Les organisateurs d’Orthez nous présentent leur journée taurine du 24 juillet.
Orthez organise le 24 juillet une journée taurine. Deux évènements seront les temps forts de ce programme ; la novillada de Miura le matin, et l’alternative de Francisco Montero l’après-midi. Tertulias a rencontré Nicolas Pétriat qui a répondu à nos questions sur ce 24 juillet à Orthez.
Tertulias : « Qu’est ce qui a guidé votre choix pour la novillada matinale ? »
Nicolas Pétriat : « La commission taurine a décidé cette année de frapper un grand coup. Ce sont les 50 ans de la corrida à Orthez. On a choisi comme visuel la même affiche qu’à l’époque. Nous avons ressorti des vielles affiches. On a effectué un travail de recherche important et monté une exposition à la mairie avec tous les cartels qui retracent l’histoire de la corrida chez nous. Elle est dans le hall de la mairie et retrace au travers des cartels l’histoire de nos arènes.
Pour nous, taper fort, c’est déjà avoir une novillada importante pour lancer la journée. On avait plusieurs possibilités. Un jour nous avons parlé de Miura. Nous nous sommes dit que nous étions fous. Autonomes sans prestataire ni veedor, nous faisons tout de A à Z et en particulier la recherche et la contractualisation des lots de toros. Par l’intermédiaire d’un ami, nous avons pris contact avec Miura. »
Tertulias : « Comment s’est passée la rencontre avec Miura ? »
Nicolas Pétriat : « Ce qui nous a facilité la relation c’est que nous voulions quatre toros. C’est plus simple et moins contraignant pour un éleveur de nous préparer 5 toros que 8. Miura nous a reçu. On a été agréablement surpris de l’accueil que l’on a eu. Il nous a présenté 5 novillos. On a été d’autant plus agréablement surpris qu’il a fait un effort financier. Cela nous a permis d’acheter la novillada. Cet élevage parle beaucoup aux aficionados et cela permet de lancer notre journée. »
Tertulias : « Et pour la corrida ? »
Nicolas Pétriat: « Cela est dans notre identité. Nous différencier des autres, être attractifs en proposant de nouveaux fers, des fers qui reviennent souvent sous forme de desafio. Notre identité est de créer quelque chose de nouveau par rapport à d’autres arènes. On avait en mémoire l’excellente corrida de Dolores Aguirre de 2010. On est venu régulièrement les voir lors des années précédentes.et gardé un bon contact avec Fernando. Et cette année on a réussi à avoir 3 Dolores très typé Atanasio. Le ganadero voulait nous vendre une corrida complète. On a préféré conserver la formule desafio. »
Tertulias : « Quel est l’autre élevage ? »
Nicolas Pétriat: : « Au départ on avait choisi Fraile qui nous avait fourni l’an dernier un très bon toro. Malheureusement Fraile a perdu sa carte verte. Il nous a fallu choisir un autre élevage. On s’est dirigé vers le second fer de Victorino à savoir Monteviejo. Quand on appelle au mois de mai, c’est compliqué de trouver des toros tels que nous les voulons, forts avec de la tête et du caractère et dans notre budget. On n’était pas en situation de forces. Il était difficile de trouver ce qu’on voulait ou alorsc’était à des prix très élevés. Heureusement que Victorino nous a rappelé en nous disant qu’il était heureux de nous proposer des Monteviejo. On a réservé quelques toros et des sobreros. Nous étions contents que Victorino ait joué le jeu et qu’il vienne chez nous. Cela peut faire une belle affiche de competencia avec Dolores Aguirre. »
Tertulias : « Pourquoi un desafio ? »
Nicolas Pétriat; « Si on fait une concours, c’est compliqué. Si on fait un desafio, il faut rester dans le même type de toro, des toros forts, qui ont de la présence en piste à leur sortie, Il faut qu’ils aillent au cheval et aient ce petit aspect de dangerosité que l’on aime bien à Orthez. Dolores et Monteviejo sont dans cet équilibre-là. On ne veut pas forcément du très, très dur mais pas forcément du facile-facile. Pour Orthez c’est le bon équilibre. Je pense que Victorino va vouloir montrer à Dolores qu’il existe et de même pour Dolores. »
Tertulias : « Qui va affronter les toros de Miura? »
Nicolas Pétriat: « On pensait que cela allait être compliqué sur les Miura d’avoir des novilleros. Le téléphone a sonné pas mal de fois. Il y avait de tout, des connus et des non connus. C’est même surprenant. On voulait un français dans l’affiche. On le voulait le matin car on pensait que des français, pour l’après-midi, il n’y en a pas beaucoup.
Et le matin on a pensé à Solalito. C’est un novillero qui est dans un très bon moment. C’est un garçon méritant. Je lui ai proposé l’opportunité de toréer des Miura. Il ne le fera peut-être plus ou pas souvent dans sa carrière. Ce peut-être un tremplin pour lui. Le garçon a été ravi, enchanté et très honoré de notre proposition et l’a acceptée. On est content qu’il y ait un français méritant pour cette novillada.
Pour l’autre poste, on voulait quelqu’un de solide, un guerrier. Pas forcément un banderillero parce que Solalito pose les banderilles. Avec les Miura on n’est pas dans un concours de banderilleros. On a pensé à Juan Carlos Carballo qui nous a laissé de très bons souvenirs à Parentis. Il tenait la baraque dans des courses dures. Il a été blessé l’an dernier, il revient cette année. On croit beaucoup en lui. Ce sera le vrai chef de lidia sur les Miura. »
Tertulias : « Et pour la corrida de l’après-midi ? »
Nicolas Pétriat: « L’après-midi pleine confiance a été accordée à Octavio Chacon. On l’apprécie beaucoup car il est capable de prendre tous les types de toros. C’est un vrai chef de lidia. Il a envie et besoin de toréer. C’est le torero idéal sur ce type de desafio. Il saura aider les autres. Il l’a montré l’an dernier avec le toro de Fraile. On se devait de le reprendre. Le second du cartel est arrivé en dernier. On avait un premier et un troisième. On l’a choisi.
Pour le troisième, Montero s’est proposé de lui-même. On a été très agréablement surpris. Une alternative, ce n’est pas rien. Pour nous c’est un honneur. On ne pouvait pas passer à côté. L’an dernier il a baissé de rythme. Il a toréé à contre nature. Nous lui avons demandé de toréer comme il était à ses débuts. Son style, monter sur les toros, arranguer le public, cela peut marcher chez nous!
Nous sommes un pueblo. Nous aimons les choses sérieuses mais il faut de l’ambiance, de l’engouement. Il faut que les gens s’amusent. Il faut ne pas que le public s’ennuie. On veut le Montero qui fait ce qu’il fait bien. Il nous a expliqué qu’en 2010, Orthez il y a eu Fandiño. En 2016, Orthez a relancé De Justo. Et nous sommes en 2022, je veux la même issue que ces grands toreros qui sont passé par Orthez. On est ravi de son envie et de sa sincérité. Je pense qu’il va s’engager énormément. On veut des garçons qui mouillent le maillot. »
Tertulias : « Et pour le numéro 2 du cartel ? »
Nicolas Pétriat : « En deuxième position sur l’affiche, on voulait quelqu’un qui sorte des circuits habituels. J’ai le souvenir de Sergio Flores à Bayonne avec un toro sérieux et compliqué de Valdefresno lors de la corrida des 6 en 2019. C’est un mexicain. Cela change un peu. On espère qu’il ait autant d’envie et un toro qui lui permette de s’exprimer. Il a fait lever les arènes à Bayonne, il fera lever celle d’Orthez. »
Tertulias : « Qu’est ce qui guide vos choix ? »
Nicolas Pétriat « Nous, on commence par choisir les toros. Ensuite on appelle les toreros. La priorité ce sont les toros On cherche ensuite des toreros qui acceptent et qui sont capables. On veut des toreros qui échangent avec le public. Nous sommes un pueblo et nous voulons de l’émotion. On ne veut pas que les gens s’ennuient. Même si les toros sont fades, il faut des toreros qui leur montent dessus et qui donnent de l’émotion. Le pire, c’est de passer deux heures sur les gradins et de s’ennuyer. Sur le papier, on cherche des toros qui peuvent bouger et des toreros qui peuvent les prendre et communier avec le public. »
Tertulias : « Qu’en est-il de la concurrence avec Mont de Marsan? »
Nicolas Pétriat « La concurrence avec Mont de Marsan. C’est difficile de monter une journée taurine sans autre possibilité pour se rattraper. Il y aura des personnes qui pourront hésiter C’est pour cela qu’il faut une novillada forte pour attirer le monde sur la journée. Et il n’y a rien le matin à Mont de Marsan. Cela devrait permettre à certains de faire le déplacement. On est les petits à côté des grands. Et ces grands n’aident pas toujours les petits, mais il faut faire avec. »
Tertulias : «Comment avez-vous résolu le problème de l’équipe médicale? »
Nicolas Pétriat « Côté médical, il y aura une équipe complète. Contrairement à 2021, nous avons une convention avec l’Hôpital d’Orthez qui pourra prendre en charge tout éventuel blessé tout en permettant à la course de continuer. L’an dernier, c’est un concours de circonstances malheureux qui a fait que l’équipe médicale a dû partir à Dax pour accompagner Adoureño. Cela a été dur pour moi d’annoncer au public que la corrida s’arrêtait. J’en avais les larmes aux yeux. Mais cette année, il n’y aura pas de blessés »
Tertulias : « Qu’est ce qui fera que vous serez contents le 24 juillet au soir ? »
Nicolas Pétriat « Contents nous le sommes quand on voit l’arène bien garnie. Quand on est une petite arène et que l’on a un seul jour, s’il y a du monde sur les gradins, on se dit « ouf, on a gagné ». On est soulagé. Cela veut dire que ce que l’on propose plait. On est fiers d’être dans le juste équilibre. Et si le premier toro, comme le Fraile de 2021 , bouge et remue le public, c’est la deuxième satisfaction. On se prend en main, la mairie nous fait confiance depuis qu’on s’est pris en charge. Elle nous a donné les clés du camion. On cherche les partenariats. On a montré que l’on savait faire. C’est toute une famille d’aficionados qui s’investit. Tant qu’on arrivera à l’équilibre, il y aura des toros à Orthez. »
.Merci à Nicolas de nous avoir accordé cette entrevue. Les réservations pour la journée du 24 se font au 05 59 69 76 83 ou sur billeterie@mairie-orthez.fr.
Oui Nicolas ,Orthez mérite tout notre respect d’Aficionado ! Monter le matin une Novillada de MIURA et le soir un desafio Ganadero entre Dolores et Monteviejo, chapeau!
Suerte para todos… Le CTT sera présent.