Mont de Marsan novillada: Alarcon triomphe.
Bien présentés, les novillos de Dominique Cuillé avaient de la race mais il ont trop manqué de forces pour l’exprimer pleinement. Handicapés par leur faiblesse, ils ont fini par s’éteindre. Yon Lamothe a été mal servi par le sorteo. Alvaro Alarcon et Christian Parejo se sont appliqués . Leur tauromachie élégante à permis d’oublier la faiblesse des toros.
Fiche technique
- Arènes de Mont de Marsan, novillada des Fêtes de la Madeleine 2022
- 6 novillos de Dominique Cuillé pour
- Yon Lamothe : salut au tiers, salut au tiers
- Alvaro Alarcon : une oreille, une oreille
- Christian Parejo : salut au tiers (un avis) , une oreille
- douze piques, cavalerie Bonijol
- Salut de Mathieu Guillon et Manolo de Los Reyes
- Président : Romain Lafitte
- demie arène
- chaleur estivale
Le reportage photos de Philippe Latour ⤵️
Toro par toro
Le premier, bien présenté, est juste de forces. Il pousse sur une corne à la première rencontre. Bien mis en suerte, la seconde se limite à un picotazo. Echanges de quite entre Yon et Alvaro, le jeune espagnol remporte la manche. Bon début de faena à droite, Yon Lamothe cite de loin, le toro humilie sur les deux pitones. Dès que le torero baisse la main, le toro fléchit. A gauche, le torero cite de plus près , le Cuillé est plus soso sur ce côté. La faena, trop longue, baisse d’intensité. Final en réduisant les terrains. L’estocade est très basse et traversante, suit une entière longue à faire effet, descabello. Palmas au novillo, salut au tiers pour le novillero.
Le second est plus lourd que le premier. Très belle réception à la cape par Alvaro Alarcon, le novillo est peu piqué. Le toro va à menos et se défend plus à droite. Parejo prend la main pour un bon quite par chicuelinas. Le novillero débute sa faena par le haut. Le novillo est faible. Beaucoup de quiétude et de temple dans les premiers derechazos, le novillero a pris la mesure du Cuillé qui humilie malgré sa faiblesse. Les premières naturelles sont plus chahutées. En fin de faena, à droite et gauche, le torero pèse moins sur un novillo qui a besoin d’être plus obligé. Bousculé sur les manoletinas « de conclusion »Alvaro pinche avant de placer une bonne entière efficace. Une oreille.
Joli novillo, le troisième accroche la cape de Christian Pajero. Juste de forces, il est peu et mal piqué. Yon Lamothe fait un quite par chicuelinas. Christian Parejo brinde à Victor Mendès. Début de faena, genoux ployés, le novillo est noble. Deux bonnes séries de derechazos, le Cuillé manque de rythme. A gauche, le novillero est élégant mais l’ensemble manque d’émotion parce que l’utrero s’est éteint . Le final ,plus trémendiste, n’apporte rien à une faena trop longue. Deux pinchazos précèdent une entière efficace. Un avis et salut au tiers.
Le quatrième est plus commode de tête. Lui aussi est faible.Il rnrverse le cheval à la première rencontre. Bien piqué, il pousse à la seconde. Le piquero, Pedro Iturrarlde est applaudi. Bon tercio de banderilles, Mathieu Guillon et Manolo de los Reyes saluent. Début par le bas, le novillero s’applique mais le Cuillé se défend plus qu’il ne charge quel que soit le piton. Il est vite parado et part aux planches. Yon Lamothe insiste beaucoup trop. Pinchazo et une bonne entière conclut une faena qui a , forcément, manqué d’émotion. Salut au tiers.
Le cinquième, lui aussi bien présenté, prend deux piques en se défendant. Alvaro Alarcon brinde à ses deux collègues. Le Cuillé est tardo et juste de forces. Le novillero débute sa faena par le haut. Suivent des derechazos à mi hauteur, toro et, donc, faena manquent de rythme, le novillero s’appliquent et tire quelques bons muletazos à droite. Les naturelles sont élégantes mais manquent d’émotion.Le novillo part aux planches. Comme ses collègues, Alarcon fait durer inutilement la faena. Final à la manière de Luque, l’estocade entière et en place est efficace. Une oreille.
Le dernier est applaudi à son entrée en piste. Christian Parejo l’accueille par une larga de rodillas et de belles véroniques. Deux piques, le novillo se défend. Il est malheureusement lui aussi très faible. Parejo brinde à Thomas Dufau. Le Cuillé est tardo. Début de faena par cambiadas. Le toro est noble mais sa faiblesse enlève toute émotion au travail du novillero. Christian s’applique , son toréo est élégant mais il ne compense pas la soseria de son opposant qui commence à relever la tête brusquement en fin de passe. L’épée, entière, est trasera, descabellos, une oreille.
Thierry Reboul
