Les brèves du mercredi 9 octobre
Les brèves du mercredi 9 octobre
La novillada de Saragosse
- Saragosse. Novillos de Hnas Azcona (1°,5°) et Alejandro Talavante pour Alejandro Chicharro saluts, oreille Cristiano Torres vuelta, oreille Javier Zulueta vuelta, oreille.
Voir le reportage photo de Philippe Gil Mir ⤵️
Valence, la temporada 2025 tronquée
La Diputación de Valencia a annoncé une rénovation complète de l’éclairage de la Plaza de toros de Valence. Cette rénovation, touchera les cycles de juillet et octobre 2025. Cette décision, vise principalement à se conformer à la réglementation européenne en matière d’éclairage des lieux publics. L’objectif est d’améliorer la sécurité de la plaza et la visibilité des différents spectacles qui s’y déroulent, tout en mettant en valeur les éléments décoratifs du bâtiment. Le budget alloué à ce projet s’élève à 1,2 million d’euros.
Une des priorités de la Diputación a été de limiter au maximum l’impact des travaux sur la tenue des corridas et autres événements annuels. « Notre objectif est d’assurer la Feria de Fallas de 2026. Tous les délais du projet s’orientent vers cet objectif », a affirmé Vicent Mompó. Les travaux devraient commencer en juin prochain et durer huit mois, leur achèvement étant prévu pour février 2026. La nouvelle illumination sera donc inaugurée lors de la Feria de Fallas de cette même année. Seuls les cycles de juillet et octobre 2025 seront affectés par ces travaux.
RIP Cobradiezmos
Le campo s’il est beau et aussi parfois un champ de bataille. Le célèbre Cobrazdiemos de Victorino Martin, toro indulté à Séville en a fait l’amère expérience. Il a été retrouvé sans vie hier après une bataille nocturne avec un de ses congénères. Les querelles de dominants sont la réalité de ce monde animal, bien loin du monde des bisounours que veulent dépeindre avec hypocrisie les animalistes. Pour avoir été présent le jour de l’indulto en 2016 sur les gradins de la Maestranza, Cobrazdiemos fut un grand toro, un des plus grands qu’il m’ait été donné de voir dans une arène. Petit texte écrit à la sortie des arènes ce jour-là en hommage à ce sacré animal.
Comme une évidence
Assis au 1er rang du sol alto, Gregorio, vieil andalou, pleure. Des larmes coulent le long des sillons de son visage buriné. Son « Manue » , celui dont il s’est occupé quand il était jeune apprenti torero , vient de connaître ce qui sera sûrement le sommet de sa carrière.
A quelques rangs plus bas , nous sommes un certain nombre à pudiquement exprimer notre joie, les yeux humides remplis d’un trop plein d’émotions qu’il faut arriver à canaliser. Sur la sable de la Maestranza , Cobradiezmos, extraordinaire toro de Victorino Martin, attend de rentrer dans les corrales après avoir livré un combat d’une incroyable intensité.
Prisonnier sans barreau, il fallait le voir Cobradiezmos faire l’avion, muffle au ras du sol , charge vibrante infatigable lutteur. Au fil des minutes, une boule me gagne la poitrine. Seuls quelques mots sortent de ma bouche : quel toro, quel toro! Les premiers mouchoirs sortent des poches et s’agitent…Douce et suave , une marée blanche envahit les gradins. Escribano profite encore et encore de Cobradiezmos… Le mouchoir orange tombe du palco. Nos regards se croisent, tout n’est que sourire. Cobradiezmos prend le temps de sortir. Il laisse les cabestros devant lui, emprunter le chemin du retour, bouche close , port altier , le chemin du campo s’ouvre à lui. Un moment de bonheur tout simple , sans hystérie aucune, qui s’impose à nous…comme une évidence. La vie est belle!
Philippe Latour
Cobradiezmos au musée
Le toro qui vient de défuncter va être naturalisé et transféré au Musée de la Tauromachie de la Real Maestranza, comme l’avait promis l’éleveur Victorino Martin. Il y sera exposé et sera l’une de ses principales attractions.
Mercato, une nouvelle rupture
Manuel Diosleguarde et ses représentants actuels, Ángel Castro, Nacho Matilla et José Ignacio Cascón, ont décidé d’un commun accord de mettre un terme à leur relation d’apoderamiento pour la saison prochaine. C’est par un communiqué sur ses réseaux que le torero l’a annoncé. Les deux parties estiment qu’il est temps d’ouvrir de nouvelles voies et opportunités. La rupture s’est faite à l’amiable après six saisons de collaboration.
La der de Ponce…en Europe
Le Maesto de Chiva arrive à l’ultime étape de sa tournée d’adieux qui a lieu ce jour dans ses arènes chéries de Valence. Cela promet de l’émotion du lacrimal. Les chiffres de Ponce dans la capitale valencienne sont historiques. Depuis son l’alternative aux Fallas de 1990, il a effectué 105 paseos. Il a coupé 115 oreilles ouvert 39 fois la Puerta Grande. Les adieux continueront sur le continent américain. Ponce a annoncé effectuer quelques paseos supplémentaires au Mexique avec qui il a une histoire commune remplie de grands succès.
AERSCYL triomphe avec le coeur
Dimanche dernier avait lieu à Ledesma le cinquième festival taurin organisé par Domingo Lopez Chaves. Il se tient au profit de l’Aerscyl (association de lutte contre les maladies rares de Castille et Leon). Une occasion de revenir quelques jours après sur ce moment solidaire et plein d’émotions…
Les arènes de Ledesma ont été une véritable boîte à sentiments, pleine de gentillesse, de dévouement, de passion, de solidarité, de noblesse et de vérité. Le paseíllo s’est déroulé avec solennité et l’attrait supplémentaire de chaque matador tenant un membre de l’Aerscyl par la main, de sorte que dès la première minute, nous avons tous compris ce qui était vraiment important dans l’après-midi.
Depuis la grande porte des arènes de Ledesma, une fois le paseo fini, un autre paseíllo a commencé, dirigé par l’instigateur de ce festival, Domingo López Chaves, accompagné par « la famille Aerscyl », ovationnés par un public debout.
Pour le reste, un mélange de sentiments. Quelques larmes contenues, un sourire qui émerge timidement des commissures des lèvres, une satisfaction intérieure que l’on retient pour ne pas la laisser éclater, une joie contenue… C’est l’après-midi que j’ai vécu à Ledesma aux côtés de la famille Aerscyl.
Ha oui il y avait un festival dont voici la fiche technique
- Ledesma. 5° festival taurin au profit de l’Aerscyl. Novillos de Paco Galache, Puerto de San Lorenzo, José Cruz, Castillejo de Huebra, Garcigrande. Manuel Escribano oreille Cayetano 2 oreilles et la queue José Garrido oreille Manuel Diosleguarde oreille Julio Norte 2 oreilles et la queue.
Texte et photos Ignacio Perelétegui
Prochain Café Toro
Le 12 octobre est le jour de la fête nationale en Espagne. « Día de la Hispanidad » (jour de l’Hispanité). C’est un jour particulier pour l’ensemble du monde hispanique et notamment de l’autre côté de l’Atlantique, en Amérique dite latine. C’est précisément ce jour, le 12 octobre, que l’équipe du Café-Toro a choisi pour évoquer les spécificités de la tauromachie sud-américaine. Et pour ce faire, qui de mieux que la grande spécialiste locale pour nous en parler, celle qui traverse la grande mer chaque année : Agnès Peronnet.