pour le mettre au maximum en valeur. Et sur la demande d’une partie enthousiaste du public, le mouchoir orange tombe du palco. Deux oreilles et queue symbolique pour Jairo Lopez, et une remontée dans la camion pour Le Lartet.

Eral numéro 3 Camino de Santiago J. Mi Vidal

Le premier Camino de Santiago porte le numéro 42. Il est élancé et fin, vif dans la cape assez basse. J. Mi Vidal partage lui aussi les banderilles, pour la dernière fois de la journée. Puis se déchausse dans le sable humide pour attaquer sa faena. Au bout de quelques séries sur les deux mains, la charge s’est réduite, et le torero a vu assez clairement le caractère de son opposant; sous la pluie encore présente, il va profité de sa vivacité pour donner des séries agréables et connecter avec le public. Les aciers vont cependant faire oublier tout espoir de couper une oreille. Avis

Eral numéro 4 Camino de Santiago Jaime Padilla

le deuxième Camino de Santiago de l’après midi porte le numéro 52. Il est long, et sa charge est souple dans une cape légère. Après un quite aux passes larges, la charge a déjà changé. Deux paires de banderilles sont posées par les peones. Jaime Padilla a du mal à s’ajuster à son Camino. L’éral montre un peu de faiblesse dans les antérieurs, et accroche vite son torero, sans dommage heureusement. Malgré les nombreux essais sur les deux cornes, l’étau se resserre sur le jeune apprenti torero qui conclut d’une entière un peu latérale après deux pinchazos. Avis et vuelta.

Eral numéro 5 Alma Serena Jairo Lopez

.L’eral d’Alma Serena est sans nul doute le plus développé; long, large, il est charnu et magnifiquement imposant. Seul bémol, il est brocho. Il touche beaucoup la cape, et fini par envoyer au tapis son torero et un banderillero. Jairo Lopez pose lui même deux paires de banderilles, avec succès. À la muleta, il manque de poder, de force, d’accroche face à son eral bien piquant mais fondamentalement bon. Cela donne un ensemble en dents de scie. Une demi épée un peu en avant et un avis. 1 oreille après un coup de descabello.

Eral numéro 6 La Espera J. Mi Vidal

Pour conclure cette journée aux ganadéria 100% sud ouest, sort un eral fin et long de La Espera portant le numéro 19. Il s’engouffre sans effort dans une cape longue et fluide et un quite du même acabit. banderille lui même et pose deux jolies paires. La faena, très majoritairement droitière, est tout en suavité. L’éral est lui aussi très suave et le torero en profite. L’épée est entière et correctement placée. Avis et 1 oreille.

Clarisse V.