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Pamplona, Escolar Gil une oreille pour Rafaelillo et De Castilla

Les Escolar Gil de Pamplona n’ont pas failli à la tradition de la ganaderia. Mansos, exigeants ils ont souvent manqué de race. Cela n’a pas empêché Rafaelillo et Juan de Castilla de couper chacun une oreille. Gomez del Pilar a eu trop de problèmes avec les aciers pour espérer en faire de même.

Les toreros

Le premier est sérieux. En début de faena, il fait preuve de noblesse. Pris dans la tourmente de la tauromachie électrique de Rafaelillo ,qui porte plus sur le public que sur l’animal, il va à menos. L’épée est en place et rapide d’effet donc oreille. Le public, occupé à se substanter, n’a rien perdu au quatrième. Le toro rapidement parado ne permettait pas de faena. Rafaelillo le tue mal.

Gomez del Pilar s’applique au second mais le toro manque de race. Il a une corne gauche compliquée et va rapidement à menos. Silence. Le madrilène conclut très mal à l’épée une faena technique et méritoire face à un toro manso et compliqué. Pitos noyés dans le bruit des peñas

Le troisième est noble et humilie. Juan de Castilla construit une faena méritoire exploitant bien la bonne corne du toro. Manquant de profondeur, elle reste en dessous du potentiel du bicho. Une oreille. Le sixième est un toro encasté exigeant mais qui permet au Colombien quelques bons derechazos. L’épée prive De Castilla de tout espoir de Puerta Grande. Silence

Les toros

Très hétérogènes mais sérieuse de présentation, la corrida d’Escolar Gil , moins mansa que celle de Céret, a été exigeante mais a globalement manqué de race. Le plus intéressant a été le dernier, un toro avec de la personnalité mais dont la corne droite permettait.

Fiche technique

  • Arènes de Pamplona, avant dernière corrida des San Fermines 2024, six toros d’Escolar Gil pour
    • Rafaelillo : oreille, silence
    • Gomez del Pilar : silence, pitos (deux avis)
    • Juan de Castilla : oreille, salut
  • Douze piques
  • Président : Madame Izaskun Zozaya Yunta
  • Lleno
  • 22°, ciel variable
Toro à toro
Coralero Rafaelillo

Le premier est un solide et bien armé cuatreño. Rafaelillo le reçoit par une larga de rodillas et des véroniques. Bien piqué, le toro pousse sur une corne à la première rencontre. Il se défend sans s’employer lors de la seconde.  Gomez del Pilar réalise un quite par chicuelinas. Rafaelillo commence sa faena à droite en baissant la main. L’Escolar, ainsi toréé, embiste. Il lui manque un peu d’alegria et de fixité. A gauche, le toro commence à aller à menos. Comme à l’accoutumée, la tauromachie de Rafaelillo est électrique. Il finit par se mettre en danger ce qui porte sur le public.  Difficile de juger un toro dans un tel contexte, l’estocade est en place et le bicho tombe rapidement.  

Curioso Gomez del Pilar

Le second est très Saltillo. Il met la tête en humiliant dans la cape de Gomez del Pilar.Le bicho désarme le torero alors que celui-ci le met en suerte pour la première rencontre. Il prend un gros premier puyazo en se défendant. La seconde rencontre est plus mesurée. Juan de Castilla fait un quite par saltilleras.  Le torero madrilène entame les hostilités en doublant un bicho qui n’humilie pas beaucoup Le bicho est noble mais il est distrait et finit les passes tête en haut. Il manque de race et est très compliqué à gauche. Gomez del Pilar s’applique mais le toro ne transmet pas grand-chose et va rapidement à menos. L’épée résulte en avant et caidita. L’Escolar tarde à tomber et le puntillero est maladroit.  Silence

Escribano Juan de Castilla

Le troisième est le plus lourd, et le plus haut de la course. Il est dans le même type que ceux de Céret. Il se freine dans la cape de Juan de Castilla.  Piqué dans l’épaule, il pousse puis sort seul de la première rencontre. La seconde est un simple picotazo.  L’Escolar ne facilite pas le travail des banderilleros. Le colombien cherche à connecter avec le public en démarrant la faena par derechazos de rodillas. A gauche, le bicho humilie comme à droite. Une bonne série à droite, une sur l’autre piton, l’animal est noble. De Castilla profite du piton le plus favorable pour donner deux autres séries derechazos méritoires mais manquant de profondeur.  L’estocade est entière et tendida mais elle suffit. Oreille pour le colombien, palmas au toro.

Chupetero Rafaelillo

Le quatrième est très armé. Rafaelillo le reçoit par une larga de rodillas. Mal piqué, le toro ne s’emploie pas lors de la première rencontre. Il en est de même lors de la seconde.  Le torero de Murcia commence par des naturelles. Il est obligé de forcer le geste car l’Escolar est parado et charge avec parcimonie. A droite, le bicho est tout aussi peu voire moins dynamique.  Un pinchazo, un bajonazo, la maladresse du puntillero énerve le public pourtant en phase de digestion. Silence

Toledano Gomez del Pilar

Le cinquième est asaltillado. Il est bas, long et bien armé. Il se freine dans la cape de Gomez del Pilar. Piqué en arrière et avec énergie, le toro s’emploie (enfin) lors de la première rencontre. Lors de la seconde, il passe en mode genio défensif.  Il n’inspire pas les banderilleros au second tiers. Il inflige un puntazo à Victor del Pozo. Début de faena à droite, le bicho est compliqué et exigeant. Del Pilar prend la main gauche. L’Escolar se défend dans la muleta.

Le torero s’arrime. Son oficio ne suffit pas à donner de la transmission à la faena. Le bicho va à « plus compliqué ». Le travail du torero est très technique et méritoire. Final par naturelles, le toro est cette fois-ci allé à menos. Il est temps de tuer. La première entrée à matar donne une épée tendida. La seconde un pinchazo, la troisième est la même que la première.  La quatrième un pinchazo, la cinquième un tiers de lame(un avis) et la sixième se termine en demie tendida. Mon tout est une mise à mort laborieuse qui se termine par une kyrielle de descabellos . Deux avis et pitos.

Palomito Juan de Castilla

Les paris sont pris. Le jeune colombien sortira-t-il à hombros ?Motivé Juan de Castilla attend le sixième à la porte du toril. Sortie rapide, le bicho est bien armé. Il humilie dans la cape.  Il se défend lors de sa première rencontre avec le groupe équestre. Peu piqué , il humilie lors de la seconde. Le toro est encasté et exigeant ;.Le Colombien l’entreprend à gauche, il se retourne vite. Le joven torero est en difficulté. A droite, c’est un peu plus simple. Passes courtes, De Castilla s’applique et conduit bien la charge de l’Escolar Gil enchaînant de bons derechazos. La mise à mort est « compliquée ».  Ceux qui avaient coché la case « non » ont gagné. Salut

Thierry Reboul (corrida vue sur One Toros TV)

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