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Céret, Sobral et del Pilar et encore la pluie

Malgré une météo excécrable, le public a passé un moment intéressant aux arènes de Céret grâce à Gomez del Pilar et aux toros de Sobral. Le premier a confirmé qu’il est un torero pour Céret et les seconds ont réussi leur présentation en France.

Les toros

Bien présentés, avec des armures conséquentes et astifinas, les toros de Sobral ont réussi leur présentation en France. Typés Cebada Gago, intéressants au cheval , à l’exception des second et troisième, ils ont fourni des prestations de bon niveau au troisième tiers avec de la noblesse et de l’exigence. Le fer portugais sera revu avec plaisir dans les arènes de culture torista (et autes) françaises.

Les toreros

Damian Castaño a touché deux bons toros. Il s’est appliqué au premier et a été débordé par son second. A chaque fois, il a mal tué. Silence aux deux.

Face au second Sobral réservé et sans grande transmisssion, Gomez del Pilar est resté sur la réserve et n’a jamais trouvé la solution au problème posé. Bousculé en recevant le cinquième à Porta Gayola, on a retrouvé le torero appliqué et accrocheur. Le Sobral, manso con casta, était exigeant et le torero a répondu présent. A chaque fois, Del Pilar a très bien tué. Il a salué à son premier et coupé une oreille à son second.

Juan de Castilla n’a certes pas touché le lot le plus favorable mais le colombien n’a pas renouvelé ses prestations de Vic et Madrid. Il a salué après une bonne estocade au troisième. Il a mal tué le dernier, un toro abîmé par une mauvaise manoeuvre d’un des banderilleros.

Fiche technique
  • Arènes de Céret, première corrida de la Féria 2024, six toros de Sobral pour
    • Damian Castaño: silence à chaque fois (avis) , silence
    • Gomez del Pilar: salut, oreille
    • Juan de Castilla: salut, silence (deux avis)
  • Rafael Gonzalez a salué au trosième
  • Dix-neuf piques, cuadra Bonijol. De Rivas au quatrième et Sanguesa au cinquième ont été ovationnés après avoir piqué. De Rivas a reçu le prix du meilleur piquero de la tarde.
  • Président: Bernard Sicet
  • Plus de trois-quarts d’arène
  • Ciel noir d’automne, pluie intermittente
La corrida vue par l’oeil de Philippe Gil Mir
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Toro à toro
Retrirado Damian Castaño

Le premier, très armé, est applaudi à son entrée en piste. Il met la tête dans la cape de Damian Castaño. Il vient de loin à la première rencontre , sort seul de la seconde et s’emploie peu sur les deux suivantes. Distrait au second tercio, il est mal banderillé. Castaño commence sa faena par un enchaînement trincheras-pecho. Le toro est noble et répète. Le torero le cite de loin et enchaîne trois séries intéressantes à droite même s’il se fait désarmer à la dernière.

A gauche, le bicho est plus compliqué. L’ensemble est élégant mais manque de poder. Sur une naturelle, Castaño se fait prendre spectaculairement, heureusement sans mal. Après quelques instants de récupération, il lie quatre naturelles de face sincères.  Le toro arrive à la mort sans être vraiment dominé . Le torero pinche à plusieurs reprises, entend un avis avant de tuer d’une entière. Silence pour le torero et ovation pour le toro.

Percusionista Gomez del Pilar

Le second est comme le premier dans le type Cebada Gago. Il sort abanto puis se défend dans la cape de Gomez del Pilar. Il prend trois piques en poussant. Mal banderillé, il est brindé au public. Début de faena par doblones, le toro est réservé et doit être « fortement » consenti. Il se défend dans la muleta et n’inspire pas confiance au torero qui lui aussi reste sur une réserve certaine. Toro, torero et faena vont rapidement à menos et l’ensemble manque de transmission. Seule l’estocade est à retenir. En place et efficace, elle permet à Gomez del Pilar de saluer.

Gamo Juan de Castillo

Le troisième remate les planches avant que Juan de Castilla ne le fixe à la cape. Juste de forces, peu piqué. Il pousse sur une corne à la première rencontre. S’il vient avec alegria à la seconde, cette rencontre n’est qu’un simple picotazo. Rafael Gonzalez salue après deux bonnes paires de banderilles. A la muleta, le toro est tardo et réservé. A droite, le colombien s’applique mais le bicho ne s’emploie pas. Sur la corne gauche, il est compliqué et court de charge.  Rapidement soso, le Sobral ne transmet pas. La faena manque d’intensité et d’intérêt. Comme au précédent, l’estocade portée avec engagement relève le niveau . Malheureusement le puntillero relève le bicho. Un avis sonne . De Castilla salue, pitos pour le toro.

Suavon Damian Castaño

Le quatrième, bien présenté, sort abanto. Il est suelto quand Damian Castaño le reçoit à la cape.  Bien piqué par de Rivas, le toro va à mas au premier tiers. S’il ne pousse pas à la première rencontre, il met les reins à la troisième et à la quatrième. En début de faena, Castaño le met au centre. Le Sobral est un peu juste de forces mais il a un fond de caste qui le rend intéressant. C’est lui qui donne le rythme à la faena. Le bicho prend le dessus sur un torero qui se laisse déborder par la caste du toro. Une nouvelle fois, le cadet des frères Castaño tue (et descabelle) très mal. Silence pour le torero et ovation pour le Sobral.

Presidiario Gomez del Pilar

Gomez del Pilar accueille le cinquième à Porta Gayola . Le premier contact entre le portugais et l’espagnol est plus que rude. Très bien piqué par Sanguesa, le Sobral prend avec bravoure trois piques légères. ovation pour le piquero. A la muleta, le toro est noble. Il répète mais est exigeant. Le torero s’applique, s’arrime mais se fait désarmer à la deuxième série à droite. Par la suite, il baisse plus la main et la confrontation entre un toro exigeant et un torero volontaire est des plus intéressantes. Le Sobral transmet beaucoup et la faena monte en intensité. Del Pilar conclut par un très bon coup d’épée et coupe la première oreille de la Féria 2024, ovation pour le toro.

Total Juan de Castilla

Rafael Gonzales fait taper le sixième dans les planches. Le Sobral, qui fera également une vuelta de campana, ne se remettra jamais vraiment de ce choc. Malgré cela, il fait preuve de bravoure lors de trois rencontres, forcément légères avec la cavalerie. Juan de Castilla commence sa faena à droite . Le toro est noble, fait illusion sur la première série mais il va rapidement à menos. Le colombien, après une faena sans grande intensité, tue à nouveau très mal et écoute deux avis. Silence pour les deux acteurs.

Thierry Reboul

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