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Mont de Marsan , on avance pas à pas

Les grands maîtres japonais de l’amélioration continue recommandent de toujours progresser « step by step ». En conformité avec leurs enseignements, Mont de Marsan avance pas à pas. Hier aucun toro n’a permis de faire une faena. Aujourd’hui le cinquième Victoriano del Rio avait un peu de charge et a permis à GInés Marin de couper une oreille. Les autres ont été, fort justement, sifflés à l’arrastre. Sébastien Castella n’a pas pu s’exprimer mais pour lui, cela à moins d’importance que pour Yon Lamothe. Le landais, qui attendait beaucoup de cette corrida, n’a pas vécu l’après-midi dont il avait révé. Difficile de s’exprimer avec un toro éteint après deux séries et un manso perdido.

Pour info, et pour préparer la journée de demain, les grands maîtres japonais ne sont pas contre une accélération du processus d’amélioration dès que l’on a commencé à engranger des résultats meilleurs ou moins négatifs.

Les toreros

Le premier est soso et baisse rapidement au troisième tiers.  La faena est élégante mais manque forcément d’émotion. Sébastien Castella tue mal. Silence. Le sobrero sorti en quatrième position n’a ni race ni classe.  Sébastien Castella essaie de bien faire mais on s’ennuie ferme. La mise à mort est laborieuse.

Le second n’a ni race ni moteur.  Ginés Marin ne peut rien en tirer.  Silence ; Le cinquième manque de race mais a un peu de moteur.  Ginès Marin construit une faena appliquée, liée mais pas toujours centrée. Mais c’est un petit éclat de lumière dans le tunnel sombre qu’est ce début de Madeleine.   Un pinchazo puis une entière efficace et tombe une oreille .

Le troisième s’éteint vite et la faena de Yon Lamothe va rapidement à menos. Le sixième querencioso à l’extrême est un manso de catégorie,  Yon Lamothe ne peut rien en faire et n’en fait rien.Silence les deux fois.

Les toros

Un petit progrès, seuls cinq toros de ce jour ont été sifflés à l’arrastre. Le cinquième a permis à son torero de lier des passes et de construire une faena avec un peu de transmission. Les quatre premiers Victoriano del Rio bonitos de présentation (tout comme le cinquième), très justes de forces, se sont vite éteints et n’ont pas permis aux toreros de s’exprimer. Le dernier, un Toros de Cortès, petit frère des deux moruchos sortis l’an dernier à Madrid en Automne était un manso perdido. Bien entendu aucun toro n’a fait ne serait ce que son devoir à la pique.

Fiche technique
  • Arènes de Mont de Marsan, deuxième corrida des Fêtes de la Madeleine 2024. Toros de Victoriano del Rio (dont un sobrero 5ème bis) et Toros de Cortes (6ème) pour
    • Sébastien Castella: silence (avis), silence (avis)
    • Ginés Marin: silence, oreille (avis)
    • Yon Lamothe : silence, silence
  • Treize piques, cuadra Bonijol
  • Présidente: Colette Lacomme
  • Plein apparent
  • Soleil et Chaleur
La corrida vue par l’objectif de Philippe Latour

Toro à toro

Décorado Sébastien Castella

Le premier est correctement présenté. Il met bien la tête dans la cape de Sébastien Castella. Il prend une première pique en poussant. Mal mis en suerte il prend un picotazo. Il part quand le cheval tourne le dos pour la troisième rencontre. Trois puyazos et le bicho ne saigne pas. Le Victoriano est distrait. Début de faena par le haut, le toro est juste de force s. A gauche, le torero compose mais le bicho ne transmet rien. Il est soso et court de charge. Beaucoup d’élégance maïs peu d’émotion quand le Français prend la main droite. Le toro devient parado. La fin encimiste porte sur le public mais n’apporte rien à la faena. .Le Français pinche à plusieurs reprises sans s’engager. L’épée; qui tue, est trasera et basse. Silence après un avis

Bisonte Ginès Marin

Le second est léger. Il est abanto. Il s’échappe du capote de Ginés Marin. Le toro manque de forces. Premier puyazo trasero,  un picotazo tient lieu de seconde rencontre. Yon Lamothe fait un quite par saltilleras. IGinés Marin débute la faena par le haut,  le toro a peu de charge. Passe à passe à droite et à mi-hauteur, le Victorinao ne transmet rien. Le torero est aussi profilé que le bicho manque de race. Le bicho finit par partir en querencia. Marin tue dans les planches d’une entière trasera. Silence pour le torero et pitos pour l’arrastre.

Asustado Yon Lamothe

Le troisième a un piton escobillé. Il met la tête dans la cape de Yon Lamothe mais il fléchit à plusieurs. Pique légère,  le toro se défend. Deux puyazos et le bicho ne saigne pas.  Il coupe le terrain des banderilleros. Début par cambiadas et pechos,  Cite de loin , le toro vient et charge avec noblesse. . Il a fait illusion et s’éteint rapidement. Quand le torero prend la main gauche, la faena est finie. La noblesse devient soseria et on s’ennuie. Yon Lamothe prolonge inutilement les débats. Il tue d’une entière basse. Pitos au toro et silence pour le torero.

Esperon Sébastien Castella

Le cinquième est commode de tête et vilain de type.  Il ne s’emploie pas dans la cape de Sébastien Castella.  Il fléchit à plusieurs reprises et est protesté. Mouchoir vert. Castella le liquide.

Español Sébastien Castella

Le sobrero est aussi un Victoriano del Rio. Il est plus sérieux que les précédents. Il est juste de forces et fléchit avant de prendre un picotazo dont il sort seul,  idem pour la seconde rencontre. Début de faena assis sur l’estribo et doblones de rodillas,  le toro a peu de charge. Sébastien Castella s’applique, baisse la main et le Victoriano fléchit. La série suivante est brouillonne. A gauche, c’est la soseria prend le dessus. Sur un terrain réduit, Castella n’arrive pas donner de la vie à la faena tant l’e toro’animal est dépourvu de qualités. L’ennui gagne les gradins.  Un pinchazo bas, un avis sonne.  Un second pinchazo pour continuer et s’en suit une entière en place. Silence pour le torero et pitos pour le toro.

Forajido Ginès Marin

Le cinquième est bonito de présentation. Il met la tête dans la cape de Ginés Marin.  Le toro est juste de forces. Il s’emploie un peu lors de la première rencontre. Il sort seul de la seconde. Début de faena de rodillas, le bicho noble a un peu de charge . Les premiers derechazos sont très profilés Tardo le Victoriano manque de chispa. A gauche dès que le torero se centre, il se fait accrocher.  Ginés Marin arrive à lier de belles naturelles sans toutefois se croiser. Certaines sont belles et redonnent un peu d’énergie à un public assommé par la chaleur et des toros sans intérêt. La faena est longue,  trop longue avec près de 60 passes. Final par redondos, Marin pinche,  un avis sonne. L’épée entière qui suit est en place et efficace. Le torero de Jerez de la Frontera coupe une oreille.

Soleares Yon Lamothe

Le sixième est un Toros de Cortes. Il est très Conde de la Corte. Naturellement il sort abanto. Il s’échappe ’de la cape de Yon Lamothe. Il est bien piqué lors de la première rencontre.  La seconde est efficace. Le toro est manso et coupe le terrain au second tercio. Début par derechazos, le toro commence à vouloir partir. Il a peu de charge et il faut lui laisser la muleta sous le museau pour le faire passer et le garder . Mais dès qu’il se sent contraint ce type de manso s’en va à l’autre bout de la piste.  C’est ce qui finit par arriver ; Le toro est en plus andarin ce qui rend la faena impossible. . Yon Lamothe abrége la faena, la mise à mort est laborieuse. Silence pour le torero et pitos pour le toro.

Thierry Reboul

2 réflexions sur “Mont de Marsan , on avance pas à pas

  • Roger Dominique

    8H du mat (+ 4H de décalage en Asie, les jaunes malheureusement sans glaçon du Moun 2024), je retape quelques commentaires (qui ne s’usent que quand on ne s’en sert pas !!!!) avant de sauter dans un taxi
    – 2022/2023/2024 la catastrophe des Usines à pisser du Domecq,

    – Mes chers Yoyot / Christophe / Bénévoles de la commission taurine, petit sondage en sortie des arènes ou SMS auprès de vos chers abonnés sur ces 2 prévisibles fracasos
    o 2025 : on remet les ganadérias espagnoles imposées par les Castella / Luque / Morante / et autres figuras ?
    o Ou on sélectionne 2 ganadérias françaises (Robert Margé / Pagés-Mailhan / Gallon / Cuillé ou autres ) et on prend les figures disponibles ?
    o NB : ce sont les férias qui remplissent les arènes, non le Bling Bling des usines à pisser du Domecq.

    Que du plaisir à suivre le binôme à talonnettes (la hauteur des Burladeros !!!) sur France Bleu Gascogne:

    – Adoré la Leyenda del Tiempo de Camarón de la Isla en interlude des catastrophiques Puerto,

    – Gentil le PAB sur la moue de Don Simon qui accompagnait sa danseuse à ballerines Talavante (30% de com sur le placement de sa danseuse) ce Mercredi. A voir https://www.youtube.com/watch?v=03eh0iKH7G4 l’analyse scientifique de Julio Fernández / Domingo podcast « Al Toros por los Cuernos » sur un échantillon d’une vingtaine de Toros de la dernière San Isidro : de la picole avant / pendant / après à Las Ventas, mais des Toros déshydratés (pas d’eau dans les corales de Las Ventas), conséquences des piques / banderilles Traseras, …. Le Fameux Système Taurin Espagnol, Business As Usual . Du taf messieurs / Dames Présidents des corridas de Mont2

    Vendredi 19 Juillet, le début de la Féria de la Madeleine Concours, puis Marco (16 ans, 1,5m, 50 kg), La Quinta & Victorino Martin.

    Que du Plaisir

    D.ROGER

  • Monsieur Roger ouvre un oeil? Et le bon malgré le jaune. Bon retour parmi nous.
    Qui se moque du Plumaçon? Les ganaderos? Jalabert? (ça ne m’étonnerait pas). Les figuras?

    Enfin un pas de plus aujourd’hui pour ma première au Moun, ou carrément un pas de géant?
    Je croise les doigts.

    Beñat

Commentaires fermés.

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