Eauze non piquée, chaud et froid

Eauze non piquée, chaud et froid

Chaud et froid comme cette météo où à l’ombre on est dans une glacière et au soleil dans un sauna . Froid aussi comme la tauromachie très technique et parfois scolaire mais qui manque d’émotion de Salvador Herrero en oopposition avec celle moins aboutie mais qui connecte plus avec le public de Pablo Hernandez . La noblesse des erales du Lartet a permis aux deux jeunes novilleros de s’exprimer chacun dans son style.

Les novilleros

Le premier est noble mais faible.  Salvador Herrero récite une faena longue, scolaire et qui manque de transmission.  Le novilero est techniquement bon mais sa tauromachie est très froide . Silence . Le potentiel du troisième n’est pas totalement exploité par Salvador Herrero malgré l’application du novillero et son niveau technique.  La mise à mort est approximative.  Salut

Pablo Hernandez,  au second,  alterne des passages à mi-hauteur   brouillons et d’autres, croisé, mains basses de qualité. L’estocade est efficace mais mal placée  Une oreille . Faena appliquée et sincère de Pablo Hernandez,  les meilleures séries sont sur la fin. Plusieurs descabellos sont nécessaires pour tuer le novillo,  salut

Les erales

Bien présentés, les erales du Lartet ont fait preuve d’une grande noblesse. Le premier, celui qui avait le plus de fond était malheureusement trop faible pour pouvoir exprimer sa noblesse. Le troisième a été lui aussi très intéressant avec une noblesse exigeante que n’a pas totalement exploitée le novillero. Les deux autres offraient des options .

Fiche technique

• Arènes d‘Eauze‘, novillada non piquée , quatre erales du Lartet pour
  • Salvador Herrero : Silence (avis), salut (avis)
  • Pablo Hernandez : oreille (avis), salut
• Prix de la ville d’Eauze pour cette non piquée à été remis à Pablo Hernandez et celui du club taurin à Salvador Herrero.
• Président : Pascal Darquié
• Petite entrée
• Il faisait froid à l’ombre et chaud au soleil. On est déjà en automne

Eral à Eral

Numéro 70 Salvador Herrero

Le premier est bien présenté.  Juste de forces, il met bien la tête dans la cape de Salvador Herrero. Pablo Hernandez fait un quite en douceur par véroniques. Début de faena par doblones,  le toro tombe.  Herrero le cite de loin et torée à mi-hauteur. Le Lartet est noble mais manque de transmission parce que faible. . Le novillero enchaîne les passes avec une certaine technique mais sa tauromachie est froide et manque elle aussi de transmission.   La faena s’éternise et le bicho finit dans les planches. Même le final par redondos laisse le public froid.  Un avis sonne quand Herrero pinche puis met une entière tombée.  L’eral tarde à tomber.  Silence.

Numéro 73 Pablo Hernandez

Le second humilie quand Pablo Hernandez le reçoit par véroniques.  Herrero fait un quite par tafalleras. Brindis au public,  Hernandez commence sa faena par le haut puis des doblones.  Le novillo est abanto.  Bonne première série à droite, l’eral cherche les planches. Le novillero arrive à le garder dans sa muleta. Il s’applique même si le toro manque de transmission.  A gauche, les premières naturelles sont bonnes puis la muleta est accrochée. Retour à droite,  un des derechazos est donné avec temple.  Quand le novillero baisse la main, les muletazos sont de qualité.  Mais il ne baisse pas toujours la main. L’eral part aux tablas.  Le novillero s’engage et tue d’une entière basse et efficace. Oreille

Numéro 99 Salvador Herrero

Le troisième est plus costaud.  Il met en difficulté Salvador Herrero lors de la réception à la cape. Le tercio de banderilles est laborieux. Début par doblones genoux ployés, le toro est noble.  Les premiers derechazos ne pèsent pas sur l’animal.  A gauche, non plus.  Toujours très technique et scolaire, le torero donne peu de distance au novillo et la faena finit par être brouillonne et en dessous du potentiel du bicho.  La connexion avec le public ne se fait pas et la faena dure inutilement. Le final par manoletinas de rodillas ne s’imposait pas. Le Lartet tombe après un avis,  deux picotazos et une entière basse.  Salut

Numéro 7 Pablo Hernandez

Le dernier est sérieux de présentation. Il se défend dans la cape de Pablo Hernandez. Herrero fait un quite par chicuelinas. Début par le haut et en douceur,  le bicho est noble mais court de charge.  Hernandez s’appliqué en toréant à mi-hauteur. Le novillo se défend de plus en plus. A gauche, il se retourne vite.  Le novillero repasse sur l’autre piton. Le toro va à menos et le milieu de faena est brouillon. Les derniers muletazos, avec un toro plus arrêté, sont meilleurs.  L’élève d’Adour Aficion tue d’une entière contraire,  un avis ,  descabellos le toro finit par tomber. Salut

Thierry Reboul