Madrid, Castella est de retour!
Madrid, Castella est de retour!
La gestion de Plaza 1 subit un certain nombre de critiques. Alors que le prix des places augmentent, les banderoles de protestation disent que l’exigence de la plaza, et le trapio des toros diminuent et pourtant… C’est un nouvel lleno de « no hay billetes » qui accueille les protagonistes de ce cartel dans lequel une nouvelle fois le vent s’est invité.
A mi-corrida, des raisons de râler, il y en avait pas mal. Les trois premiers Jandilla quelque soient leur potentiel avéré ou non souffraient d’un manque de forces qui tirait vers le bas (voire le très bas) cette première moitié de course. Puis surgit Rociero qui va se révèler un excellent toro de troisième tiers. Il va permettre à Sébastien Castella de triompher et de toute évidence d’effacer bien des doutes que le début de temporada du biterrois avait fait naître. Avec une faena complète et dominatrice, le français coupe deux oreilles et sort une nouvelle fois par la grande porte (la sixième) d’une de ses arènes fétiches.
Puis retour à la médiocrité avec les deux derniers Jandilla sans option pour leurs toreros. José Mari Manzanares n’est pas dans la forme de sa vie et quand de plus, le sort ne lui est pas favorable, difficile de briller. Quant à Pablo Aguado très mal servi, il a passé une après-midi sans gloire.
Sébastien Castella est de retour, c’est la principale information de cette neuvième corrida de la San Isidro.
Fiche technique
- Madrid: neuvième festejo de la San Isidro 2023, Toros de Jandilla et Vegahermosa (6ème) pour
- Sébastien Castella : silence, 2 oreilles (avis)
- José Maria Manzanares : saluts, silence
- Pablo Aguado : silence, silence (avis)
- Douze piques ou contacts
- Président: Eutimio Carracedo Pastor
- 22°, nuages et ciel bleu, du vent toujours et encore
- Lleno de « no hay billetes »
- Durée de la corrida: 2 heures et 20 minutes
Toro à toro
Histérico 530 kgs
Le vent gène tout autant Sebastien Castella que le peu d’engagement du Jandilla pour la réception cape en mains. Deux picotazos à la mesure du peu de caste et de solidité du toro. Le début genou ployé sans trop peser, essaie d’interesser et d’améliorer la charge du Jandilla. L’animal est de peu de fond et les efforts du français pour construire un travail cohérent trouvent peu d’écho dans les tendidos. La faena trop longue est essentiellement droitière. Entière de côté pour conclure. Pitos à l’arrastre.
Lodazal 520 kgs
Le Jandilla est distrait à sa sortie, visitant le ruedo, puis d’une classe incertaine dans le capote de Manzanares. Les deux piques n’altèrent en rien ce premier jugement. La faena débute avec un toro qui a déjà la bouche ouverte. Dès que le torero appuie ses passes le toro perd les mains. La corne droite offre des vraies possibilités, mais le manque de forces est patent, le toro charge en cabécéant. Manzanares arrive à lier quelques séries en restant périphérique. Très vilaine entière pour conclure. Saluts avec les avis qui se divisent.
Secretario 535 kgs
Le vent gène la réception décidée de Pablo Aguado, à un toro qui met bien la tête dans le capote. Les deux piques révèlent la faiblesse du Jandilla qui sort du cheval sur les genoux. Le toro n’a pas les forces à la hauteur de son envie de charger. Les tentatives de Pablo Aguado se heurtent à la faiblesse de l’animal. La soseria de l’embestida réduit l’impact du moindre muletazo de la faena ambidextre que l’andalou va proposer. Entière efficace. Silence pour le torero, pitos pour l’arrastre.
Rociero 515 kgs
Le Jandilla ne se livre pas vraiment dans la série initiale de réception. Lors de la lidia, l’animal exprime des qualités bénéficiant d’un chatiment dosé à la pique et d’une brega efficace de José Chacon. Beau début par statuaires laissant s’exprimer l’envie de charger du toro. Le français profite de cette charge sur les deux premières séries de derechazos bien cadencées. Le vent vient contrarier la faena. Castella s’arrime et sert notamment une série de naturelles de grande profondeur. Il décide de réduire les distances et rémate de près un ouvrage dominateur et accompli. Un avis sonne. Sébastien plonge derrière son épée pour enfouir une entière desprendida. Deux oreilles tombent. Castella est de retour. Ovation de salida pour le Jandilla.
Relojero 530 kgs
Belle réception par véroniques et revolera du maestro d’Alicante. Encore une fois, la deuxième pique relève de l’anédocte après que le Jandilla soit allé au cheval avec alegria sur le premier contact. Le toro est tardo et oblige Manzanares à toquer fermement pour obtenir une embestida. De droite ou de gauche, les séries s’enchaînent sans aucune émotion. Entière au second jet. Silence.
Iralimpio 550kgs
Le toro chute en voulant donner un violent coup de tête dans le capote. Prenant de face le groupe équestre , il obtient une chute imprévue avant de se faire châtier au second contact. Le Jandilla sort des piques éprouvé. Les premières passes le confirment et le toro se défend plus qu’il ne charge. L’ensemble muleteril est monotone de par la soseria du toro. Médiocre final à l’épée. Avis.
Philippe, corrida vue sur Mundotoro TV.
Je n’aurais pas misé le moindre centime sur un tel retour, mais je suis très heureux pour lui… même s’il n’est pas torero de Céret
Beñat
Cette féria est certainement la pire de l’histoire de la San Isidro, mais, il est vrai que pour Casas les ennemis se nomment l’aficionado a los toros qu’il traite régulièrement d’emmerdeur et les courses torista dont il veut la suppression. Il veut transformer Las Ventas en Nîmes et voici le résultat. Un pur scandale ! L’affluence pour la course de Jose Escolar lui donne tort si jamais il fallait apporter la preuve que ce qui compte dans la tauromachie est le toro et UNIQUEMENT le toro et que le public aime aussi cela.
Ou est passée la semaine torista ? Ce ne sont pourtant pas les fers qui manquent.
Il a bien travaillé le sébastien.
Prennant soin de ce Toro bravo certe mais borderline tout de même.
Le maestro fût avisé et laissa respirer le bicho.
C’était beau. Ça valait deux oreilles? Je sais pas.
En tout cas, il revient de loin don Castella parce qu’il pédalait un peu jusqu’à présent. Pourvu que ça dure!
La faena plus l’épée valaient les deux oreilles; et quel final de faena! (avec les applaudissements du 7).
Pour l’avoir vu à Arles je n’y croyais pas du tout car il semblait hors du coup et sans le moindre sitio. Ce Jandilla d’hier était certes le meilleur mais il fallait s’y mettre et avoir une technique sûre pur en sortir un tel résultat.
Beñat
Tout etais pour le mieux et j’ai franchement apprécié la compréhension du rythme du toro pour en obtenir le meilleur.
Je chipote pour les deux oreilles parce que,comme toujours avec lui,je trouve quelque chose d’ impersonnel et de froid a castella .
C’est moi,c’est subjectif et sans doute teinté de mauvaise foi mais es lo que hay.
Il fallait un succès important à Castella, il arrive à Madrid avec cette Puerta Grande et ce « point d’eau » au kilomètre 4 sur ce chemin sec de Jandilla. Bien, mais Il faudra confirmé au plus vite car le curseur est toujours dans le rouge. Son problème était double, revenir comme vous êtes parti, et toréer avec les figuras…. resoect pour le statut de Castella certes, mais quand vous repartez à pied et les compagnons sur des épaules presque à chaque fois, c’est pas très bon pour la suite… Le mano a mano arlésien n’arrangeant pas les choses.
Je ne contesterai pas les deux oreilles pour ne pas avoir laissé passer cet adversaire « de troisième tercio », et le coup d’épée. Et pourtant je reste dubitatif… comme un goût d’inachevé.
La déception de ce lot sur les tendidos expliquant certainement le double trophée octroyé… et l’abence d’un mouchoir bleu.
« un gout d’inachevé »
Voila ce qu’il fallait dire!!!
Ah la mauvaise foi…la subjectivité…au fond c’est bien humain
Beñat
Castella, Urdiales, Ureña… Il leur manque bien souvent cette « série définitive » qui signe un trasteo, une domination, et marque les esprits. Des « triomphes » que l’on oublierait pas quelques heures après ou dès la sortie des arènes !
Lazaro mon nouveau maitre à penser !!!