Les toros d’encaste Albaserrada

26/12/2022 Tertulias

Origines des toros d’encaste Albaserrada

En 1905, le Comte de Santa Coloma achète la moitié du bétail d’Eduardo Ibarra et incorpore peu de temps après des vaches et des étalons de Saltillo, d’origine pure Vistahermosa. Par la suite, il se débarrasse des mères d’origine Ibarreña. Le marquis d’Albaserrada, Hipólito de Queralt, acquiert en 1912 une partie du bétail de son frère, le Comte de Santa Coloma, en particulier celui qui a eu le plus d’influence Saltillo.

En 1920, à la mort d’Hipólito, José Bueno Catón acquiert le bétail. C’est un grossiste en porcs de Palazuelo de Vedija, il possède déjà des Saltillo mais il aime particulièrement la caste Albaserrada. José meurt en 1928 sans descendance, distribuant son héritage entre 40 familles de Palazuelo. La succession divise les toros et vaches braves en deux moitiés; l’un pour son épouse Juliana Calvo, et l’autre pour Bernardo Escudero, l’un de ses neveux, qui le vendit plus tard au duc de Pinohermoso. . Pour ce qui concerne la part revenant à Juliana Calvo, son neveu Antonio en prend la direction. Il fera combattre ses toros en son nom jusqu’à sa mort, en 1941.

Au décès de Juliana, la ganaderia a été annoncée au nom d’Escudero Calvo Hermanos. Les propriétaires sont les neveux de José et Juliana; Josefa, Florentina (avec son mari Vicente), Andrea et Antonio. C’est ce ce dernier qui dirige la ganaderia. En raison de problèmes entre les frères et le beau-frère, l’élevage est divisé. En 1946, Andrea Escudero vend sa part à l’homme d’affaires Pablo Martínez Elizondo, qui la revend à son tour à Jesús Trilla en 1978.

Le reste est réuni sous le nom de « Escudero Calvo Hermanos, neveux de Doña Juliana Calvo ». Les taureaux sortent à Madrid pour la première fois le 27 avril 1947 pour les matadors Albaicín, Aguado de Castro et Rafael Llorente.

Les Albasaserrada deviennent la propriété de la famille Martin

En 1960, Florentina Escudero vend sa part aux frères Victorino, Adolfo et Venancio Martin , qui, en 1962, acquièrent la part de Josefa Escudero. Finalement, le 24 décembre 1965, Antonio Escudero cède le bétail restant aux trois frères. En 1989, les Martin ont décidé de diviser l’explotation et Venancio vend sa part à ses deux frères.

Victorino Martin vend 35 vaches et un semental à Leopoldo Picazo de Malibrán. Ayant racheté en 1975 la ganaderia de José Luis Fernandez Hernandez Pla (origine Albasserada via Escudero, ce dernier souhaite rafraîchir le sang de cet élevage. Fernández Durán et Vergara González rachètent toros et vaches et remplacent le sang d’origine par du Domecq. Les ganaderos conservent une petite partie des Albasserada. En 1981 elle devient la propriété de José Esolar Gil. Ce dernier achète par la suite du bétail d’origine Buendia à Paco Camino d’où les différences existant entre ses produits et ceux des frères Martin.

A l’heure actuelle, on retrouve l’encaste Albasserada essentiellement dans les élevages de la famille Martin et d’Escolar Gil.

Eléments statistiques:

Cet encaste regroupe actuellement 708 vaches de ventre et 43 sementales.

Caractéristiques morphologiques principales

Majoritairement cardeños
Cornes longues, fines et veletas, têtes étroites et allongées
Extrémités longues fines et fortes

Au premier tiers

Charges courtes au premier tiers
Braves mais justes de forces. aplomados après les piques
Toros agressifs

Au second tiers

Récupèrent au second tiers. On dit que ces toros mentent en faisant croire qu’ils sont épuisés après le tercio de piques.
Coupent le terrain des banderilleros
Compliqués à placer et à banderiller

Comportement au troisième tiers

Apprennent vite et permettent peu d’erreurs , faena courtes
Les meilleurs humilient, repètent à condition de les toréer muleta en avant et basse.
Les pires (et les plus faibles) ont beaucoup de genio et nécessite une lidia autoritaire.

Trois faits marquants de l’histoire de l’encaste

Face à un grand lot de Victorino Martin , Luis Francisco Espla, Ruiz Miguel et José Luis Palomar sortent par la « Puerta Grande » à Madrid. Cette corrida du 1er juin 1982 sera qualifiée de « Corrida du Siècle ».
En 1982 Velador de Victorino Martin, seul toro indulté à Madrid