ActualitésReseñas

Madrid, De Justo vainqueur aux points

Madrid, De Justo vainqueur aux points

Pour cette clôture de temporada madrilène, le temps avait décidé de faire la tête. Ciel gris, température frisquette, humidité.. De quoi alourdir l’atmosphère. Il faut dire que dans les chiqueros, les gris de Mr Martin, n’avait pas l’allure aimable et le gabarit d’un trois quart centre des années 70. Ce mano a mano Perera/De Justo était sur papier alléchant entre deux toreros dont le toreo peut parfaitement s’accorder avec la difficulté et les exigences de toros de Las Tiesas. Bref, contre mauvaise fortune météorologique, nous faisions bon bon coeur d’aficionado plein d’espoirs.

Résumé

Sans des aciers qui déraillent, Emilio de Justo aurait connu les honneurs d’une grande porte. Avec envie toute la soirée, il a dominé les Victorino Martin et son compagnon de cartel du jour. Madrid debout et au cri de « torero, torero » lui rendit justement hommage avant qu’il ne prenne l’épée au dernier. De Justo est définitivement un torero de Madrid.

Perera eut le meilleur toro de l’après-midi qui lui permit de couper un pavillon après une belle faena Les Victorino Martin ont permis que l’après-midi soit riche en émotions mais seul le 3ème eut vraiment de la classe.

Les toreros
Miguel Angel Perera

1 – Avec Playero peu de choses se passent jusqu’au quite d’Emilio de Justo par chicuelinas très ajustées. Avec la muleta, les premières passes tentent d’apprendre au toro de charger en s’engageant. Le Victorino va a mas. En tout cas à droite. A gauche, c’est moins limpide et Perera reste un peu trop sur les bordures. La fin de faena se brouillonne. Epée dans le haut au 3eme essai…silence.

3 – Le 3ème Victorino se livre dans le capote de Perera. Il manque de puissance à la pique malgré une envie d’en découdre. Le toro est noble. Sur la droite le torero est en dessous de cette noblesse avec un toreo trop puissant…La faena prend une autre dimension avec la main gauche en deux séries extraordinaires de communion avec la fixité de la charge du Victorino. Deux autres séries gauchères et pour finir des derechazos parachèvent cette belle faena conclue d’une entière après avis et une longue lutte de ce très bon toro qui ne veut pas tomber. Descabello après le 2ème avis. Oreille. Ovation de gala à la dépouille.

Miguel Angel Perera, Madrid 3ème Victorino

5 – Le 5ème va rester inédit dans chaque tiers excepté le premier puyazo. Au dernier tiers, la méfiance est reciproque en début de faena. Au milieu aussi et à la fin pas mieux. Estocade caida. Mais que ce fut long… Silence.

Emilio de Justo

2 – Bien accueilli par véroniques par le bas en gagnant le centre, le 2ème de l’après-midi reste dans les chevilles. Après deux piques où le toro s’emploie, le public se met debout pour une paire de banderilles extraordinaire de Juan José Dominguez. Si la première série de la faena, est de haut niveau, à la deuxième le Victorino se réserve. A gauche, il y a du danger sur chaque passe. A droite le toro exige de plus en plus.. De Justo fait front sans faire plier complètement l’animal. Engagement à l’épée sans réussite au 1er essai, avis, prudence par la suite. Saluts.

4 – Le 4ème se comporte mal dans tout le premier tiers. Au dernier tiers, il ne se livre pas. De Justo ne se dégonfle pas et obtient des passes sur la droite. Sur un retour, le Victorino le soulève salement. Emilio repart au combat et trace deux séries de naturelles pleines d’emotion. Lastima, l’épée s’enraye. Epée au 7ème essai. 2 avis. Saluts.

Voltereta d’Emilio de Justo, Madrid 4ème Victorino

6 – Le dernier est hors type et très lourd 590kg. Pas grand chose de notable à part une bonne réception capotera avant que ne démarre le très grand moment d’émotion de la soirée. De Justo veut triompher et a de l’envie pour deux. Il arrive à donner envie de charger à cette grande carcasse, après de bonnes series à droite, celles de la gauche sont supérieures. Le Victorino s’est allumé grâce au torero…l’émotion est intense. Malgré son engagement, l’épée est tendida et trasera…2 descabellos au moment du 2eme avis..les deux oreilles se sont envolées, un mouchoir au final.

Emilio de Justo, Madrid 6ème Victorino
Les toros
1- Playero 540kg 12/19

Bien armé mais pas hyper corpulent malgré son poids. Fait sans conviction son devoir au cheval. Corne droite comestible, à gauche plus compliqué mais une embestida qui manque de chispa.

Portevelos , 535kg 01/20

Colle aux chevilles du torero lors de la série d’accueil. Bonne pelea au cheval en deux assauts. Si le toro se livre sur la première série à droite, il se réserve vite. Dangereux à gauche. Puis exigeant sur les dernières séries. Palmas.

3 – Escusano 525kg 01/20

Se livre dans le capote de Perera. Va au cheval mais manque de puissance sous le fer. Le Victorino va se révéler d’une très belle noblesse avec un piton gauche supérieur. Longue lutte finale. Grande ovation.

4 Pobrecillo 545kg 12/19

Se jette pattes en avant dans le capote. Peu investi à la pique, il arrive incertain au dernier tiers et va offir une opposition exigeante au torero. Ovation.

5 –Verdadero 567kg 01/20

Sans charge au capote. Pousse en cabeceant sur le premier des.deux contacts. Sans qualité aucune au dernier tiers..Quelques sifflets.

6 – Director 590kg 01/20

Trés grand et lourd, pas dans le type de la casa. Sans grand entrain à la première puya puis s’emploie plus sur la seconde pique. Emilio de Justo va le faire rompre alors qu’au départ sa charge restait hésitante. Palmas

Fiche Technique
  • Madrid. Dia de Hispanidad. Corrida de cloture de la temporada. Toros de Victorino Martin pour
    • Miguel Angel Perera : silence (avis), oreille (2 avis), silence
    • Emilio de Justo : saluts (avis), saluts (2 avis), oreille (2 avis).
  • Sobresaliente : Manuel Dias Gomes
  • 12 piques
  • Saluts de Juan José Dominguez (1°)
  • President : José Maria Fernandez Egea
  • Public : Quasi Plein
  • Météo : temps gris, frisquet

Philippe. Vu du tendido 6.

3 réflexions sur “Madrid, De Justo vainqueur aux points

  • Emilio de Justo est un immense torero; en mai avec un La Quinta il fait une faena d’anthologie…Mais pourquoi en France fait-il le minimum syndical?
    Beñat

    • parce qu’on , pour lui, ne compte que l’espagne et à un degré moindre l’Amérique du sud.
      il a oublié bien facilement le pays qui l’a sorti du bache ou il etait englué.
      s’il est un immense torero sans l’ombre d’un doute , je suis plus circonspect sur ses qualités humaines.
      christian.

  • Sans le Franchute qui l’a découvert il irait encore faire des tentaderos chez son voisin

Commentaires fermés.

Verified by ExactMetrics