Madrid, finale du Certamen, blessure de Christian Parejo
Présentés comme il se doit pour la Finale du Certamen de Madrid, les utreros de Fermin Bohorquez ont manqué de race et n’ont pas permis aux novilleros de s’exprimer. Aucun novillo n’a permis de faire une série sur la corne gauche. Le second a blessé Christian Parejo. Le protégé de Thomas Cerqueira a reçu une cornada d’une vingtaine de centimètres qui a touché le fémur. Il a aussi subi un traumatisme cranéofacial. Cette blessure risque de compromettre la participation de Parejo a la novillada de dimanche à Parentis.
Les toreros
Jorge Molina, courageux, s’est appliqué face à un premier novillo qui lui a permis trois séries à droite, aucune à gauche et l’a bousculé à deux reprises. Pas grand-chose à tirer du quatrième violent à droite et sans option à gauche. Celui qu’il a tué pour Christian Parejo est très vite allé à menos.
Christian Parejo a pris un puntazo en estoquant son premier toro. La faena sincère et appliquée a eu du mal à passer la rampe parce que le novillo manquait de charge, de transmission et a fini dans les planches. Le torero de Chiclana a été applaudi quand il a rejoint l’infirmerie où il a été opéré.
Alejandro Peñaranda a instrumenté un début de faena sérieux et appliqué sur la bonne corne droite de son premier novillo. Le Bohorquez n’offrait aucune option à gauche. Le torero d’Albacete a eu de grosses difficultés pour estoquer puis descabeller. Le torero d’Inestia rencontrera à nouveau des problèmes avec le verdugo à son second novillo. Le public l’invitera à saluer après une faena appliquée face à un novillo qui est allé rapidement à menos. Le torero d’Albacete est déclaré vainqueur du certamen.
Fiche technique
- Arènes de Madrid, Finale du concours de novillada nocturne, six toros de Bohorquez pour
- Jorge Molina : salut (deux avis) , salut, silence à celui tué pour Christian Parejo
- Christian Parejo : palmas
- Alejandro Peñaranda :silence (deux avis) , salut (avis)
- Treize piques
- Alejandro Peñaranda est déclaré vainqueur du Certamen des novilladas nocturnes.
- Président : José Luis Gonzalez Gonzalez
- Moitié d’arène
- Température estivale, du vent
Toro à toro
Joyerito Jorge Molina
Le premier sort abanto et est suelto. Première rencontre, le toro ne pousse pas et sort seul. Le cheval tombe quasiment tout seul. Tardo, il s’emploie un peu plus lors de la seconde. Parejo réalise un quite par tafalleras et manque de se faire prendre avant de remater. Jorge Moilna est gêné par le vent quand il donne ses premières passes par le haut. Bonne première série à droite, les caprices d’Eole perturbent la seconde. Le toro est noble mais manque d’alegria. Molina change de terrain.
Après un bon enchaînement de derechazos, le torero prend la main gauche. Le toro est tout sauf clair sur ce piton, il inflige une voltereta au novillero à la troisième naturelle. Retour à droite, le torero est courageux mais le bicho est complètement décomposé. Molina prend l’épée et se fait à nouveau bousculer en donnant une manoletina. Un avis sonne avant que Molina n’entre à matar pour une entière qui tarde à faire effet. Un second avis sonne juste avant que le torero ne descabelle. Salut
Repetido Christian Parejo
Comme le premier, le second est sérieux de présentation. Il est bien reçu à la cape par Christian Parejo. Le novillo prend une première pique trasera sans pousser, la seconde rencontre se limite à un picotazo dont il sort seul. Alejandro Peñaranda donne un quite par chicuelinas. Le novillo a tendance à partir aux planches dès le second tercio. Bien lidié par Miguel Angel Sanchez, le toro est banderillé avec efficacité par Mathieu Guillon et Vicente Herrera. Début par derechazos et pechos , le toro a une charge courte et ne se livre pas dans la muleta. Bonne première série à droite, le toro est soso et tardo. Il transmet peu.
A gauche, Parejo oblige plus par le bas un novillo dont la charge se raccourcit. Le novillero se fait accrocher en sortie d’une naturelle. Le Bohorquez va à menos et part, pour de bon aux planches. Parejo abrège la faena. Naturelles de faena pour conclure, le novillero se fait bousculer en entrant pour la première fois à matar. Le novillo lui inflige un puntazo. La seconde se solde par une entière caidita efficace. Les palmas accompagnent le novillero qui part à l’infirmerie où il est opéré d’une cornada à la cuisse.
Regidor Alejandro Peñaranda
Le troisième est plus commode de tête. Il sort abanto et est, comme le premier, suelto. Juste de forces, il prend une première pique en se défendant et tombe à la sortie de la première rencontre, le 7 râle. Il ne pousse pas à la seconde rencontre et sort affaibli du premier tercio. Alejandro Peñaranda commence se faena par des doblones. Le novillo, malgré sa faiblesse, humilie. La première série à droite est applaudie. Le torero oblige un peu plus le toro à la seconde, le Bohorquez fléchit.
La troisième série est brouillonne. A gauche, le bicho a plus de violence. Peñaranda n’insiste pas et prend l’épée de muerte. Final élégant par aidées par le haut puis trinchera, le novillero pinche à plusieurs reprises, entend un avis , avant de mettre une demie basse. Le novillero a aussi des soucis avec le descabello . Un second avis sonne avant que le toro ne tombe.
Buscador Jorge Molina
Le quatrième est suelto et distrait. Sans mise en suerte, le toro charge le cheval et sort seul de la rencontre. Le Bohorquez subit un second puyazo appuyé en poussant dont il sort sur les genoux. Mal mis en suerte, il prend un picotazo en guise de troisième rencontre. Le tercio de varas n’est pas du gout du public. Le novillo est violent dès les premiers derechazos de Jorge Molina. A droite, le toro toréé à mi-hauteur ne s’emploie pas dans la muleta. Molina baisse un peu la main. Le toro part progressivement vers les planches. A gauche, le toro est compliqué et le torero abandonne ce pition dès la première naturelle. Deux derechazos heurtés, le novillero prend l’épée et tue d’une entière habile , en place mais qui nécessite l’usage du descabello. Salut
Partidario Alejandro Peñaranda
Le sixième sort en cinquième lieu pour permettre à Molina de souffler avant de lidier le novillo de Christian Parejo. Le novillo est le plus armé du lot. Le Bohorquez prend une pique appuyée et un picotazo sans pousser. Alejandro Peñarada , après avoir doublé l’utrero, le cite sur le piton droit. Le Bohorquez est soso et manque d’alegria. Le novillero s’applique, fait bien les choses mais l’ensemble manque de transmission. A gauche, le toro ne s’emploie pas dans la muleta. Comme ses collègues, le novillero n’insiste pas et revient sur l’autre piton. Deux bons derechazos et Peñaranda prend l’épée. Bernadinas, le novillero s’engage et met une entière trasera et tendida. Le toro tarde à tomber, un avis sonne. Alejandro a de nouveau des problèmes avec le descabello. Silence
Reportero Jorge Molina
Reportero qui devait être lidié par Christian Parejo, le sera par Jorge Molina . Suelto, il sort seul de la première rencontre et ne s’emploie pas lors de la seconde. A droite, le novillo a peu de charge. A gauche, il se défend et se retourne vite. Le novillero se croise à droite mais le Bohorquez est quasi parado et se défend plus qu’il ne charge. Le novillero prolonge inutilement la faena. L’épée est entière et de travers. Silence
Thierry Reboul, novillada vue One Toros TV
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