Combien coûte un torero?
Combien coûte un torero?
Roca Rey vient d’annoncer qu’en 2025, il réduirait son nombre de contrats. Il va limiter ses apparitions dans les arènes de moindre importance. Pas folle la guèpe il a aussi dit que ses tarifs augmenteraient de 20% par rapport à l’an dernier. Les petites arènes ont de toute façon bien des difficultés à satisfaire ses prétentions. Heureux torero qui peut fixer ses règles du jeu et des négociations. Pour le commun des toreros toutes catégories confondues, la rémunération est fixée très précisément dans la convention collective taurine (CONVENIO) publiée dans le BOE ( Boletín Oficial del Estado) sur des bases minimales.
Le convenio
Le convenio est négocié entre la Asociación Nacional de Empresas Organizadoras de Espectáculos Taurinos (ANOET) et différentes organisations syndicales représentatives de professions de l’arène. UGT, CC.OO., Unión de Toreros (UT), Unión Nacional de Picadores y Banderilleros Españoles (UNPBE), Asociación Nacional de Mozos de Espadas (ASNAME)
Publié le 15 septembre 2022 et en vigueur jusqu’au 31 décembre 2025, le texte a été révisé en 2024. Il régit, entre autres, les conditions de travail et les rémunérations des matadors, novilleros, rejoneadores, toreros-subalternes (picadors, banderilleros et assistants des rejoneadores), toreros comiques, auxiliaires (mozos de espadas, aides de mozos de espadas et puntilleros), ainsi que des autres professionnels occupant les fonctions de directeur de lidia, titulaire ou assistant, lors de spectacles taurins populaires. Les chefs de cuadrilla ont la liberté de composer leur équipe, indépendamment des modalités contractuelles minimales.
Il serait bien trop long de tout détailler (accès à toutes les grilles de rémunération au paragraphe -informations supplémentaires-), alors nous vous donnons les bases afin de bien comprendre ce que peut coûter un plateau. Les organisateurs devront ensuite rajouter le prix des toros, de leur transport, de leur nourriture, des frais de sécurité , des frais techniques de fonctionnement de l’arène..sans oublier les différentes charges sociales qui peuvent atteindre 40% du cachet en France.
Combien gagnent les toreros ?
Les honoraires sont fixés comme des montants minimums qui peuvent être augmentés par les contrats signés. Ces montants varient en fonction du niveau des arènes où se déroulent les corridas et du nombre de toros affrontés lors de chaque spectacle. La convention précise également le coût minimum d’organisation d’une corrida, incluant les honoraires minimums du matador et les dépenses liées à la cuadrilla.
Par exemple, le coût minimum pour une corrida de six toros dans une arène de première catégorie est de 68 949 euros (avec des vedettes de l’escalafon appartenant au groupe A) comprenant des honoraires minimums de 18 834 euros pour les matadors, 29718 euros pour les cuadrillas, et 20 397 euros pour les frais généraux. Tout dépend de la catégorie de l’arène et du groupe auquel appartient le torero contracté.Cependant, chaque matador peut négocier des montants supérieurs en fonction de sa notoriété.
Rejoneadores, picadors et banderilleros
Les rejoneadores peuvent toucher jusqu’à 5 981 euros pour une corrida de trois toros dans une arène de Groupe A de première catégorie. Les picadors et banderilleros, perçoivent un salaire brut minimum de 1 832 euros (pour deux picadors et deux banderilleros) dans les arènes de première catégorie du Groupe A, tandis que le troisième banderillero gagne au minimum 1 466 euros, selon la convention.
Les salaires minimums sont nettement inférieurs dans les petites arènes, pour des corridas sans matadors ou des festivités taurines de moindre importance.
Informations supplémentaires
Le document comprend des tableaux détaillés de tous les honoraires minimums approuvés dans la convention collective. Accès au détail complet des honoraires en fonction des catégories et de la fonction occupée ➡️ GRILLES SALARIALES
Classement des arènes en Espagne et en France
Le texte classe les arènes d’Espagne, de France et du Portugal. En Espagne, dix arènes sont classées en première catégorie : Madrid. Séville. Cordoue. Barcelone. Valence. Saragosse. Bilbao. Saint-Sébastien. Pampelune. Malaga. En France, on trouve : Nîmes. Arles. Bayonne. Béziers. Dax. Mont-de-Marsan. Vic-Fezensac. Le Portugal n’a aucune arène de première catégorie.
Les arènes de deuxième catégorie comprennent celles des capitales provinciales non classées en première catégorie. Oy retrouve aussi d’autres arènes. Vista Alegre (Madrid). Colmenar Viejo (Madrid). Aranjuez (Madrid). Gijón. Algésiras (Cadix). Jerez de la Frontera (Cadix). El Puerto de Santa María (Cadix). Linares (Jaén). Plasencia (Cáceres). Mérida (Badajoz). Carthagène (Murcie). Olivenza (Badajoz). Les arènes de troisième catégorie incluent toutes les autres, tandis que celles de quatrième catégorie sont les arènes portatives.
PH.L
D’une convention à la réalité des chiffres ….
Pour la corrida du 16 Août Castella / Morenito de Aranda / Roca Rey / Victoriano del Rio, les foulards rouges auraient dépensés 90K max (25K pour l’Usine à pisser du Domecq) pour un lleno de no hay billete de 320 K en caisse (40 Euros moyenne basse).
On comprend pourquoi l’USD flambe en Pro D2 avec ses Stars de l’ovalie !!!!
En attente des chiffres réels sur la corrida du 16 Août mes chers amis de Tertulias
Que du plaisir à vous lire.
D.ROGER
& bonne année à la Dream Team
D.ROGER