Orthez Barcial: sage décision
Sage décision que celle prise par les organisateurs d’Orthez de n’accorder aucun des prix mis en jeu lors de cette novillada de Barcial. Pour l’éleveur, ce sont plutôt des décisions radicales qu’il doit prendre s’il veut sauver un élevage dont les récentes sorties en France ont montré l’état de déchéance dans lequel il se trouve.
Les novilleros
Pas de chance pour les deux novilleros, malgré leur courage, ils n’ont rien pu faire face aux toros décastés de Barcial. Miguel Andrades a un plus de métier et a pu tirer quelques muletazos au premier. C’est aussi un très bon banderillero. Cid de Maria est bien moins expériementé et il n’a eu que sa vaillance à opposer à la mansedumbre des Barcial.
Les novillos
Rien à dire sur la présentation, les novillos de Barcial étaient aussi beaux que leurs frères lidiés à Céret. Pour ce qui est du moral, ils n’avaient ni race, ni bravoure ni caste. Le premier a fait illusion au premier tiers. En résumé sont sortis à Orthez lors de cette matinale, un manso décasté, un manso perdido et deux novillos mansos deslucidos. Tout cela n’est pas très encourageant pour l’avenir de cette ganaderia.
Fiche technique
- Arènes d’Orthez, novillada des Fêtes 2024, quatre novillos de Barcial pour
- Miguel Andrades : silence, salut
- utCid de Maria : silence, silence
- Dix piques et un refilon, cuadra Bonijol
- Président: Mathieu Cazalet
- Demi arène
- Le soleil cogne fort
La novillada vue par l’objectif de Romain Tastet
Novillo à novillo
Numéro 26 Munolero Miguel Andrades
Le premier toro est applaudi à son entrée en piste. Miguel Andrades le fixe avec efficacité. La première pique est trasera, le novillo pousse. Mis au centre, il vient avec alegria mais pousse sur une corne pour la seconde. Placé plus loin, il vient fort et sort seul pour une troisième rencontre Il prend un refilon dans la foulée. Miguel Andrades pose trois paires de banderilles très sincères. Début de faena classique par doblones, le toro est compliqué à droite. A gauche, il se retourne vite. La seconde série de naturelles est excellente. Retour à droite, le novillero est en difficulté. Il revient sur l’autre piton pour deux passes puis le novillero prend l’épée. La première épée est une demie très basse. La seconde est juste basse. Le toro tarde à tomber. Silence
Numéro 52 Batanerito Cid de Maria
Le second est superbe. Il est violent dans la cape de Cid de Maria. Mal piqué, il se défend lors de la première rencontre dont il sort seul. Mis au centre, il part aux planches. Rapproché il sort seul de la seconde et de la troisième. Manso il est compliqué à banderiller. Brindis au public, Cid de Maria commence par des doblones. Le bicho est tardo et parado. Le novillero s’applique mais le contexte est difficile A gauche, le Barcial se retourne comme un chat. Retour à droite c’est de plus en plus compliqué. L’estocade est approximative, silence
Numéro 54 Coleteron Miguel Andrades
Le troisième est applaudi à son entrée en piste. Il sort abanto. Miguel Andrades le fixe avec des chicuelinas efficaces. Le toro est juste de forces. Première rencontre, il prend une pique trasera sans pousser. Il se défend et sort seul de la seconde. Miguel Andrades a du mal à le banderiller. Il se fait accrocher en posant la deuxième paire. Le torero est applaudi après la pose de la troisième paire. Début de faena par derechazos. Le Barcial est violent et tardo. Le novillero s’efforce de lui tirer quelques muletazos. C’est difficile et risqué. Le novillo part aux planches. A gauche, il ne passe pas. Nouvelle bousculade , le torero prend l’épée. Il tue d’une épée honorable vu le contexte. Salut
Numéro 39 Batanerito Cid de Maria
Le dernier est lui aussi joli . Il réfléchit déjà avant de charger la cape de Cid de Maria. Bien piqué il pousse à la première rencontre. Mis au centre, itardo et faut le rapprocher pour la seconde rencontre. Il prend alors un picotazo. Il est très mal banderillé car quasi arrêté. Cid de Maria essaie de le doubler. Le novillo est parado et avisé. Il n’a aucune charge et cherche l’homme derrière la muleta. Il est quasi impossible d’en tirer quelque chose. Une entière trasera et tendida puis une basse et on part à l’apéritif. Silence
Thierry Reboul