Pampelune…et le déluge fut!
Pampelune.. et le déluge fut!
Les jours de novilladas, les arènes de Pampelune ressemblent à n’importe quelle arène. Pas de peñas, pas de rouge et blanc, pas d’outrances. Les San Fermines ne commencent que le lendemain. Pourtant au moment de s’asseoir sur les gradins, une certaine excitation régnait. La météo allait elle devenir très capricieuse comme l’annonçaient quelques prévisionnistes? Pincha allait-il garder son rond de serviette à Pampelune après sa cinquième programmation consécutive? Le cartel cumbre des piétons allait-il être à la hauteur des espoirs que sa composition avait fait naître? La cheville amochée de Chicharro le laisserait-il en pleine possession de ses moyens? Et puis, il faut bien le dire Pampelune est si spéciale qu’on ne peut rester complètement insensible quand on rentre dans cette plaza chargée d’histoire(s).
On en saura guère plus, le ciel s’étant déchiré lors du combat du second entrainant la suspension de la novillada. Jarocho fut quelconque, Chicharro proche du succès et le deuxième Pincha montra des qualités indeniables. L’infortuné Navalon n’eut qu’un quite à se mettre sous la dent et quatre novillos resteront avec leurs secrets.
Les toreros
Jarocho.
S’il acceuille le tambour-major par une larga, il s’est montré moins incisif dans la lidia laissant piquer trois fois dont deux au réserve son novillo. S’il manque un peu de peps, le Pincha n’en est pas moins noble. Jarocho nous semble défaillant dans ses placements et sert une faena des deux bords qui ne transmet pas énormément. Le manque d’engagement du torero se confirme à l’estocade qui s’avère très laborieuse. Avis après 5 tentatives. Silence.
Alejandro Chicharro.
Décidé en diable, Chicharro connecte avec le public dès la réception au capote. Aprés une bonne première pique, il fait économiser le novillo sur la seconde puya. Bien lui en prend, car le Pincha se montre noble avec un certain piquant au dernier tiers. La faena entamée à genoux est composée de séries sur les deux cornes d’une certaine vibration d’autant qui l’orage vient d’éclater électrise l’ambiance… Après une volterata sans conséquences, l’oreille est au bout de l’épée qui malheureusement s’enraye. Palmas.
Le déluge tombe à present, le ciel se zèbre d’éclairs et malgré la volonté de Navalon, le président refuse de sortir le troisième. La piste devient inservable, la suspension est prononcée.
Les novillos
Le premier n’est pas tombé sur un torero dans sa meilleure forme. Sa lidia catastrophique n’a pas aidé à jauger sa bravoure. Noble mais manquant de jus au dernier tiers, il prendra les passes d’un torero qui restera en périphérie.
Le second de la soirée montra une soif de se battre sous le premier puyazo et fut économisé au second. Il arriva gaillard au dernier tiers. De gauche et de droite, il s’engouffra dans la muleta de son torero. Un bon novillo qui aurait mérité une ovation que le deluge limita.
Fiche Technique
- Pampelune, 1er festejo. Novillos EL Pincha. Novillada suspendue après la mort du 2ème.
- Jarocho : silence (avis)
- Alejandro Chicharro : palmas
- Samuel Navalon : n’a pas toréé
- 5 piques (pour deux novillos)
- Président : José Maria Sevilla Garcia
- Public : deux tiers d’arène
- Météo : lourd et poisseux puis déluge.
Philippe (vu du tendido 3 file 6, idéal malgré le poncho pour sortir trempé comme une soupe)