Parentis, Los Maños: trahis par les aciers
Du bon et du moins bon dans une novillada de Los Maños de Parentis, commode de têtes, trois novillos sont sortis intéressants. Les autres ont manqué de forces et de chispa. Point commun, les trois novilleros ont eu des difficultés dans l’exécution de la suerte de matar. Diego Bastos a été décevant. Le, pourtant expérimenté novillero, a brillé par une tauromachie brouillonne et pueblerina. Jésus de la Cazalda est un garçon motivé et capable comme au second de toréer avec application et sincérité mais il tue trop mal pour couper des oreilles. Nino Julian a touché deux novillos nobles qu’il a torée lui aussi avec sincérité et application. Il coupe une oreille au trosiième mais perd à l’acier au sixième la Puerta Grande qui s’était entrouverte.
Les novileros
Le premier est noble mais juste de forces. Diego Bastos le torée de façon électrique. La faena est brouillone et pueblerina . La conclusion à l’épée est laborieuse. Silence. Le quatrième est noble mais manque de chispa. La faena de Diego Bastos manque de temple et de profondeur mais son côté pueblerino porte sur le public. Une oreille généreuse.
Le second, bravito au cheval, est noble. Il va à mas au long de la faena et permet à Jésus de la Cazalda de construire une faena appliquée, sincère avec de bons passages. Malheureusement les aciers trahissent le jeune novillero. Silence. De la Cazalda se présente avec envie et motivation devant le cinquième. Mais le novillo est rapidement parado et la faena va à menos. On notera une bonne série à droite pour conclure. A l’épée, c’est à nouveau compliqué. Silence.
Le troisième, très peu armé, est brave au cheval et noble à la muleta. Nino Julian, bon banderillero, fait un très excellent début de faena toréant avec sincérité e- élégance sur la corne droite. Bousculé sur la première naturelle, il renonce à toréer à gauche. La fin de faena est plus difficile pour le torero. Après avoir tué d’une entière caidita, il coupe une oreille majoritairement demandée. Le sixième est le meilleur toro de la course. Brave au cheval, il est noble et exigeant à la muleta. La faena de Nino Julian est très bon niveau en particulier sur le piton gauche. Hélas les aciers privent le français de tout espoir de trophée.
Les novillos
Très commode de tête, la novillada de Los Maños a été hétéogène de présentation et de comportement. On retiendra les second, troisième et sixième qui ont poussé au cheval et dont la noblesse offrait des options au troisième tercio. Les trois autres étaient trop justes de forces et ont manqué de chispa.
- Arènes de Parentis, première novillada des Fêtes 2024, six novillos de Los Maños (encaste Buendia) pour
- Diego Bastos : silence, oreille
- Jésus de la Cazalda : silence (avis), silence
- Nino Julian : oreille, silence (avis)
- Douze piques, cuadra Bonijol
- Président: Lionel Lohiague
- 8/10ème d’arène
- Il faisait frisquet dans les arènes pourtant couvertes
La novillada vue par l’objectif de Romain Tastet
Novillo à novillo
Secretario Numéro 77 Diego Bastos
Le premier commence par démonter les burladeros. Juste de forces, il ne s’emploie pas dans la cape de Diego Bastos. Mal piqué, il prend une première pique trasera en poussant. Le Président change le tercio. Début de faena par derechazos de rodillas, Bastos continue de pie. Le novillo est noble mais trop faible. Le novillero ne le laisse pas respirer et torée de façon électrique. La première série à gauche est brouillonne. La seconde l’est aussi. Un petit mieux à droite, le final est pueblerino. Le torero pinche à plusieurs reprises avant de mettre une demie basse et finir par un descabello. Silence
Altacalcela Numéro 83 Jésus de la Cazalda
Le second est commode de tête mais est dans le type de la ganaderia. Il arrache le capote des mains de Jésus de la Cazalda. Premier puyazo appuyé, le toro met les reins mais ne bouge pas le cheval. Il s’emploie moins lors de la seconde rencontre. Nino Julian réalise un bon quite. Le novillo est noble mais lui aussi juste de forces. De Cazalda le cite de loin, baisse la main et enchaîne de bons derechazos. Le novillo va à mas et permet au torero de donner des naturelles sincères. Final à droite puis manoletinas, le torero pinche de nombreuses fois, un avis sonne. Une demie met fin aux débats. Silence
Rabanito Numéro 11 Nino Julian
Le troisième est très court de tête. Il se freine dans la cape de Nino Julian. Bien piqué, il prend une belle première pique en poussant. La seconde rencontre est plus légère. Le Nîmois pose trois excellentes paires de banderilles et est ovationné par le public. Début de faena par derechazos genoux ployés, le Los Maños est noble et répète. Le novillero torée avec sincérité et efficacité. Changement de main, Il se fait bousculer violemment en citant pour une première naturelle. Reprise à droite, Nino Julian est en difficulté. Le Français ne reprend pas la main gauche et va chercher l’épée. Les manoletinas portent sur le public. L’ épée est basse. Une oreille
Carcelero Numéro 28 Diego Bastos
Carcelero est commode de tête mais avec du trapio. Diego Bastos le met en suerte pour une première rencontre où le toro s’emploie. La seconde rencontre est brève. A un quite par chicuelinas de De la Cazalda, Diego Bastos répond par d’autres chicuelinas. Puis il débute sa faena par le haut une main sur la barrière. Le novillo est noble mais manque de chispa. Sans peser sur le toro, Bastos enchaîne en de façon électrique les derechazos sur le pico. Il en est de même à gauche. Le toro va à menos et le torero opte pour une tauromachie plus trémendiste et brouillonne. Il tue d’une entière contraire et en avant. Le puntillero relève le novillo. Une oreille généreuse.
Cobrador Numéro 51 Jésus de la Cazalda
Jésus de la Cazalda attend le cinquième à Porta Gayola. Le novillo est bien présenté. Le novillero continue par une larga et des véroniques. Le bicho se défend à la première rencontre. Il est peu piqué à la seconde. Il vient et s’emploie un peu plus à la troisième. Le tercio de banderilles est chaotique. Début de faena par cambiadas et derechazos, le bicho malheureusement tombe. La suite est de rodillas, le novillero se fait chahuter. Le Los Maños est soso et court de charge. Il est rapidement parado et la faena va à menos. A gauche le novillo n’avance plus. Avec insistance, le torero arrache quelques derechazos. Mais il prolonge inutilement la faena. De la Cazalda pinche à plusieurs avant de placer trois quarts de lame tombée. Silence
Rabahiera Numéro 69 Nino Julian
Le dernier typé Ibarreño est bien présenté. Il met bien la tête dans la cape de Nino Julian. Sans mise en suerte, il prend un premier puyazo en poussant. La seconde rencontre est brève. Nino Julian banderille, la seconde paire est la meilleure. Début par derechazos, le toro est noble et répète avec alegria. Julian torée avec sincérité en citant de loin sur les deux pitones. Il connecte avec le public. Le bicho commence à regarder les planches mais continue à répéter. Final élégant qui porte sur le public, hélas le torero pinche à plusieurs reprises avant de mettre une demie mal placée puis de pincher à nouveau. Un avis sonne Deux descabellos sont nécessaires. Silence
Thierry Reboul