Dax, des Pedraza et des avis

Dix avis ont été sonnés lors de cette corrida de Pedraza de Yeltès dans les arènes de Dax. Des trois toreros seul Javier Cortée s’est hissé au niveau de ses adversaires mais il a mal tué. Rafaelillo, appliqué au premier toro, a fait preuve de dilletantisme à son second. Pour Issac Fonseca, torero courageux et plein d’envie, la marche était trop haute . S’il a évité les trois avis à son premier, il a laissé rentrer le dernier vivant au toril. De là à le bombarder de coussins ,il y a un pas que, par respect pour ceux qui risquent leur vie face à un toro, certains imbéciles n’auraient pas du franchir.

Les toros

Le lot de Pedraza de Yeltes choisi par les organisateurs dacquois était très bien présenté. Sans être exceptionnels au cheval, leur bravoure certaine et leur poder ont permis de voir des tercios de piques intéressants. A la muleta, les trois premiers ont chargé avec noblesse et en humiliant. Ces toros étaient tout à fait disposés à permettre aux toreros de couper des oreilles. Les trois derniers, un peu plus juste de forces et plus réservés, offraient quand même des options aux toreros qui voulaient bien les utiliser.

Les toreros :

Rafaelillo touche un premier toro manso avec du poder au cheval mais noble au troisième tiers. La faena vaut surtout par les séries à droite. A gauche le torero est plus sur le voyage. La mise à mort est laborieuse. Le quatrième posait quelques problèmes que Rafaelillo n’a pas voulu traiter.

Javier Cortes, torero sincère, a su canaliser son premier toro à droite en baissant la main,  il aplus de difficultés face aux problèmes posés par la corne gauche. Malheureusement la mise à mort a été laborieuse. La faena au cinquième, juste de forces, manque de transmission mais pas de sincérité. Comme la première elle est mal conclue à l’épée et au descabello.

Isaac Fonseca est plein d’envie et bonne volonté mais il n’a jamais pesé sur son premier Pedraza un toro encasté et exigeant. Il n’a pas dominé donc la mise à mort est plus que laborieuse. Le Mexicain est plein d’envie mais son second manque de moteur et lui de recours. En déroute, Fonseca entendra les trois avis et verra son toro rentrer vivant au toril.

Fiche technique

• Arènes de Dax, troisième corrida de la Féria 2023, six toros de Pedraza de Yeltes pour
  • Rafaelillo: salut (avis), silence
  • Javier Cortes: silence (deux avis), division d’opinons (deux avis)
  • Isaac Fonseca: silence (deux avis), sifflets (trois avis)
• Quinze piques, cavalerie Bonijol
• Salut de Juan Carlos Rey au troisième
• Président: Hugo Lavigne
• Lleno
• Ciel gris

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Toro à Toro

Burrino Rafaelillo

Le premier est applaudi à son entrée en piste. Les cuadrillas tardent à l’aborder. Il prend un choc en tapant contre un burladero. Le toro charge quand le cheval se retourne et désarçonne le cavalier lors de la première rencontre. La seconde est appuyée. Tardo il faut le rapprocher pour la troisième rencontre. Rafaelillo commence par des doblones,  le toro est noble. Il fait l’avion à droite. Une bonne série de derechazos , le torero reste sur le voyage. Le final par redondos porte sur le public. L’épée est de travers. Le toro tombe au quatrième descabellos. Salut

 Cubillo Javier Cortes

Le second a presque 6 ans. Dans le type Aldeanueva., l prend un premier puyazo en mettant les reins. Il reste collé au cheval en poussant puis s’emploie à la seconde rencontre palo levé. Le Pedraza vient dans la muleta en se défendant. Javier Cortes baisse la main et le toro s’emploie plus. Les naturelles sont plus brouillonnes. Sue les deux pitones, le torero est sincère Tentative de luquesinas,  le Pedraza  ne les accepte pas. Le final trémendiste porte sur le public. L’épée est de travers, en place et tarde à faire effet. Un avis sonne puis un second avant que le bicho ne tombe. Silence

Jacobo  Isaac Fonseca

Isaac Fonseca attend le troisième à Porta Gayola. Le toro est superbe. Pique rectifiée,  le toro pousse à la première rencontre. Sans mise en suerte, il prend un second puyazo sans pousser. Il est très mal piqué à la troisième rencontre. Le toro est  vite et bien banderillé,  salut de Juan Carlos Rey au second tercio. Début par cambiadas et derechazos de rodillas, Isaac Fonseca cite le toro de loin. Le Pedraza est  noble, humilie et reste exigeant. A gauche le toro est plus réservé. A droite le toro fait l’avion et les derechazos sont générateurs d’émotion. Le Mexicain met une première épée en avant puis pinche à plusieurs reprises, un avis,  nouveau pinchazos avant plusieurs descabellos, second avis, le bicho tombe juste avant le troisième avis. Silence

Buscadero Rafaelillo

Le quatrième est lui aussi bien présenté. Le toro se défend à la première rencontre. Il est juste de forces. Tardo il prend un second puyazo sans pousser. Mal banderillé le Pedraza  se défend dès les premiers derechazos . A gauche, il est compliqué . Rafaelillo tarde à trouver le sitio et reste marginal tout au long de la faena. Il y avait autre chose à faire. Rafaelillo abrége et tue d’un  bajonazo. Silence

Brigadier Javier Cortes

Le cinquième est plus Garcigrande qu’Aldeanueva. Piqué dans l’épaule, il pousse sur une corne à la première rencontre.  Il vient de loin en freinant à la seconde et pousse. Javier Cortes commence par des aidées par le haut . Le toro est juste de forces. Il est noble mais handicapé par sa faiblesse. Les naturelles sont sincères mais manquent de transmission. Toro et faena vont à menos. La première épée est contraire et la seconde en avant. Un avis . Le torero a du mal à descabeller. Le econd avis sonne avant que le bicho ne finisse par tomber. Division d’opinions.

Burrenito Isaac Fonseca

Nouvelle Porta Gayola pour accueillir le dernier, le toro sort au pas et désarme le torero puis prend une première pique en poussant. Mis en suerte loin, il tarde à venir car le piquero se positionne mal. Il finit par venir mais ne pousse pas. Il tarde à partir et pousse sur une corne à la troisième.  Début par cambiadas et pechos. Le toro manque de charge. La faena manque d’émotion. Le bicho est noble mais manque de moteur. Isaac Fonseca manque de recours et finalement joue la carte trémendiste avant de très mal tuer. Trois avis sonnent, le toro rentre vivant au toril. Pitos

Thierry Reboul