Hagetmau non piquée: Andy Martin et Alma Serena triomphent
Hagetmau,non piquée: Andy Martin et Alma Serena triomphent
Dans le cadre de sa journée festive du samedi, Hagetmau propose une novillada sans picadors. La tarde a été pour le moins intéressante avec 5 bons erales et des jeunes toreros plein d’envie.
Les novilleros
Hadrien Lucq a été très secoué par son opposant, sa détermination à ne pas rompre est cependant à souligner. Hugo Tarbelli a lui aussi dû se montrer opiniâtre à tous les tiers, autant face à son premier qu’à son deuxième eral. Andy Martin a eu besoin d’un peu de temps à son premier eral pour le prendre en main, mais a su montrer un sens artistique classique mais sûr à son deuxième.
Les erales
La ganaderia Alma Serena a fourni 5 magnifiques erales, exigeants et piquants, dont deux ont été récompensés de la vuelta posthume. Ces erales portaient les numéros 34 et 15.
Fiche technique
- Arènes d’Hagetmau, novillada non piquée de la Féria du Novillo 2024, cinq erales de Alma Serena pour
- Hadrien Lucq: silence (deux avis)
- Hugo Tarbelli : oreille, salut
- Andy Martin: silence (avis), deux oreilles
- Vuelta pour les second et cinquième erales
- Président: Jean Michel Biarnes
- Un tiers d’arène
- Temps couvert mais chaud
- Musique : Harmonie et les Biberons d’Hagetmau
- Prix de l’ACOCNSO réparti entre Andy Martin et Hugo Tarbelli
Eral à eral
Eral numéro 43 Hadrien Lucq
Le premier eral à sortir du toril porte le numéro 43. Bien fait, iltape aux planches. Hadrien lui sert une cape large, qui permet de mettre directement en évidence la différence de charge entre les deux cornes. Hugo Tarbelli venu au quite y perd sa cape. Après la pose de trois paires de banderilles par les péones, le Mugronais attaque une faena mouvementé et principalement gauchère. L’eral, piquant et exigeant, bouscule le torero plusieurs fois, et Hadrien doit s’armer de toute sa détermination pour lui arracher des séries. Il est malheureusement trahi par les aciers, deux avis ponctuent les tentatives qui se concluent sur une entière en avant.
Eral numéro 34 Hugo Tarbelli
Le deuxième eral porte le numéro 34, il est bien développé et peu attiré par les capes. Hugo Tarbelli finit par le fixer et le mener dans un joli enchainement artistique au centre de la piste. Andy Martin au quite, torée le Alma Serena en douceur. Tarbelli est de ces novillero qui banderillent , dans les cornes, et avec force. Son amorce de faena nerveuse et par le haut lui permet de prendre la mesure de la charge de l’eral, qui est dur et demande une main de fer. Le novillero pèse sur le novillo, quite à s’en trouver accroché, et finit sur une ultime série plus suave. Entière placée mais un peu verticale. 1 oreille et Vuelta posthume au toro.
Eral numéro 27 Andy Martin
Le troisième de l’après-midi porte le numéro 27, est haut, et s’engage vite et fort dans la cape de Andy Martin. Celui-ci signe un enchainement de passes bien dessinées accompagnées d’une demie d’une grande suavité. L’eral met en difficulté les banderilleros lors du deuxième tiers en coupant les routes. La faena débute dans la nervosité, mais passes après passes, Andy prend le dessus, s’ancre dans le sable et ralentit la cadence de l’Alma Serena. Il tue malheureusement assez mal. Avis et silence.
La novillada non piqué d’Hagetmau prend la forme d’une compétition, les erales sortant en 4ème et 5ème positions étant offerts aux deux meilleurs novilleros de la course.
Eral numéro 47 Hugo Tarbelli
Le quatrième de l’après-midi, portant le numéro 47, est applaudi à sa sortie. Bien fait? IL soulève des nuages de sable dans sa charge dans la cape d’Hugo et Andy venu donner un quite très enroulé. Deux paires de banderilles plus tard, Hugo Tarbelli attaque une faena dans un style gladiateur, sur les deux mains. L’Alma Serena ne cède pas. Mais, car cela semblait être la journée, les aciers enlèvent la possibilité au torero de couper une oreille. Salut au tiers.
Eral numéro 15 Andy Martin
Le cinquième et dernier eral de la journée est remarqué à sa sortie pour son gabarit développé et son galop franc qui s’engouffre droit dans la cape vive d’Andy Martin . Le novillero prend ensuite le temps de calmer la charge dans un ensemble de passes de cape fermes. Après deux paires de banderilles posées par ses péones, Andy amorce sa première série de muleta à genoux . Il oblige ainsi le fauve à baisser la tête et à ralentir. La faena profite ainsi de la profondeur de la charge, de sa transmission pendant 8 séries ; la neuvième est un point de rupture, il est temps de changer l’ayuda pour l’épée. Lame entière, contraire et très efficace, qui parachève la journée avec l’octroi de 2 oreilles et de la seconde vuelta posthume de journée.
Clarisse V.
photo Nicolas Couffignal
