Novillada de Vic, aux toreros les circonstances atténuantes
Le soleil était au rendez-vous pour la novillada d’ouverture de la Féria de Vic. Dans le type de l’encaste, plutôt légers, les novillos de Monteviejo ont manqué de force et pour la plupart de race. Bravitos mais manquant de poder, ils ont tous manqué d’alegria au troisième tiers.
Certes il y a eu du bon et du un peu moins bon dans les six faenas de la matinée, Mais le manque de force et de chispa des Monteviejo sont des circonstances atténuantes recevables.
Le vainqueur à l’applaudimètre est Christian Parejo. Auteur de deux faenas courageuses , conclues rapidement à l’épée, il a salué deux fois.
Yon Lamothe s’est appliqué mais il a besoin de toros plus exigeants pour mettre en place sa tauromachie. Il a salué au quatrième après une faena manquant de transmission mais conclue par une épée engagée.
De Jorge Molina, on retiendra quelques bons passages à son second. Malheureusement le toledan a été, une fois de plus, en difficulté avec les aciers.
Fiche technique
- Arènes de Vic, 6 novillo de Monteviejo juste de forces et de race pour
- Yon Lamothe : silence (avis), salut
- Jorge Molina : silence (un avis), silence
- Christian Parejo : salut, salut
- douze piques, cavalerie Bonijol
- Président: Hugo Lavigne
- un tiers d’arène
- il faisait chaud sur les gradins
Le reportage photographique de Philippe Latour ⤵️
Toro à toro
Calzonero
Le premier est léger. Juste de forces, il prend deux picotazos. Le toro se défend en début de faena. A droite comme à gauche Yon Lamothe a du mal à trouver le sitio. S’il toréé par le bas le toro fléchit et par le haut Il donne des coups de tête. A force d’insister en le changeant de terrain Yon lie une b, onne série à droite. La faena, trop longue, manque de transmission. La mise à mort est approximative . Un avis sonne avant que le toro ne tombe. pitos au toro, silence pour le torero.
Batanero
Le second est plus dans le type Vega-Villar. Il manque néanmoins de tamaño. Suelto, il est difficile à fixer et désarme Jorge Molina sur le dernier capotazo de réception. La première rencontre est carioquée. Le Monteviejo pousse un peu plus à la seconde. Tardo le novillo a peu de charge. La première série est sur le pico, les naturelles suivantes sont fuera de cacho. La fin de faena est brouillonne et laisse le toro non dominé. La première épée est basse et ressort. La seconde tentative se solde par une demie. Un avis sonne avant que le toro ne tombe au premier descabello. Silence
Cidronito
Le troisième, plus costaud, est commode de tête. Christian Parejo le reçoit par delenteras et chicuelina. Bravito mais sans poder il prend deux puyazos en mettant les reins sans bouger le cheval. Début par le haut le novillero se découvre et se fait bousculer. Les premiers derechazos portent sur le public. A gauche, le toro se retourne vite et met le torero en danger. Le novillo devient complexe et la faena va « a menos ». L’épée, basse et trasera, est efficace. Palmas au toro. salut.
Cachalote
Le quatrième est plus haut. Il tombe avant d’être piqué. Il est économisé à la pique. Le toro est faible et fléchit dès qu’on l’oblige. Le novillo est noble voire soso mais ne transmet rien. Une bonne série à gauche, ,Yon Lamothe s’applique mais le novillo manque trop d’alegria. L’épée,portée avec engagement, est efficace. Pitos au toro, salut pour le torero.
Batanero II
Le cinquième est mieux présenté. Piqué dans l’épaule, il prend deux puyazos en poussant sur une corne. Le novillo toréé sur le pico s’arrête à mi-passe. Le novillo a une bonne corne gauche mais est étouffé car cité de trop près . Il humilie aussi à droite. Un cite de loin, les muletazos sont bien donnés mais restent sur le pico. Le toro transmet peu et la faena parait longue. Deux pinchazos et une entière trasera avec hémorragie concluent la prestation du toledan. Silence
Cidronito II
Le sixième est boiteux. Il met la tête dans la cape de Parejo. Piqué sans mise en suerte, il pousse à la première rencontre. La seconde est anecdotique . Début de faena par le haut, Christian Parejo cite sur le piton gauche à mi-distance mais le Monteviejo n’a pas de charge. A droite le novillero aguante mais sur cette corne le toro est compliqué. De cette faena, la plus courte de la matinée, on retiendra une bonne série à gauche. L’estocade trasera est rapide d’effet et le Chicalenero salue au tiers.
Thierry Reboul