Dax 15 août, Juan Leal domine la corrida de l’Agur.
On attendait beaucoup des toros d’El Parralejo. Correctement présentés, ils ont fait illusion. Aux piques, ils poussaient à la première rencontre, puis plus rien. A la muleta, ils faisaient l’avion sur les deux premières séries puis le rythme baisse. Antonio Ferrera, surtout à son second, a tenté de reconquérir le public du Sud-ouest. Il a coupé une oreille après une faena appliquée et une épée correcte. Une partie du public, pas toujours objective, lui en veut encore. Juan Leal a construit deux bonnes faenas classiques terminées par une séquence plus trémendiste. Il a coupé une oreille au cinquième demandée par le public. La seconde a été, fort justement, refusée par le président à cause de l’estocade. Alejandro Marcos toréé joliment mais tue mal. Juan Leal a donc dominé la corrida de l’Agur à Dax. Rendez vous est pris en septembre pour Toros y Salsa
Fiche Technique
- Dax 5ème et dernière corrida des fêtes, la corrida de « l’Agur »
- 6 toros de El Parralejo
- Antonio Ferrera: silence (un avis), une oreille.
- Juan Leal : salut au tiers, une oreille (un avis)
- Alejandro Marcos : silence (un avis), silence
- Douze piques, cavalerie Heyral
- Salut de Marco Leal au cinquième
- Président : Hugo Lavigne
- Lleno de no hay billetes
- Météo agréable
Le reportage photos complet de Philippe Latour ⤵️
Toro a toro
Le premier, 518 Kg, pousse à la première rencontre. Suelto, il est difficile à mettre en suerte. Il pousse à la seconde. Quite risqué de Juan Leal. Antonio Ferrera cite pour les premiers derechazos. Le toro fait l’avion à droite. Il humiliie aussi à gauche. Rapidement il devient réservé.. Le toro va à menos et la faena aussi. Une demie basse pour conclure. Descabello et silence.
Le second, 510 Kg, est léger. Il vient deux fois au cheval. Il pousse à la première rencontre. La seconde est un simple picotazo. Juan Leal brinde au public. Il commence par des cambiadas. Le toro est suelto. Il met la tête sur les premiers derechazos. Il continue sur la série suivante. L’arlésien réduit les terrains. Le bicho cherche à partir. Quelques muletazos sur un petit espace, Juan s’engage pour une entière en place qui tarde à faire effet. Descabellos, salut au tiers.
Le troisième, 495 Kg, met la tête dans la cape d’Alejandro Marcos. Mal piqué, il pousse à la première et pas à la seconde. Il est également mal banderillé. Le Parralejo est court de charge. Bon début de faena à droite, le toro est noble. Il manque de prendre le torero sur un extraño. Bonne série à droite sur un toro de plus en plus soso. Elle porte sur le public. A gauche, jolis muletazos mais la faena manque d’émotion parce que le bicho ne transmet rien. Marcos pinche à plusieurs reprises. Il met une demie verticale, repinche,. Il rencontre les mêmes difficultés avec le descabello. Silence.
Le quatrième, 530 Kg, est mieux présenté que les trois premiers. Piqué en arrière, il pousse au contact du peto. Bon quite de Juan Leal, le toro est compliqué à banderiller. Antonio Ferrera brinde au public. Début par le haut avec de bonnes premières séries, le toro fait l’avion à droite . Le toro passe moins bien à gauche. Ferrera insiste, compose mais cela ne fonctionne pas. Le toro s’est éteint. Il prend l’épée. Il prend du recul pour porter une estocade à la Antonio, le Parralejo tombe rapidement. Une oreille demandée par la moitié du public, contestée par l’autre.
Le cinquième, 520 Kg, joli toro bien armé, comme les autres, il pousse à la première pique, pas à la seconde. Salut de Marco Leal, Juan Leal commence par cambiada puis derechazos de rodillas. Le Parralejo est faible et soso. Il transmet peu. A gauche, c’est la même chose. Le français toréé de façon classique et intéressante. Il pèse sur le toro. Ensuite il réduit les terrains. Ces quelques muletézos portent sur le public. Pinchazo , Juan Leal s’engage et tue d’une entière , hélas basse, avec hémorragie mais rapide d’effet. Le public obtient son oreille. Le président refuse la seconde (cf l’estocade).
Le dernier toro de la Féria, 535 Kg, pousse à la première rencontre. Peu piqué, il pousse aussi à la seconde. Le toro est noble mais manque de peps. A une bonne série à droite, succèdent de belles naturelles. Alejandro Marcos toréé bien mais il ne porte ni sur le toro, ni sur le public. Il tue mal pour conclure une faena qui est allée à menos.
Thierry Reboul
Je ne suis pas certain que ce soit les toros qui manquaient de transmission mais plutôt les piétons qui n’ont pas su profiter des possibilités qu’ils offraient. Toreo marginal, faenas superficielles, coup d’épée défectueux pour ne pas dire désastreux et au final deux petites oreilles là où on aurait dû facilement en compter le triple.
Idem que dit précédemment par Castelnau. Les toros offraient des oreilles. Juan Leal a fait du Juan Leal (insupportable à mon goût)
Depuis quand un torero (antonio Ferrera !) demande de changer de morceau de musique !!!! On rêve. On pourrait aussi parler du public, ce public de l’AGUR qui n’attend qu une chose…l’AGUR. Ca fausse chaque année cette dernière corrida.
Merci monsieur Pierre d’évoquer le public de l’Agur, même si certains diront que nous enfonçons des portes ouvertes.
De toute façon la commission taurine ne s’y trompe pas. Cela fait plusieurs années qu’elle propose des cartels faibles et peu coûteux, sachant qu’elle fera quand même « No hay billetes ».
Sinon il est à noter que Dax subit aussi la crise, même Roca Rey, figura de mes deux, ne fait pas le plein.
Si j’étais organisateur je tenterais les Reta de casta navarra pour la der, histoire de changer, et ça ne serait pas pire que les Miura.
Beñat