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Maurrin, apprendre le métier

Les organisateurs de Maurrin ont pour but de permettre à des novilleros débutants ou quasi débutants d’apprendre le métier. C’est devant un public nombreux que s’est deroulée leur non piquée 2024. Pedro Gomez et Baptiste ont pu parfaire leur technique avec les erales d’Alma Serena les plus nobles. Mathias Sauvaire a travaillé le chapitre « gestion d’un manso perdido ». Hugo Alquié a fait ses premiers pas en habit de lumières. Le résultat n’a pas été à la hauteur de ses espérances. Mais il faut un début à tout. Le plus important est de s’appuyer sur les bons passages de sa prestation pour corriger ce qui a été moins bon.

Les toreros

Pedro Gomez est un torero classique. Des quatre novilleros, c’est celui qui a le plus de bagage. Sa faena comporte quelques bons passages mais elle manque de transmission et de personnalité. Elle a été mal conclue à l’épée. Il a eu la chance de tomber sur un novillo très noble et sans problèmes majeurs. Salut et vuelta au novillo

Bien conseillé par Julien Breton son banderillero, Baptiste a paru plus serein qu’à Riscle et Alès. Sa faena à un novillo qui a fini par rompre est allée à mas. Les denières séries ont été les meilleures de sa prestation. Oreille

Mathias a du puiser dans son bagage technique pour tirer quelques muletazos méritoires à un eral manso et adapte des tablas. La vuelta est méritée.

Très vert Hugo Alquié a alterné passages brouillons et d’autres plus posés.On retiendra en particulier ses capotazos lors de la réception de l’éral. Il reste à travailler la mise à mort. Mais c’est le lot de beaucoup de débutants. Silence

Les erales

Présenté comme il se doit pour ce type de novilladas, c’est un lot de deux et deux Alma Serana qui est sorti vendredi à Maurrin. Les deux premiers,et en particulier le premier, étaient nobles et offraient des options aux toreros. Le premier a été honoré d’une vuelta posthume. Les deux suivants ont été plus compliqués. Le troisième, en querencia dès les premiers muletazos, est à oublier. Le dernier demandait une muleta affirmée et plus poderosa que celle d’un novillero débutant.

Fiche technique
  • Arènes de Maurrin, novillada non piquée des Fêtes 2024. Quatre erales d’Alma Serena pour
    • Pedro Gomez (ET El Yiyo Madrid) : salut (avis)
    • Baptiste (CFT Nîmes) : oreille
    • Mathias Sauvaire (ET du Pays d’Arles) : vuelta
    • Hugo Alquié (ET Adour Aficion) : silence (deux avis)
  • Vuelta au premier eral
  • Le prix des organisateurs du Sud-ouest a été partagé entre Baptiste et Hugo Alquié
  • Celui du Comité des Fêtes de Maurrin et de la Peña « Toro Cardeño » l’a été entre Pedro Gomez et Mathias Sauvaire.
  • Président : Daniel Mathet
  • Trois quarts d’arène
  • Chaleur moite
Eral à eral
Ventosillo Pedro Gomez  

Le premier est sérieux de présentation. Pedro Gomez le reçoit par des largas de rodillas.  Baptiste fait un bon quite par chicuelinas. Gomez répond par chicuelinas et tafalleras.  Il entame les débats par des passes par le haut.  Première bonne série à droite, le bicho est noble. A gauche le toro est noble aussi.  Le torero s’applique,  torée avec sincérité.  Il subit un désarmé.  Le novillo baisse de rythme. Retour à droite pour une bonne série. Le torero est volontaire mais il manque un peu de transmission.   Le final par redondos de rodillas est brouillon.  Le toro s’est décomposé la faena est trop longue. Un très bon pecho pour conclure. Pedro Gomez pinche avant de mettre une épée très basse. La mise à mort est longue à faire effet,  un avis sonne. Vuelta au toro. Salut

Madrileño Baptiste

Le second est gacho mais du tamaño. Il sort abanto et déborde Baptiste lors de sa réception à la cape. Mathias Sauvaire fait un bon quite auquel répond Baptiste.  Le novillo a tendance à s’arrêter à mi-passe.  Premières passes par doblones,  le torero place le toro au centre. Première bonne série à droite,  le bicho est noble. Le novillero n’allonge pas la passe. Il subit un bicho qui réduit de plus en plus sa charge. A gauche Baptiste doute puis se reprend et donne de bonnes naturelles. Le toro baisse de rythme mais il a pris confiance, s’emploie mieux ce qui a permis à Baptiste d’aller à mas.  Les dernières séries sont les meilleures de la faena. L’épée est basse mais rapide d’effet. Une oreille

Incredulo Mathias Sauvaire  

Comme le précédent,  le troisième est gacho mais avec de la présence.  Mathias Sauvaire se fait désarmer en le recevant à la cape.  Le novillo est suelto. Début de faena par cambiadas et pechos,  le toro part aux planches.  Le novillero tente de le ramener au centre. Le bicho s’échappe vers un angle de la piste à chaque tentative.  En insistant le novillero arrive à lui arracher quelques muletazos méritoires au vu du contexte.  Trois quarts de lame tendida efficace concluent la faena. Vuelta.  .

Piestolero Hugo Alquié

Le premier eral d’Hugo Alquié est commode de tête mais costaud.  Bonne réception à la cape, Pedro Gomez fait un quite par chicuelinas brouillon. Début par derechazos , le novillero est encore un peu crispé.  Une série appliquée à gauche,  la suivante à droite est plus brouillonne. Retour à gauche,  le novillero est vert mais ne manque pas de courage. Il ne pèse pas assez sur un eral exigeant. Le novillo va à menos.  Le novillero s’applique de plus en plus. Une bonne série de naturelles avant de prendre l’épée. La mise en suerte est compliquée. Hugo Alquié pinche à plusieurs reprises, un avis sonne. Une entière contraire et en avant et plusieurs descabellos,  le second avis sonne. Silence

Une réflexion sur “Maurrin, apprendre le métier

  • Sabatier Patrick

    Bonjour
    La resena de la nsp de Maurrin est plutot positive en ce qui concerne les novilleros. Sur les 4 presents ce jour je connais Matias qui est de l’ETPA. D’après le commentaire concernant son novillo qui a ete fuyard, il apparait que Matias malgre cette difficulté a reussi a lui  » voler » quelqes muletazos meritoires. Pourtant.devant un adversaire qui ne veut pas combattre, la difficulté de la tache s’amplifie beaucoup. Ayant vu Matias plusieurs fois dans des arenes du sud est,je ne suis pas étonné de sa volonté,de son desir de vouloir s’accrocher face a la difficulté. Ce jeune novillero a le gusanillo ancré en lui, l’envie de toréer chevillée au corps et au coeur. A Ales par exmple ou à Tarascon il a démontré des qualités avec le capote et avec la muleta qui sont empreintes à la fois d’un classicisme louable et d’une sobriété enthousiaste (oxymore volontaire). De plus, selon moi, il possede la planta torera, et l’expression de gravité sur son visage des qu’il rentre en piste demontre qu’il prend la tauromachie très sérieusement. Et tout cela depuis ses premiers muletazos puisque le.hasard avait fait ,il y a maintenant quelques années, que j’avais apprécié à la fin d’une tienta à la ganaderia Turquay, les quelque passes qu’il avait effectuées laissant déjà apparaitre les qualités qu’il possedait et qui depuis n’ont cessé de se confirmer. Ce jeune mérite d’etre aidé et d’avoir beaucoup d’opportunités afin que sa passion se realise et peut être se concrétise un jour par une alternative.
    C’est en tout cas ce que je lui souhaite. Patrick Sabatier

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