Chinchón festival bon enfant
Chinchón festival bon enfant
Le festival de Chinchón est l’un des plus anciens et emblématiques de la planète taurine. C’est un festival de fin de temporada. En cette saison, une autre date s’est rajoutée pour faire perdurer l’histoire de cette singulière placita qui trône sur la plaza mayor de la ville. Le cartel du jour a entraîné un engouement sans précédent puisque le « no hay billetes » était affiché bien avant le jour du festejo. Et ce n’est pas le forfait de José Mari Manzanares (remplacé par Miguel Angel Perrera) qui allait changer grand chose à l’affaire.
No hay Billetes? Pas tout à fait car l’accès sans gradins assis est possible mais à vos risques et périls en ce qui concerne la possibilité de voir ce qui se déroule en piste. Vous pourrez au pire vous asseoir à une table de café au pied (mais derrière) les praticables et profiter de l’ambiance tout en sirotant votre bière d’actualité en cette très belle journée ensoleillée.
Le festival se donnait au profit de l’asssociation « Fundación Khanimanbo » qui oeuvre pour l’enfance défavorisée au Mozambique
Au cartel donc des novillos de Jandilla, Torrealta, Santiago Domecq, El Freixo et Juan Pedro Domecq pour Diego Urdiales, Miguel Angel Perrera, Borja Jiménez Pablo Aguado, et la novillera Olga Casado.
Le résumé
Nous passerons vite sur les novillos à la présentation pour le moins modeste exception faite du Freixo dévolu à Pablo Aguado. Petite pique de réglement de rigueur. Le Santiago Domecq fut un vrai bon novillo, le Torrealta offrit quelques options. Borja Jimenez et Miguel Angel Perrera ont dominé les débats. Le public familial avait les yeux de chimène pour Olga Casado mais la reussite ne fut pas au rendez vous pour la demoiselle.
Diego Urdiales
Le 1er, un Jandilla, qui sort est présenté façon eral de nos NSP. Il n’en prend pas moins une vraie pique et quelques séries de cape ajustées d’Urdiales. S’il s’avère noble, il est aussi mou de charge. Le maestro d’Arnedo trace une faenita sans insiter sur le piton gauche. Entière efficace. Saluts.

Miguel Angel Perrera
Le 2ème, un Torrealta porte la devise noir. Petit de gabarit et avec un manque de forces patent. Un joli quite par chicuelinas de Perrera suit un piqûre symbolique au cheval. L’animal est noble voire très noble. Perrera avec son temple s’en accomode plus que bien. Faena liée des deux bords menée avec douceur. Les seuls accrocs sont dûs à quelques signes de faiblesse du novillo. Entière laide mais rapide d’effet. 2 oreilles de festival.

Borja Jimenez
Mieux fait que les prédécesseurs, le Santiago Domecq prend une belle série de réception au capote. Il sera économisé à la pique pour arriver plein de gaz au dernier tiers. Il va tomber sur un Borja Jimenez des grands jours. Particulièrement inspiré, il n’y aura quasiment rien à jeter dans sa faena que ce soit de droite, de gauche, de près ou à distance..quel dommage que le sévillan cafouille à l’estoc. Simples saluts et ovation pour la dépouille mais quel régal!

Pablo Aguado
Le Freixo ressemble enfin à un novillo. Il ne s’emploie pourtant guère dans le capote et au cheval. Au dernier tiers, il est tardo et d’une fadeur de charge guère enthousiasmante. La faena ne permettra pas sauf en son début à l’andalou de délivrer ses fameux détails. Entière de côté spectaculaire et efficace qui fait tomber toro et oreille

Olga Casado
Son novillo de JP Domecq n’est pas le moins présenté du jour. Au capote, la jeune femme embarque toro et public. Quand arrive la faena tout se gate..le novillo a besoin d’ètre guidé. La muleta d’Olga manque de dominio et la faena a un goût d’inachevé permanent. Avec les aciers quelques difficultés. Saluts.

Le festival vu par l’objectif de Philippe Latour
Fiche Technique
- Chichon. Festival bénéfique. Novillos de Jandilla, Torrealta, Santiago Domecq, El Freixo, Juan Pedro Domecq pour
- Diego Urdiales saluts
- Miguel Angel Perrera 2 oreilles
- Borja Jiménez saluts
- Pablo Aguado oreille
- Olga Casado saluts
- 5 piques
- Public : no hay billetes
- Météo : ciel bleu, soleil
Philippe Latour