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Dax, Navalon sur le chemin de l’alternative

Dax, Navalon sur le chemin de l’alternative

Alejandro Chicharro étant blessé, la novillada des Fêtes de Dax s’est transformée en une compétition entre les trois novilleros restants à l’affiche. Le meilleur d’entre eux a eu la charge de lideir le dernier novillo. Mieux servi au sorteo et surtout déjà admissible au doctorat, Samuel Navalon a été le triomphateur de cette matinale. Jarocho, visiblement marqué par sa blessure de Millas, et Aaron Palacio ont été les moins bien lotis. Ils se sont appliqués mais leurs faenas ont manqué, par la faute des toros, de transmission.

Au delà des considérations techniques , ce qui restera de cette matinée, c’est les gradins bien remplis d’un public mélant plusieurs générations , des experts et des néophytes. Les gens sont sortis globalement satisfaits des arènes et c’est à cela que servent les matinales.

Les novillos

L’an dernier les Montealto dacquois avaient fait forte impression par leur présentation et pour les deux premiers par leur caste. Plus légers et surtout commodes de tête, les novillos de cette matinale ont manqué de forces et de chispa. Au troisième tiers, ils ont rapidement baissé de rythme. Il a fallu l’expérience et la technique affirmée de Samuel Navalon pour donner un peu d’intensité à ce qui s’est passé en piste.

Les novilleros

Le premier Montealto a un fond de race mais pas de forces.  Jarocho s’applique mais la faena trop longue manque de transmission. Silence

Samuel Navalon perd au descabello le double trophée gagné après une faena efficace à un novillo juste de race et vite dans les planches.  Le torero de Valencia est prêt à passer à l’échelon supérieur et n’a pas eu de difficultés pour dominer les débats et à s’attirer les faveurs du public. Une oreille

Le troisième est gordito.  Il manque de chispa et de transmission. Aaron Palacio torée avec élégance mais la faena ne dégage pas d’émotion. L’épée est basse,  la pétition minoritaire,  l’oreille tombe pourtant. Elle est logiquement protestée.

Le dernier novillo lidié par Samuel Navalon. est noble mais manque de chispa. Le novillero lui ne manque pas de métier.  La faena est propre mais manque de transmission. Il tue d’une entière légèrement contraire et coupe une nouvelle oreille.

Fiche technique
  • Arènes de Dax, novillada de la Féria 2024, quatre novillos de Montealto pour
    • Jarrocho : silence (avis)
    • Samuel Navalon : oreille (avis), oreille
    • Araon Palacios : oreille protestée (avis)
  • Huit piques, cuadra Bonijol
  • Président: Alexis Persillon
  • Demi-arène
  • Alternance bénéfique de nuages et de soleil

La novillada vue par l’objectif de Philippe Latour
Novillo à novillo
Novillo Melanitas Jarocho

Le premier novillo est costaud et commode de tête. Juste de forces il s’emploie dans la cape de Jarocho.  Mal piqué il prend un premier puyazo en poussant. Il sort affaibli de la rencontre.  La seconde est un simple picotazo. Samuel Navalon réalise un bon quite par chicuelinas et tafalleras. Jarocho répond par des véroniques. Début de faena classique par doblones, le toro est noble mais fléchit si on l’oblige trop. Dès les premiers derechazos,  il raccourcit sa charge.  Jarocho torée avec application mais la faena ne passe pas la rampe. A gauche le Montealto n’avance pas.  Le novillero prolonge la faena inutilement. Jarocho pinche à deux reprises avant de mettre une entière caidita juste au moment où sonne le premier avis.  Silence

Novillo Ventajista Samuel Navalon

Samuel Navalon attend le second à Porta Gayola. Le novillo est costaud mais lui aussi juste de tête.  Il se défend et sort seul de la première et de la seconde rencontre. Aaron Palacio fait un quite par tafalleras. Le novillo s’arrête à mi-passe. Navalon commence sa par des derechazos et pechos de rodillas. Le toro n’humilie pas et est distrait. Il a tendance à chercher les planches., Le novillero, qui est prêt à passer à l’étage supérieur,  lui impose sa volonté à droite et à gauche. Il arrive à donner à la faena la transmission que ne donne pas le bicho. Final par joselillas le long des planches,  il met le toro aux tercios pour placer une entière basse . Un avis sonne. Le bicho tarde à tomber. Plusieurs descabellos sont nécessaires. Une oreille

Novillo Cañamon Aaron Palacios

Le troisième est plus trapu que les deux premiers. Aaron Palacio le reçoit de rodillas puis enchaîne par des véroniques. Bien mis en suerte, le toro prend une pique légère en poussant. La seconde rencontre est brève. Palacio entame les débats par des pechos de rodillas. Le novillo est noble court de charge et est toréé avec douceur par le novillero. A gauche le Montealto baisse de rythme.   L’ensemble est agréable à voir mais manque cruellement de transmission. Et comme souvent la faena est inutilement prolongée. Le final par manoletinas est brouillon. L’épée est basse . Un avis sonne. L’oreille accordée est protestée.

Par décision du jury, et sans contestations, c’est à Samuel Navalon qu’est attribué le dernier novillo.

Novillo Barrabas Samuel Navalon

Samuel Navalon reçoit à nouveau le quatrième à Porta Gayola . Le bicho a du tamaño mais peu tête. Il prend une première pique légère en poussant sur une corne. La seconde est très light. Palacio enchaîne sur un quite par gaoneras. Navalon répond par des chicuelinas et une demie serrées. Il commence ensuite sa faena par des statuaires et deux pechos au centre de la piste. Il aguante et ne transmet pas La seconde série de naturelles lui vaut une légère bousculade. Le toro est allé à menos et le torero finit par redondos pour compenser. L’épée est entière mais contraire. Une oreille

Thierry Reboul

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