Eauze: une oreille chacun
Cartel modifié pour cette corrida d’Eauze, Antonio Ferrera touché par le Covid, et remplacé par Dorian Canton. Ce retour de la fiesta brava dans les arènes élusates a été gâché par des toros de Banuelos inégaux de présentation ,avec des cornes vite abîmées, trop justes de forces. Ils ont offert peu d’options aux toreros. Chacun des toreros a essayé de profiter des possibilités offertes par leur second toro auxquels ils ont coupé une oreille chacun pour cette corrida d’Eauze.
Fiche technique
- Arènes d’Eauze, corrida des Fêtes 2022
- Six toros de Bañuelos dont un sobrero (5ème bis) inégaux de présentation , faibles et offrant peu d’options pour
- Alberto Lamelas: salut au tiers (un avis), une oreille
- Adrien Salenc: silence (un avis), une oreille
- Dorian Canton: salut au tiers, une oreille
- six piques (souvent légères), cuadra Bonijol
- Président : Pascal Lavigne
- 4/10ème d’arène, soleil et chaleur
Le reportage photos de Philippe Latour ⤵️
Toro par toro
Le premier bien reçu à la cape par Alberto Lamelas, est peu piqué car très faible, limite invalide. Début de faena, le Bañuelos tombe dès la première série à droite. Il en va de même à gauche. La suite manque d’intérêt car le toro n’a pas de charge et chute à plusieurs reprises. Lamelas essaie de donner un peu de relief à sa prestation mais vue le contexte c’est peine perdue. Le madrilène salue après une mete y saca, une demie et deux descabellos.
Le second s’explose les cornes en tapant dans un burladero. Peu piqué, lui aussi est juste de forces. Adrien Salenc brinde au public. Le toro est noble mais cette noblesse est gâchée par sa faiblesse. Adrien s’applique et fait ce qu’il peut mais le toro ne permet pas grand-chose et s’éteint progressivement. Silence après une entière.
Le troisième est lui aussi faible. Peu piqué, il est andarin et perd le peu de forces qu’il a se déplacer dans l’arène. Au troisième tiers, le toro est deslucido. Dorian Canton soutient le toro à mi-hauteur et réalise la meilleure série de sa faena. Le béarnais essaie de garder au centre un toro qui finit par partir dans les planches. Malgré les efforts du torero, la faena manque d’intérêt et d’émotion. Dorian salue après une entière trasera mais efficace.
Le quatrième a plus de tamaño que les trois précédents. Alberto Lamelas l’accueille par trois largas aforaladas de rodillas. Le toro est peu piqué. Au troisième tiers, il est moins faible que les trois précédents. Cependant, il a tendance à envoyer des coups de tête à mi passe. Alberto Lamelas se met en danger à plusieurs reprises en finissant ses passes par le haut. Il finit par baisser la main et cela se passe beaucoup mieux. Le toro manque de race et devient vite compliqué. Lamelas se fait prendre spectaculairement sur un extraño. La fin de faena, plus trémendiste, porte sur le public et lui permet de couper une oreille.
Le cinquième se blesse en tapant contre un burladero dès sa sortie en piste. Il est remplacé par un exemplaire du même fer. Le Bañuelos, bien présenté, prend un puyazo en poussant. Il manque de fond et de race mais ne tombe pas. Il se défend plus qu’il ne charge. Adrien Salenc, appliqué, en tire le peu qu’il est possible. De la faena on retiendra quelques bons muletazos à droite et à gauche. Final trémendiste, avant une entière basse mais efficace, qui permet à Adrien de couper lui aussi une oreille.
Le sixième est le mieux présenté du lot. Il a très vite les cornes très abimées en tapant contre les planches. Il est très peu piqué. Dorian Canton le brinde au public. Deux premières séries par le haut, le Bañuelos a très peu de charge. A gauche, il prend des ¼ de passes. Comme ses collègues, Dorian s’applique. Il fait tout pour donner de l’intérêt à un toro qui finit par se décomposer. Il conclut une faena un peu trop longue par une entière basse rapide d’effet. Le public réclame comme pour les deux autres une oreille que le président finit par accorder.
Thierry Reboul
et voilà les toros du froid madre mia, de banuelos copain, copain de l’avocat imprésario y nada mas, y ese se pretende taurino. Vamos, vamos val game Di
Dommage pour Michel !Gabas.
Il faut être motivé pour acheter un billet quand on voit programmer un tel élevage. Décadence comme La Quinta ce week-end. A croire que les éleveurs ne savent plus sélectionner pour avoir un toro de combat et pas un erzast sans saveur. Quel tristesse !
Les ganaderos pensent avant tout aux vedettes qui mènent la danse. Bel exemple que celui de La Quinta qui fait du toro mou et soso pour les figuras, mais même les chroniqueurs taurins enfilent leurs oeillères et essaient de nous « vendre » ça comme des corridas toristas!