Parentis une seconde novillada avec des oreilles mais pas de toros
Organisateurs et aficionados sont sortis déçus de cette seconde novillada des Fêtes de Parentis. Les novilleros ont essayé de faire leur possible. Garcia Pulido a confirmé qu’il était un bon technicien. Ismaël Martin est volontaire et banderille bien. Lalo de Maria est encore vert. Hélàs les novillos de Pedres sans forces, sans poder et sosos ont plombé l’après-midi au point de vous faire regretter de ne pas être allé à la plage. Six piques au total , pour une novillada parentissoise, cela doit être un (triste) record. Par contre, les deux quasi llenos en deux jours sont un fait notable et encourageant pour les organisateurs.
Les toros
A l’exception du second, fuera de typo et commode de tête, les toros de Pedres sortis à Parentis étaient bien présentés et armés. Et c’est tout ce que l’on peut accorder à leur crédit. Pour le reste, la novillada est sortie »mala ». Handicapés par leur manque de forces, sosos à des titres divers, décastés, ils ont contribué à faire de cette course,un novillada ennuyeuse. On peut regretter que le palco, comme hier, n’ait pas pris la décision de renvoyer au corral le second totalement invalide.
Les toreros
Garcia Pulido a touché un premier toro juste de forces qu’il a toréé sur le passage. Faena et toro ont manqué de transmission. En bon technicien, Garcia Pulido a gardé le quatrième debout. De bons derechazos mais la soseria du toro a généré plus d’ennui que d’émotion. Contrairement à son premier Pulido a failli avec les aciers à ce second novillo.
Le second est un invalide auquel Lalo de Maria s’est obstiné à faire une faena très et trop longue. Le cinquième n’est pas un bon toro . Lalo de Maria a instrumenté une faena sans construction ni rythme et mal conclue à l’épée.
Il n’y avait pas grand-chose à tirer du troisième, Ismaël Martin a tué d’une de ces épées modernes basses et efficaces qui font tomber une oreille. Face au dernier, le plus solide de l’envoi Ismaël Martin instrumente une faena volontaire, appliquée mais brouillonne. Il coupe une nouvelle oreille après un final en trois temps et sort à hombros par la porte des cuadrillas.
Fiche technique
- Arènes de Parentis, seconde novillada des Fêtes 2023, six toros de Pedres pour
- Guillermo Garcia Pulido:oreille, silence (avis)
- Lalo de Maria: silence (avis), silence (avis)
- Ismael Martin: oreille, oreille
- six piques, cavalerie Bonijol
- Président: Denis Labarthe
- quasi lleno
- température printanière ce qui est un peu court pour un 06 août
Toro à toro
Poeta Guillermo Garcia Pulido
Le premier est sérieux de présentation. Il met la tête dans la cape de Garcia Pulido. Il prend une seule pique en poussant. Pulido double un toro qui manque de forces et de charge. Sur une naturelle le novillero subit une voltereta spectaculaire mais sans dommage. A droite, le Pedres s’arrête à mi passe. A gauche le bicho vient au pas puis et s’arrête au début de la passe . Sur les deux cornes, le torero ne se croise pas. L’utrero est de plus en plus soso et la faena va à menos. Garcia Pulido tue d’une entière trasera rapide d’effet. Une oreille
Tormenta Lalo de Maria
Le second est plus léger et commode de tête. Fuera de typo , il sort abanto. Juste de forces, il tombe avant la pique et fléchit au contact du cheval. Le président, contre toute éthique, ne sort pas le mouchoir vert alors que le toro ne tient pas debout. Faena de chirurgien inutilement longue de Lalo de Maria, cela n’a aucun intérêt et ne sert pas la cause taurine devant un public plus ou moins néophyte. Le torero pinche puis met une entière tendida. Un avis sonne avant que le novillo ne tombe, cette fois ci définitivement. Pitos pour le toro, silence pour le torero.
Cardenito Ismael Martin
Le troisième est lui dans le type. Ismaël Martin l’accueille par une larga. Ce novillo, lui aussi, ne tient pas debout. Il prend une pique en mettant les reins et sort très affaibli de de ce premier tercio. Martin pose trois bonnes paires de banderilles. Le toro est tombé deux fois pendant le second tercio. Il est noble mais n’a plus de forces dès la seconde passe de la série. Le novillero s’applique mais le toro ne transmet rien et on s’ennuie ferme. Le Pedres est de plus en plus décomposé et le torero continue une faena sans donner aucune passe complète. La conclusion par une entière basse, hémorragique et en avant est hélas efficace. Comme cela est devenu une mode, le public réclame et obtient une oreille
Alberoto Guillermo Garcia Pulido
Le quatrième est lui aussi dans le type. Garcia Pulido a du mal à le fixer. Le toro prend une pique carioquée en poussant. Garcia Pulido le double avant de commencer sa faena à droite. Le novillo met la tête mais il ne faut pas trop l’obliger sinon il fléchit. Le Pedres est soso à droite et à gauche, la faena est techniquement bien , avec de bons passages à droite, mais elle manque d’émotion parce que le toro ne transmet rien. Garcia Pulido pinche avant de mettre une entière tendida et contraire . L’épée tarde à faire effet, un avis précède plusieurs descabellos. Silence
Vencedor Lalo de Maria
Le cinquième est bien présenté et armé. Lalo de Maria a du mal à le fixer et se fait promener dans le ruedo. Le novillo prend une grosse pique en poussant sur une corne et tombe en sortant de la rencontre. Doblones genoux ployés pour commencer, le toro est juste de forces. Le torero est en difficulté sur la première série à droite. Le toro charge en marchant sans grande conviction et tombe au début de la troisième série de derechazos. Lalo se fait souvent toucher la muleta et ne pèse pas sur son adversaire. La faena manque de construction par la faute du torero et de transmission par la faute du toro. Une fois de plus, elle est inutilement longue. Un avis sonne entre une entière tombée et un picotazo . La troisième épée est encore plus basse. Silence
Tempestad Ismaël Martin
Bien présenté, le dernier sort abanto. Il prend une pique carioquée en poussant. Le tercio de banderilles à charge du novillero réveille le public. Le novillo fait illusion sur le premier doblone puis il fléchit. Il est plus soso que noble et répète sans vraiment humilier. Ismaël Martin est volontaire mais son début de faena est électrique. Ses passes ne sont pas abouties et il ne pèse pas à droite. Martin est plus posé quand il toréé à gauche. Les premières naturelles, plus templées, sont meilleures que les suivantes et sont les meilleurs muletazos de la tarde. Une alternance droite/gauche précède un final trémendiste qui porte sur le public. Une demie et deux descabellos concluent la Féria de Parentis 2023. Le novillero de Salamanque coupe une oreille synonyme de sortie à hombros par la porte des cuadrillas.
Thierry Reboul
Si je ne dis pas de bétise, avant leur couverture, les arènes avaient une capacité beaucoup plus importante.
Le quasi lleno « encourageant » de cette année, correspond à une grosse moitié d’arènes d’avant rénovation.
Un peu plus que cela. Les arènes ont du perdre environ 400 places (de mémoire). Le quasi lleno d’aujourd’hui correspond à environ à 3/4 d’arène ancienne configuration.